Wisniewski assomme Toulouse

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Benoît CONTA , modifié à
Le Racing Métro s'est imposé face à Toulouse, samedi, dans le cadre de la 22e journée du Top 14 (43-21). Dans un Stade de France plein comme un oeuf, c'est Jonathan Wisniewski qui a joué le rôle de chef d'orchestre, avec 28 points au compteur. Si le Stade Toulousain conserve la tête du championnat, les Franciliens marquent le coup psychologiquement.

Le Racing Métro s'est imposé face à Toulouse, samedi, dans le cadre de la 22e journée du Top 14 (43-21). Dans un Stade de France plein comme un oeuf, c'est Jonathan Wisniewski qui a joué le rôle de chef d'orchestre, avec 28 points au compteur. Si le Stade Toulousain conserve la tête du championnat, les Franciliens marquent le coup psychologiquement. "Quand je rejoue face au Stade Toulousain, il y a toujours une envie particulière, une motivation, un plaisir". Jonathan Wisniewski nous l'avait confié, jouer face à son club formateur est une chose forcément spéciale pour lui. Et samedi, dans l'écrin du Stade de France, le demi d'ouverture s'est rappelé au bon souvenir de Guy Novès, qui ne voyait en lui qu'un demi de mêlée. Avec 28 points au compteur, record de la saison sur un match, l'ouvreur a en effet été un acteur majeur de l'éclatante victoire du Racing Métro face au leader toulousain, dans le cadre de la 22e journée de Top 14 (43-21). Un succès qui sonne fort dans le petit monde du rugby, en vue du Bouclier de Brennusn même si Pierre Berbizier, prudent, préférait évoquer au micro de Canal +, "une victoire de Jacky Lorenzetti et du club, avec un Stade de France rempli, et une victoire qui concrétise l'avancée du projet". Le public, venu en nombre, a donc assisté à une domination presque totale des Racingmen. Les Franciliens démarrent d'ailleurs sur les chapeaux de roues, avec un drop de Wisniewski dès la première minute (3-0). Vingt minutes plus tard, le Racing prend déjà le large (22-3, 21e). Novès: "A nous d'en tirer les leçons" "Quand on prend vingt-deux points en 20 minutes, c'est compliqué", reconnaissait David Skrela, abbatu, au coup de sifflet final. A la pause, les Ciel et Blanc mènent donc le bal, avec dix points d'avance (22-12). Le spectre de la défaite face à Biarritz, alors qu'ils avaient dominé la première période, flotte alors dans l'esprit de Julien Saubade et sa bande. "Il faut réattaquer avec la même intensité", lance l'ailier au repos. Ce dernier donne l'exemple dans la foulée sur un essai de contre, lancé par la patte de l'inévitable Wisniewski (29-12, 42e). Le demi d'ouverture, sur un nuage, place ensuite un drop monstrueux des 48 mètres (35-18, 52e), qui assomme clairement les intentions adverses. Et pour mettre les Toulousains à terre, Sébastien Chabal finit le travail, après une énorme charge sur Dusautoir (40-18, 63e). La messe est dite, les Parisiens ont rempli leur mission. Ils ont furieusement écarté le leader de leur route, et se placent déjà pour la suite des festivités. "L'important, c'est de se qualifier. Aprè,s on va prendre les matches les uns après les autres", préfère botter en touche un Berbizier avare en mots. Côté toulousain, le masque est de rigueur après ce revers dans les grandes largeurs. "C'est un week-end difficile. A nous d'en tirer les leçons", souffle Guy Novès, toujours au micro de la chaîne cryptée. "On a été dominés physiquement. On a subi. On a joué en reculant", confirme Skrela, alors que le Stade s'apprête à se déplacer trois fois (à Perpignan, à Biarritz en Coupe d'Europe, et à Toulon). Des matches importants que pourraient manquer l'inusable capitaine Thierry Dusautoir, sorti après une blessure à la cheville gauche. Un week-end décidément bien compliqué...