Webber finit en beauté

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Par Benoit GUERITAS, , modifié à
Mark Webber a profité des soucis de boite de vitesse de Sebastian Vettel pour remporter le dernier Grand Prix de la saison au Brésil. L'Australien empoche sa première victoire en 2011, Red Bull clôturant sa razzia par un nouveau doublé. Jenson Button complète le podium et préserve sa deuxième place au classement final du championnat du monde, les Ferrari d'Alonso et Massa se contentant des 4e et 5e places.

Mark Webber a profité des soucis de boite de vitesse de Sebastian Vettel pour remporter le dernier Grand Prix de la saison au Brésil. L'Australien empoche sa première victoire en 2011, Red Bull clôturant sa razzia par un nouveau doublé. Jenson Button complète le podium et préserve sa deuxième place au classement final du championnat du monde, les Ferrari d'Alonso et Massa se contentant des 4e et 5e places. Mark Webber aura donc dû attendre la dernière course de la saison pour enfin remporter un succès en 2011. Mark Webber, coéquipier modèle d'un Sebastian Vettel insatiable et couronné d'un deuxième titre de champion du monde dès le Grand Prix du Japon, s'est finalement imposé sur la piste d'Interlagos au terme d'une course où, une fois de plus, la concurrence n'a pas eu son mot à dire. Néanmoins, et pour la première fois cette saison, la domination des deux monoplaces autrichiennes aurait pu être anéantie par un souci d'ordre mécanique, dont la victime n'est autre que Sebastian Vettel lui-même. Un désagrément qui résonne comme un véritable cadeau du ciel pour le vainqueur du jour, lui qui n'a pas été épargné tout au long de la saison par les ennuis mécaniques, tant en essais qu'en course. Auteur d'un excellent départ, Sebastian Vettel mettait, une fois n'est pas coutume, peu de temps à entrer dans son rythme de croisière, prenant un avantage chronométrique régulier sur ses poursuivants. Après dix tours de course, le pilote de la Red Bull n°1, comptait près de 4 secondes d'avance sur son équipier Webber, poursuivi à quelques encablures par le reste de la meute composée d'un trio aux dents longues : Button, Alonso et Hamilton, ce dernier surpris au moment du départ par le pilote de la Ferrari. Alors que la course semble se profiler vers une archi domination des Red Bull, le "muret" annonce à Sebastian Vettel dès le 14e tour que sa voiture est victime d'un dysfonctionnement de la boîte de vitesse. Perdant environ une demi-seconde par tour, Sebastian Vettel devait laisser passer son coéquipier à l'entame du 30e tour de course et avait pour mission de maintenir l'avance construite sur le reste du peloton malgré ces 2e et 3e rapports récalcitrants. Choisissant, comme l'ensemble du plateau, de partir sur une stratégie à trois arrêts pneumatiques, les deux voitures de la marque au Taureau n'ont plus été inquiétées jusqu'au drapeau à damiers. Si Sebastian Vettel a su épargner sa mécanique jusqu'à la fin de la course, Mark Webber a réussi à tenir son rang également, pour signer un septième succès en carrière. Button conserve sa place Derrière les deux intouchables monoplaces bleue et rouge, la bagarre pour le titre, certes honorifique, de vice-champion du monde opposait Jenson Button à Fernando Alonso. En prenant l'avantage sur la McLaren en faisant l'extérieur dans Ferradura (11e tour), l'Asturien n'était néanmoins pas encore en mesure de prendre assez de points pour gagner une place au championnat. La hargne légendaire de l'Espagnol n'aura d'ailleurs pas suffi car, une fois de plus, Jenson Button su parfaitement exploiter ses gommes, particulièrement les gommes tendres, pour trouver de l'efficacité, là où la Ferrari semblait accuser le coup. Button complétait le podium... presque naturellement. Autre duo de pilotes... autre bagarre. Une nouvelle fois, Felipe Massa et Lewis Hamilton en sont venu à se livrer un joli duel, mais, avant de créer le moindre incident sur la piste, le team McLaren demandait à son poulain d'anticiper son changement de pneus, histoire d'éviter l'accrochage. Car, répondant aux injonctions de son ingénieur de course, Massa n'avait aucunement l'intention de faciliter la tâche d'un Lewis Hamilton fringant. Une précaution toutefois inutile, puisque le pilote McLaren devait ranger sa monoplace à cause d'un problème de boîte de vitesse. A l'arrière de la course, Adrian Sutil terminait sa saison sur une bonne note, celle qui lui rapporte les points de la 6 e place après avoir opéré une belle manoeuvre sur Nico Rosberg (51e tour). L'autre Force India, celle de Paul di Resta a terminé à la 8e place, confirmant la bonne tenue des monoplaces indiennes. Kamui Kobayashi, à bord de la Sauber, a pris la 9e place juste devant Vitaly Petrov, seule Lotus-Renault à entrer dans les points.