Voeckler, encore raté...

  • Copié
François QUIVORON , modifié à
Depuis le départ en Vendée, les coureurs français se montrent très offensifs. Chaque jour, l'un d'entre eux se porte à l'avant de la course mais sans réussite pour le moment. A l'image de Thomas Voeckler, qui a essayé de piéger le peloton ces deux derniers jours. En vain. Mais les occasions sont encore nombreuses avant d'arriver à Paris.

Depuis le départ en Vendée, les coureurs français se montrent très offensifs. Chaque jour, l'un d'entre eux se porte à l'avant de la course mais sans réussite pour le moment. A l'image de Thomas Voeckler, qui a essayé de piéger le peloton ces deux derniers jours. En vain. Mais les occasions sont encore nombreuses avant d'arriver à Paris. Les jours se suivent et se ressemblent pour Thomas Voeckler. Comme la veille vers le cap Fréhel, le coureur de l'équipe Europcar a tenté sa chance dans le final de la sixième étape du Tour à Lisieux. Le long faux-plat montant, avec un pied situé à trois kilomètres de l'arrivée, représentait une rampe de lancement idéale pour un puncheur comme lui. Son attaque, franche, lui a permis de revenir rapidement sur Jelle Vanendert, parti quelques hectomètres plus tôt, mais le Belge de la formation Omega Pharma-Lotto a refusé de le relayer. Trop dur alors de résister au retour du peloton, conduit par la HTC de Matthew Goss et le Team Sky d'Edvald Boasson Hagen, le vainqueur du jour. Très attendu sur les routes de la Grande Boucle cette année, surtout après son excellente première moitié de saison (huit victoires), le champion de France 2010 a pour le moment raté le coche pour un succès d'étape. Sans doute trop compliqué dans le Mont des Alouettes samedi, Voeckler avait senti l'ouverture sur les routes bretonnes sinueuses qui menaient au Cap Fréhel. "On a tenté le coup à deux mais c'était quasi-mission impossible. On aurait été un de plus au moins, ça aurait pu être jouable, avait reconnu l'Alsacien hier après la course. Mais à deux contre les équipes de sprinteurs qui roulent, c'était trop difficile. On a quand même compté plus d'une minute, c'était pas mal quand même." Rendez-vous dans le Massif Central et les Pyrénées ? Frustré, il a choisi un autre terrain ce jeudi, plus escarpé, pour s'extirper d'un peloton réduit à une soixantaine de coureurs en raison du rythme soutenu dans le final et d'un faux-plat "casse-patte". Sans succès. "J'ai tout tenté à la fin, mais ça n'a pas été facile, celui qui était avec moi a trop attendu je pense, c'est dommage", a-t-il simplement expliqué. Les conditions climatiques, avec de fortes averses en Normandie, ont peut-être rendu toute tentative suicidaire dans le final. "La pluie ? Il ne faut pas s'en plaindre. Vous savez, quand on s'entraîne le reste de l'année, on est confronté à beaucoup plus de pluie, et beaucoup moins de degrés. Le tout, c'est de faire attention aux chutes." Pour l'instant, Voeckler a été épargné. Ces deux échecs consécutifs ne vont-ils pas le démoraliser ? Bien au contraire selon l'intéressé: "Mon objectif ? A vrai dire, je n'en ai pas, ou si, celui de ne pas avoir de regrets !" Un état d'esprit qui devrait le porter à l'avant dès qu'une ouverture va se présenter, la prochaine dans deux jours avec l'entrée du peloton dans le Massif Central, puis la semaine suivante dans les Pyrénées où Voeckler s'était imposé l'an dernier à Bagnères-de-Luchon. De quoi lui donner des idées.