Une toute petite Angleterre

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Benoît CONTA , modifié à
Au terme d'une rencontre des plus accrochées, l'Angleterre a fini par disposer de l'Argentine, samedi à Dunedin, pour son premier match de la Coupe du monde (13-9). Si les Pumas ont longtemps tenu tête à un XV de la Rose à côté de ses pompes, leur baisse physique aura été fatale en fin de match. A noter également la faillite des buteurs des deux camps, Jonny Wilkinson en tête.

Au terme d'une rencontre des plus accrochées, l'Angleterre a fini par disposer de l'Argentine, samedi à Dunedin, pour son premier match de la Coupe du monde (13-9). Si les Pumas ont longtemps tenu tête à un XV de la Rose à côté de ses pompes, leur baisse physique aura été fatale en fin de match. A noter également la faillite des buteurs des deux camps, Jonny Wilkinson en tête. S'il y a bien une équipe à éviter pour démarrer sa Coupe du monde, ça reste définitivement l'Argentine. Et lorsque l'on est soi-même pas encore au point, ça peut vite tourner au cauchemar. L'équipe de France en a fait l'amère expérience il y a quatre ans, en se prenant les pieds dans le tapis dès son entrée en lice (12-17). De son côté, l'Angleterre a réussi in extremis à se dépatouiller de ces Pumas que l'on disait sur le déclin, mais qui ont une nouvelle fois montré que leur grinta n'avait pas d'égal sur la planète. Au final, même mauvais et sans idée, les hommes de Martin Johnson empochent donc un précieux succès (13-9), qui leur permet de poser une belle option sur la première place de cette poule B. Les Argentins, qui prennent le bonus défensif, batailleront eux avec l'Ecosse pour la deuxième place. Et ils pourraient presque ne s'en prendre qu'à eux-mêmes. En regardant derrière eux, les Pumas peuvent en effet apercevoir ces 18 points laissés le long de la route par Rodriguez et Contepomi. Un véritable trésor. Le pragmatisme anglais Mais peut-être flottait-il une atmosphère paralysante sur le stade de Dunedin ce samedi, puisqu'en face, Jonny Wilkinson est lui aussi complètement passé à côté de son match. Auteur d'un douteux 3/8 au pied, l'ouvreur du RCT a vécu une soirée en enfer. C'est d'ailleurs parce qu'il avait perdu tous ses repères qu'il a décidé de jouer une penaltouche, en fin de rencontre, après une faute douteuse accordée par M. Lawrence. C'est dans la continuité que Ben Youngs va se faufiler jusqu'à l'en-but, pour enfin passer devant (10-9, 67e). Un soulagement pour les Britanniques, qui n'avaient jusque-là rien montré, hormis leur indiscipline. Mais le constat n'est pas nouveau. Une fois arrivé en Coupe du monde, le pragmatisme devient la seule arme du rugby anglais. Pour les Argentins, l'agressivité et la volonté de défendre n'auront donc pas suffi. Santiago Phella doit même désormais compter ses blessés, puisque Contepomi, touché aux côtes, et Pesi, sont sortis prématurément. Il lui faudra également se trouver un buteur, pour lutter face au métronome écossais, Paterson.