Une revanche, vraiment ?

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François TESSON , modifié à
Balayées l'an passé par les Italiennes (4-0), en finale de la Fed Cup, les Américaines retrouvent ces mêmes adversaires, au même stade de la compétition. Seul changement, la rencontre se déroule cette fois-ci à San José, et non plus à Reggio de Calabre. Suffisant pour que Mattek-Sands et Oudin renversent Pennetta et Schiavone ? Les USA s'y raccrochent.

Balayées l'an passé par les Italiennes (4-0), en finale de la Fed Cup, les Américaines retrouvent ces mêmes adversaires, au même stade de la compétition. Seul changement, la rencontre se déroule cette fois-ci à San José, et non plus à Reggio de Calabre. Suffisant pour que Mattek-Sands et Oudin renversent Pennetta et Schiavone ? Les USA s'y raccrochent. Comme on se retrouve... Un an après Reggio de Calabre, et le deuxième triomphe en quatre ans de Schiavone, Pennetta et consorts (4-0), la finale de la Fed Cup opposera de nouveau l'Italie aux Etats-Unis, ce week-end, à San José. Changement de décor, donc, du sud de la Botte, aux côtes californiennes. Mais le casting reste peu ou prou le même. On ne change rien côté transalpin avec les indissociables Francesca Schiavone et Flavia Pennetta pour le simple, et la paire Vinci-Errani pour le double. Dans les rangs Américains, Melanie Oudin est toujours là, comme l'incontournable Liezel Huber pour le double. Elles auront avec elles Bethanie Mattek-Sands et la débutante Coco Vandeweghe, révélation de cette fin d'année. Difficile de ne pas faire des Italiennes les immenses favorites de cette revanche, qui semble n'en avoir que le nom, surtout en l'absence des soeurs Williams, qui avaient pourtant annoncé leur désir de revenir en Fed Cup pour cette finale. Des blessures en ont décidé autrement. Et cela simplifie forcément la tache des Italiennes, qui ne se cachent pas derrière la pancarte. "Au départ, nous serons favorites, admet le capitaine Corrado Barazzutti, mais nous ne devons pas nous laisser distraire, tous les matches sont incertains et nos adversaires ont montré récemment qu'elles pouvaient battre des joueuses mieux classées." Et c'est ce qu'il faudra qu'elles fassent. Sans se poser de questions. Car, en attendant, Oudin (67e joueuse mondiale) et Mattek-Sands (58e) regardent d'assez loin Schiavone (7e) et Pennetta (23e). Changement de surface Y'a-t-il des raisons d'y croire ? L'an dernier, la toute jeune Oudin, 18 ans à l'époque, s'était honorablement défendue (7-6, 6-2 contre Pennetta, 7-5, 6-2 contre Schiavone). A priori, les 12 mois qui ont passé étaient propices à combler l'écart. Sauf que, pendant qu'Oudin se cherchait, et n'a pas confirmé sa percée de 2009 - huitième de finale à Wimbledon, quart à l'US Open-, les "mamies" italiennes ont gardé la santé. Schiavone, 30 ans, a intégré le Top 10, gagné son premier Grand Chelem à Roland-Garros et disputé le Masters, pendant que Pennetta, 28 ans, squatte toujours le Top 30. Et Oudin ? Pas mieux qu'un quart à Charleston, mais elle dit avoir progressé. "Je me sens différente de l'année dernière, confie l'espoir américaine. C'était à l'extérieur, ma première finale. Je jouais contre deux joueuses bien mieux classées et plus expérimentées. J'étais nerveuse, et je ne savais pas à quoi m'attendre. Cette année, je suis une joueuse plus intelligente, plus mature. Et je pense que la surface conviendra bien mieux à notre équipe que celle de l'année dernière." Ah, la surface. Ciao la terre battue calabraise, si chère à Schiavone, place à un dur traditionnellement bien plus au goût des joueurs US. Avec le public, et la magie de la Fed Cup, c'est ce à quoi les Américaines se raccrochent. "Cela fait une grosse différence d'être à la maison, explique la capitaine Mary Joe Fernandez. Même à l'entraînement, nous le ressentons, nous sommes plus à l'aise. Et nous que le public soit derrière nous le plus possible. Dès le premier point, nous en aurons besoin." Il faudra bien cela pour récupérer un titre qui fuit la bannière étoilée depuis maintenant dix ans.