Vettel sous pression

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Yannick SAGORIN , modifié à
Comme en Australie il y a quinze jours, Sebastian Vettel a décroché la pole position en Malaisie, ce samedi, au terme d'une séance de qualifications bien plus intense qu'à Melbourne. Le champion du monde en titre sera accompagné en tête de grille par un Lewis Hamilton qui n'a concédé qu'un dixième au volant de sa McLaren. Nick Heidfeld a quant à lui rassuré le clan Lotus Renault en signant le 6e temps. Michael Schumacher en revanche a encore déçu.

Comme en Australie il y a quinze jours, Sebastian Vettel a décroché la pole position en Malaisie, ce samedi, au terme d'une séance de qualifications bien plus intense qu'à Melbourne. Le champion du monde en titre sera accompagné en tête de grille par un Lewis Hamilton qui n'a concédé qu'un dixième au volant de sa McLaren. Nick Heidfeld a quant à lui rassuré le clan Lotus Renault en signant le 6e temps. Michael Schumacher en revanche a encore déçu. Près de huit dixièmes, voilà ce qui séparait Sebastian Vettel et Lewis Hamilton il y a deux semaines en Australie, à l'issue des qualifications du premier Grand Prix de la saison 2011. Quinze jours plus tard, la donne a bien changé. Et il y a fort à parier que l'Allemand ne sera pas aussi souverain qu'à Albert Park, dimanche, sur le circuit de Sepang. Entre les deux hommes ce samedi, un petit dixième seulement est venu s'immiscer. Preuve que McLaren ne versait pas dans l'intox en annonçant de réelles évolutions sur la MP4-26 ce week-end. Pourtant flanquée du Kers pour la première fois de son histoire, la Red Bull a eu du fil à retordre pour rester devant sa plus sérieuse rivale dans son exercice favori. C'est en effet dans son dernier tour lancé que Sebastian Vettel a coiffé au poteau un Lewis Hamilton jusqu'alors insaisissable, pour son partenaire Jenson Button (1'35"200 au mieux) comme pour la seconde RB7 de Mark Webber (1'35"179). Au final, c'est à la faveur d'un chrono de 1'34"870 que le champion du monde sortant signe sa deuxième pole de l'année - en autant de sorties - le Britannique échouant lui en 1'34"974. Heidfeld rassure, pas Schumacher "Je suis très heureux et je félicite toute l'équipe pour cet excellent résultat, confiait un Vettel soulagé après coup en conférence de presse. C'est dans la lignée de ce qui s'est passé il y a quinze jours, nous n'avons pas eu de souci et je suis très content de la voiture." A contrario, Hamilton choisissait lui de mettre en exergue l'évolution du rapport de force entre les deux écuries phares de ce début de saison: "L'écart est beaucoup moins important qu'en Australie. On a essayé beaucoup de choses et je suis satisfait d'être aussi proche. On est passé près de la pole, c'est dommage, mais on a fait du bon boulot. La voiture était parfaite aujourd'hui, on a vu son potentiel en Q3 notamment." Du potentiel, à un degré moindre il est vrai, la Ferrari de Fernando Alonso en a également montré ce samedi, en terminant les qualifications en cinquième position, à moins d'une seconde du chrono référence (1'35"802). Le team Lotus Renault peut également souffler. Surpris dès la Q1 à Melbourne et victime comme Vitaly Petrov d'une grosse avarie lors des premiers essais libres malaisiens, Nick Heidfeld a cette fois imposé sa R31 en troisième ligne, à 1"254 de Vettel. Felipe Massa (+1"381) et Nico Rosberg (+1"939) n'ont pas fait aussi bien au volant de leurs Ferrari et Mercedes. Et que dire d'un Michael Schumacher qui lui n'a même pas franchi le cap de la Q2. Comme en Australie, l'ancien Baron rouge a quitté prématurément la course aux bonnes places, relégué à près de sept dixièmes de son binôme. Le train arrière fuyant de la MGP W02 ne justifie sans doute pas cette nouvelle déconvenue.