Webber gagne une bataille

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Yannick SAGORIN , modifié à
La pole position a changé de tête, pas de camp. Samedi sur le Catalunya, Mark Webber a grillé la politesse à son coéquipier Sebastian Vettel au terme des qualifications du Grand Prix d'Espagne. Une première cette saison qui laisse planer un semblant de suspense avant une course qui généralement s'offre à son premier prétendant. Lewis Hamilton et Fernando Alonso se partagent la deuxième ligne.

La pole position a changé de tête, pas de camp. Samedi sur le Catalunya, Mark Webber a grillé la politesse à son coéquipier Sebastian Vettel au terme des qualifications du Grand Prix d'Espagne. Une première cette saison qui laisse planer un semblant de suspense avant une course qui généralement s'offre à son premier prétendant. Lewis Hamilton et Fernando Alonso se partagent la deuxième ligne. Après quatre pole consécutives, Sebastian Vettel a cédé la main, ce samedi, détrôné en qualifications par son coéquipier Mark Webber. Dans l'ombre du champion du monde jusqu'alors - malgré une montée en puissance manifeste en course (cinquième en Australie, quatrième en Malaisie, troisième en Chine et deuxième en Turquie) - l'Australien s'est offert la septième pole position de sa carrière au prix d'une belle démonstration catalane. Déjà devant à l'issue des première et seconde séances libres espagnoles, le deuxième pilote du team Red Bull a ainsi prouvé que son compagnon de stands n'était pas infaillible... Sebastian Vettel, beau prince, le reconnaît: "Mark a fait un super boulot. Il mérite sa pole car il a mieux travaillé que moi." Et le leader du championnat d'ajouter en toute décontraction: "Je ne suis pas inquiet, on sait que notre rythme est efficace en course alors on sera encore aux avant-postes à la fin." Une confiance que ne peut ébranler un Lewis Hamilton troisième des qualifications mais relégué à près d'une seconde au volant de sa McLaren (+0"980): "L'écart entre Red Bull et nous a augmenté, même si on a amélioré notre voiture. On va bien sûr attaquer et essayer de les pousser demain pour profiter de la moindre erreur mais à une seconde et plus, on ne peut pas espérer grand-chose." La facilité avec laquelle Sebastian Vettel a notamment signé le temps de référence de la troisième session libre - en un seul tour lancé et sans le concours du Kers - ne laisse effectivement que peu d'espoir à la concurrence. Poleman et vainqueur ici-même la saison dernière, Mark Webber se veut donc tout aussi serein que son coéquipier allemand: "Il était clair qu'on avait une marge d'avance aujourd'hui. Sans trop savoir qui de Sebastian ou de moi allait réaliser la pole, on savait que la première ligne nous était promise." Derrière, outre Lewis Hamilton, Fernando Alonso est parvenu à limiter la casse en accrochant une deuxième ligne presque inespérée. Dans le rythme la veille avec leur nouvel aileron arrière, les Ferrari ont vu leur innovation proscrite par la FIA, perdant ainsi le crédit des deux premières séances libres. Un coup dur dont a su se remettre le Taureau des Asturies, pas son coéquipier Felipe Massa, huitième au final sur la grille. Dimanche, le Brésilien s'élancera devant le Vénézuélien Pastor Maldonado - pour la première parvenu en Q3 sur Williams - et un Michael Schumacher qui a choisi de bouder la Q3 pour économiser les pneus de sa Mercedes. Preuve que la F1 a bien changé quand on sait à quel point il est difficile de doubler sur le Catalunya...