Westwood, une question de mental

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François QUIVORON , modifié à
Toujours placé mais jamais vainqueur, Lee Westwood a souvent frôlé la victoire dans les tournois du Grand Chelem. La dernière levée de la saison, l'USPGA qui débute jeudi sur les greens de l'Atlanta Athletic Club, pourrait être la bonne. D'autant que l'Anglais, ancien n°1 mondial, a travaillé certains aspects de son jeu et consulte désormais un coach mental.

Toujours placé mais jamais vainqueur, Lee Westwood a souvent frôlé la victoire dans les tournois du Grand Chelem. La dernière levée de la saison, l'USPGA qui débute jeudi sur les greens de l'Atlanta Athletic Club, pourrait être la bonne. D'autant que l'Anglais, ancien n°1 mondial, a travaillé certains aspects de son jeu et consulte désormais un coach mental. Les six derniers tournois du Grand Chelem ont consacré des joueurs au palmarès vierge dans ce type de tournoi. Des jeunes pour la plupart, comme Rory McIlroy à l'US Open et Martin Kaymer à l'USPGA la saison dernière, soufflant un vent de fraîcheur sur le circuit. Lee Westwood a quelques années en plus, ou quelques années de trop en rapport à la vague actuelle, mais pas le plus anodin des talents. Seulement, l'Anglais de 38 ans, ancien n°1 mondial, n'a encore jamais gagné une épreuve majeure. Sur les treize derniers tournois du Grand Chelem disputés, il en a fini six au moins à la troisième place (3e de l'US Open 2011, 2e du Masters et du British Open 2010 , 3e du British Open et de l'USPGA en 2009, 3e de l'US Open 2008). Il serait temps de franchir le pas. Westwood s'en donne en tout cas les moyens. D'abord sur le plan du jeu en écoutant les conseils avisés de Dave Stockton, l'un des maîtres du petit jeu, venu en aide à McIlroy après son dernier tour catastrophique au Masters. "Ce qui marche pour quelqu'un peut très bien ne pas fonctionner avec un autre. On ne peut pas vraiment comparer. J'ai simplement regardé mon jeu, a-t-il expliqué sur le site de la PGA. Certains secteurs fonctionnent et ça m'a permis d'atteindre le haut niveau. Mais honnêtement, le putting est en tête de mes priorités pour progresser." Sans doute a-t-il encore en tête un long putt manqué à l'US Open 2008 qui lui aurait permis de rejoindre Tiger Woods et Rocco Mediate en playoffs. A l'écoute d'un coach mental Autre nouveauté, Westwood a décidé de consulter régulièrement Bob Rotella, psychologue du sport et coach mental qui a prodigué quelques précieux tuyaux à Darren Clarke, récent vainqueur du British Open. Et c'est sur l'approche des grands événements que Rotella a travaillé, notamment la pression inhérente aux tournois du Grand Chelem qui a tendance à crisper Westwood. Du relâchement, voilà le but, avec en sus une dose d'insouciance. "Je jouais avec mon fils sur le parcours du Masters et il a rentré un putt de quatre mètres sans se poser de question. C'est ce que je dois retrouver dans mon jeu. En roue libre." Au moment de putter pour la victoire, ce sera sans doute une autre affaire. L'ancien n°1 mondial apparait détendu à l'heure d'aborder le dernier tournoi de majeur de la saison. Il s'est affûté physiquement, avec quatre kilos abandonnés au cours des trois dernières semaines. Tout ce travail de fonds a été entrepris avec l'ambition de décoller l'étiquette de "meilleur joueur sans référence majeure". En réponse à cette question posée cette semaine en conférence de presse, il a répondu, goguenard: "C'est déjà bien d'être le meilleur quelque part." Avec un titre en Grand Chelem, c'est mieux.