Van Gaal partira en juin

  • Copié
Guillaume BARDOU , modifié à
Finaliste de la Ligue des champions avec le Bayern l'an passé, Louis van Gaal quittera la Bavière en juin. Les dirigeants ont confirmé la nouvelle ce lundi au terme d'un week-end houleux où le champion en titre a concédé une cinquième défaite en Bundesliga face à Hanovre (3-1). Arrivé à Munich en 2009, le technicien néerlandais devrait y laisser l'image d'un homme dur, aux relations difficiles avec certains cadres.

Finaliste de la Ligue des champions avec le Bayern l'an passé, Louis van Gaal quittera la Bavière en juin. Les dirigeants ont confirmé la nouvelle ce lundi au terme d'un week-end houleux où le champion en titre a concédé une cinquième défaite en Bundesliga face à Hanovre (3-1). Arrivé à Munich en 2009, le technicien néerlandais devrait y laisser l'image d'un homme dur, aux relations difficiles avec certains cadres. "Louis van Gaal reste l'entraîneur du Bayern Munich jusqu'à la fin de la saison." Tel est l'intitulé du message publié sur le site du club après la tenue de plusieurs réunions entre les présidents de l'association Karl-Heinz Rummenigge et Karl Hopfner, le directeur sportif Christian Nerlinger et l'entraîneur néerlandais. Le club précise ensuite dans un court communiqué que le technicien n'ira toutefois pas au bout de son contrat, prolongé l'automne dernier jusqu'en juin 2012 "en raison de différences d'opinions sur l'orientation stratégique du club". Décrié après la nouvelle défaite du Bayern ce week-end face à Hanovre lors de la 25e journée de Bundesliga (3-1), Van Gaal aura donc réussi à convaincre le staff du club bavarois qu'il reste l'homme idoine pour accrocher une place en Ligue des champions la saison prochaine, priorité du club. Placé à 19 points du leader, le Borussia Dortmund, le Bayern n'est pour l'instant que cinquième de Bundesliga, à cinq points du troisième, qualifié pour le tour de barrages de la C1. L'absence de la Coupe aux grandes oreilles l'an prochain serait un sérieux manque, déjà connu en 2007-08 après avoir échoué à la quatrième place la saison précédente, une hérésie pour un club 22 fois sacré champion et pour qui une saison sans titre reste impensable. L'exercice 2006-07 avait d'ailleurs couté sa place à Félix Magath dès février, l'actuel entraineur de Schalke étant alors remplacé par Ottmar Hitzfeld sans obtenir de miracles. Ce précédent a peut-être joué dans la décision des dirigeants de maintenir Van Gaal jusqu'à juin. A moins que l'ancien entraîneur du Barça n'ait réussi à démontrer que son équipe pouvait encore atteindre certains objectifs, rappelant la fin de saison tonitruante du Bayern l'an dernier. Une gestion humaine décriée Car, si la première saison de Van Gaal en Bavière est souvent résumée à son parcours jusqu'à la finale de la Ligue des champions et à un printemps vécu tambour battant, il convient de rappeler que le Néerlandais n'était déjà pas passé loin d'un limogeage dès l'hiver 2009-10. Très décrié après les deux défaites face à Bordeaux en phase de poules de la Ligue des champions, Van Gaal avait aussi vu Leverkusen filer en championnat. Mais les hommes de Jupp Heynckes, contrairement à Dortmund, avaient craqué et l'envol de Robben conjugué à la révélation Muller avaient alors considérablement aidé le Néerlandais à conserver le cap du navire bavarois. Cette fois, pas de miracles mais plutôt une succession de déboires qui ont forcément pesé. Car le Bayern ne dispose pas d'un banc à la hauteur. Et les fréquentes blessures de ses stars l'handicapent bien plus que certaines grandes écuries européennes. N'ayant pu être aligné que quatre fois depuis le début de saison, la doublette choc du club Robben-Ribéry (surnommée "Robbery") a clairement manqué. Difficile en plus d'obtenir un soutien indéfectible de ses troupes en période houleuse quand les relations demeurent houleuses avec les cadres du vestiaire, voire avec les dirigeants, Beckenbauer ayant déjà largement critiqué la gestion humaine de Van Gaal. Ribéry s'en était plaint dès 2009 mais est resté au club via une importante revalorisation salariale. Pas le cas de Toni, Demichelis ou encore Van Bommel qui, eux, ont pris la poudre d'escampette. Klose, Gomez et Tymoschuk en ont aussi fait les frais à un moment ou à un autre. Rigide, froid avec ses hommes dont il n'hésite pas à critiquer ouvertement l'implication, Van Gaal pouvait jusque-là s'appuyer sur ses résultats pour faire passer ses méthodes et son entraînement rigoureux. Insuffisant à présent que la Ligue des champions s'éloigne. Une compétition qu'il disputera pourtant encore sur le banc du Bayern, mercredi prochain face à l'Inter Milan pour un match retour explosif (victoire 1-0 à l'aller). L'Allianz Arena ne supportera sans doute pas une élimination qui signifierait une saison sans trophée, la Coupe d'Allemagne n'étant également plus qu'un souvenir après l'élimination en demi-finale face à Schalke...