Vettel en fin stratège

  • Copié
Michael BALCAEN , modifié à
Le champion du monde est désormais le nouveau prince de Monaco. Sebastian Vettel s'est en effet imposé ce dimanche dans les rues de la Principauté au terme d'une course palpitante marquée par deux apparitions du safety car et une fin de Grand Prix particulièrement disputée entre Vettel, Alonso et Button qui monteront dans cet ordre sur le podium. Webber (Red Bull) est 4e juste devant un Kobayashi (Sauber) auteur d'une superbe course.

Le champion du monde est désormais le nouveau prince de Monaco. Sebastian Vettel s'est en effet imposé ce dimanche dans les rues de la Principauté au terme d'une course palpitante marquée par deux apparitions du safety car et une fin de Grand Prix particulièrement disputée entre Vettel, Alonso et Button qui monteront dans cet ordre sur le podium. Webber (Red Bull) est 4e juste devant un Kobayashi (Sauber) auteur d'une superbe course. Une course folle bouclée roues dans roues ! Si Sebastian Vettel a effectivement remporté un cinquième succès en six courses et apparaît déjà sans concurrence pour le titre mondiale, la course en elle-même aura été vraiment disputée. Il s'en est d'ailleurs fallu de peu pour que tout tourne autrement. Car si le pilote allemand s'est élancé impeccablement de la pole position pour contenir Button (McLaren) ainsi qu'un Alonso (Ferrari) une nouvelle fois auteur d'un super départ pour griller la politesse à Webber, il a dû batailler tout au long de la course. Le champion du monde en titre voit d'abord Button changer ses gommes en premier (15e) mais il ressort 4e. Vettel, lui, connaît un petit souci lors de son passage au stand (16e) ce qui permet à Button de passer en tête. Une excellente opportunité pour le pilote britannique qui pointait à 4 secondes du leader avant son arrêt. Derrière, Alonso suit la même stratégie et change également ses gommes (17e). Le trio commence à se former mais cette fois, c'est Button qui aligne les tours rapides grâce à ses super tendres. A la fin de son 2e relais, le Britannique mène toujours le bal et reste en super tendres (32e). Il ressort 3e. Un choix qui aurait pu se transformer en coup de maître car Hamilton et Massa se retrouvent roues dans roues et s'accrochent, le pilote McLaren fini par passer avant le tunnel. Le Brésilien enrage et part à la faute dans le tunnel. Première apparition du safety car ! Alonso plonge dans la voie des stands. Pas Vettel qui reste en tête. On peut alors imaginer que l'Allemand va le payer. A tort, car s'il est rapide, il sait également ménager ses gommes et joue son va-tout sur une stratégie qui va l'amener à batailler en piste. Ainsi, si Button revient sur lui (42e), le pilote McLaren repasse une 3e fois au stand (47e), dix tours plus tard, Alonso est revenu sur Vettel et commence à klaxonner. Le Britannique en profite pour les rejoindre afin de former un trio de feu (63e). Webber limite la casse Les trois pilotes de tête se bagarrent à coups de millièmes avec un Vettel dont les gommes se dégradent tour après tour. L'apparition du safety car arrive presque comme une aubaine pour lui suite au crash, subit juste devant eux, de Petrov et Alguersuari. Le drapeau rouge impose un départ sous safety car mais entre-temps tous ont changé de gommes. Les dernières boucles ne changent donc rien et Vettel file vers son premier succès à Monaco devant Alonso et Button qui sont tous les deux passés tout près d'un petit mieux... De son côté, Mark Webber n'a pas été autant à la fête. S'il a décroché le meilleur tour en course lors du dernier tour, cela ne lui apportera rien. Il termine à 23 secondes du vainqueur sans jamais avoir été dans le coup. L'Australien s'est bien trop facilement effacé devant Alonso au départ et paraît moins saignant. Il aura tout de même eu la capacité de passer Kobayashi après la chicane du port pour finir au pied du podium. Pour Kobayashi (Sauber) qui, comme Vettel, n'a effectué qu'un arrêt, c'est le coup parfait avec une superbe 5e place. Une performance qui n'a rien à voir avec celle d'un Hamilton piégé en qualifications, moyen au départ, sanctionné après sa friction avec Massa et qui devrait sans doute l'être également pour avoir ruiné la course d'un Maldonado (Williams) qui filait vers de gros points (74e tour).