Un scénario déjà écrit

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François QUIVORON , modifié à
En se quittant sur un résultat nul (0-0) lors de la 17e journée de Ligue 1, Brest et Montpellier ont confirmé la tendance. Les Bretons, dont il s'agit du 5e nul au stade Francis-Le Blé, ont du mal à s'imposer à domicile, tandis que les Héraultais éprouvent des difficultés dans le secteur offensif. Les deux clubs restent toutefois dans la première partie de tableau.

En se quittant sur un résultat nul (0-0) lors de la 17e journée de Ligue 1, Brest et Montpellier ont confirmé la tendance. Les Bretons, avec ce 5e nul au stade Francis-Le Blé, ont du mal à s'imposer à domicile, tandis que les Héraultais éprouvent des difficultés dans le secteur offensif. Les deux clubs restent toutefois dans la première partie de tableau. Il ne fallait pas s'attendre à de grands bouleversements. Entre deux équipes battues lors de leur dernière sortie, la prudence était de mise à Brest, où la réception de Montpellier s'est terminée sur un terne match nul (0-0) lors de la 17e journée de Ligue 1. Les Bretons restent toujours la seule équipe du championnat invaincue à domicile, mais les hommes d'Alex Dupont ont partagé les points pour la cinquième fois depuis le début de la saison au stade Francis-Le Blé. Les Montpelliérains, dominés par l'OM (4-0) et l'OL (1-2), n'étaient pas venus chercher autre chose. Mission réussie, si l'on peut dire. Souleymane Camara, interrogé devant les caméras de Foot+, ne dit pas le contraire: "Brest est une équipe difficile à battre et qui joue bien au ballon. Donc un point, c'est déjà pas mal." Seulement, les carences offensives des hommes de René Girard ont une nouvelle fois été mises en lumière. Avec 14 buts inscrits depuis le début de la saison, Montpellier n'est que la 18e attaque de Ligue 1. Un faible total compensé par une solidité défensive exemplaire. C'est aussi la marque de fabrique des Brestois, surtout à l'extérieur. Mais l'essentiel était ailleurs, selon Omar Daf: "Ce fut un combat. On savait que Montpellier allait être costaud et on a su répondre présent. On est tombé sur une bonne équipe, qui nous a proposé quelque chose. L'objectif c'est toujours le maintien, et quand on ne peut pas gagner un match, il faut savoir préserver un résultat." De l'engagement avant le néant Comme sur toutes les pelouses de Ligue 1 ce samedi soir, pas de but à la pause du côté de Brest au terme de la première période. Mais celle-ci était bien rugueuse avec de nombreux chocs entre les joueurs, comme celui entre Brou Apanga et Giroud qui a failli coûter un genou à l'attaquant montpelliérain, ou celui entre Spahic et Roux avec un coup de coude volontaire du défenseur serbe oublié par l'arbitre. Paradoxalement, la seule blessure sérieuse n'impliquait que Brou Apanga et lui seul. Dans une intervention devant Dernis, le défenseur brestois se blessait à la cuisse gauche (42e), un claquage qui l'obligeait à quitter ses partenaires. Pas sûr qu'ils ne le revoient avant la fin de l'année. L'engagement appuyé des joueurs hachait forcément le jeu, si bien que les occasions de la première période se comptaient sur les doigts d'une main. Celle de Jourdren était ferme sur la première tentative dangereuse de Roux (23e) et la dextérité d'Elana n'avait rien à lui envier lorsque le portier finistérien écartait d'un étonnant réflexe un tir à bout portant de Dernis (45e). Baysse, déjà buteur contre Lens il y a dix jours, croyait bien doubler son capital lorsqu'il glissait le ballon sous le corps de Jourdren, mais le poteau avait choisi son camp (35e). Décidément pas heureux, le défenseur brestois était tout proche de tromper le sien peu après l'heure de jeu lorsqu'il déviait involontairement un centre de Dernis (65e). Ce coup de frayeur jalonnait une seconde période bien terne, durant laquelle le manque d'efficacité offensive montpelliérain se traduisait encore et le réalisme brestois à domicile n'en sortait pas grandi, avec ce cinquième résultat nul au stade Francis-Le Blé. Un scénario écrit d'avance, mais qu'il conviendrait bien de modifier avant la trêve.