Varane: "Que du bonheur"

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Propos recueillis par Régis AUMONT , modifié à
Il est rare qu'un point-presse de l'équipe de France Espoirs attire autant de journalistes. Et pour cause, Raphaël Varane, la nouvelle perle du Real Madrid, était présent ce lundi sous le soleil de Clairefontaine dans le cadre du rassemblement avant les matches face au Kazakhstan et en Roumanie les 7 et 11 octobre. Le défenseur central raconte ainsi sa nouvelle vie, ravi de ce qui lui arrive, tout en gardant la tête bien sur les épaules.

Il est rare qu'un point-presse de l'équipe de France Espoirs attire autant de journalistes. Et pour cause, Raphaël Varane, la nouvelle perle du Real Madrid, était présent ce lundi sous le soleil de Clairefontaine dans le cadre du rassemblement avant les matches face au Kazakhstan et en Roumanie les 7 et 11 octobre. Le défenseur central raconte ainsi sa nouvelle vie, ravi de ce qui lui arrive, tout en gardant la tête bien sur les épaules. Rafael, avez-vous pensé à être appelé chez les A du fait de la cascade de forfaits qui frappe l'équipe de France ? Non. Ce sont plutôt les médias qui en ont parlé. Moi j'ai suivi ça par la presse mais je n'ai pas eu d'appel de Laurent Blanc. Je pensais plutôt aux Espoirs avant les A. Si cela devait arriver, vous sentiriez-vous prêt à les intégrer ? Vu le rythme auquel les choses avancent actuellement je suis prêt à aller toujours de l'avant, mais je ne me pose pas trop de questions. Et si ça arrive je serais très content. Avez-vous l'impression que tout va très vite ? Oui c'est rapide. Il faut s'adapter à cela, s'accrocher. Par rapport à ça je pense assez bien gérer la pression. J'en parle régulièrement avec les gens qui m'entourent et c'est vrai que c'est assez grandiose. Je savoure aussi les moments, comme par exemple mon but (contre le Rayo Vallecano lors de la 6e journée de Liga, ndlr). Ce sont des instants forts dans une carrière et j'en profite. Vous souvenez-vous où vous étiez il y a un an ? Je ne m'entrainais pas encore avec les pros à Lens. En un an il s'en est passé des choses et j'en suis fier. C'est assez exceptionnel. Mais il faut aussi garder les pieds sur terre et savoir aller de l'avant. Avez-vous l'impression que les regards sur vous ont changé, comme ceux de vos copains de l'équipe de France Espoirs ? Oui, j'ai un statut qui évolue en accéléré. J'essaie de leur apporter l'expérience que je vis à Madrid comme ils partagent avec moi l'expérience qu'ils vivent dans leurs clubs. Il faut aussi prendre du recul, ne pas trop s'emballer. "La famille est là aussi pour me faire garder les pieds sur terre" Qu'apprenez-vous au Real ? Je côtoie des joueurs d'expérience, des grands joueurs, donc forcément j'apprends au quotidien avec eux. Des choses comme l'approche du haut niveau. Ça me fait aussi prendre conscience de la grandeur de ce club. C'est vraiment quelque chose d'énorme. C'est l'impression que cela donne de l'extérieur mais de l'intérieur on voit vraiment ce que c'est. Cela ne fait-il pas un peu peur de jouer devant 80 000 personnes à Bernabeu ? Peur, non. Je ne regarde pas les tribunes quand je suis sur le terrain. Je me concentre sur ce que j'ai à faire et je ne me laisse pas impressionner sur ce qu'il y a autour de moi. Ce n'est que du bonheur. Vous avez déjà conquis les médias espagnols qui vous surnomment «monsieur propre» parce que vous n'avez toujours pas commis une seule faute en trois matches. Oui, c'est motivant pour aller de l'avant, continuer à essayer de progresser et avoir un maximum de temps de jeu. Ce n'est vraiment que du positif. Mais je ne dois pas trop m'enflammer. Les copains sont très fiers mais la famille est là aussi pour me faire garder les pieds sur terre. Est-ce que dans votre entourage Zinedine Zidane est là pour vous conseiller ? Oui, si jamais j'ai besoin de quoique ce soit il est là pour m'aider. Pour que je m'intègre au mieux et m'habitue à ma nouvelle vie à Madrid. Dans l'équipe, Lassana Diarra et Ricardo Carvalho m'ont un peu pris sous leur aile. C'est important de les avoir dans le groupe. Je suis bien encadré.