Un peu (trop) de nerf...

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Thomas PISSELET , modifié à
Le Real Madrid a encore fini à dix ce week-end contre Saragosse. Une mauvaise habitude que les Merengue ont également prise face au Barça, eux qui n'ont terminé aucun clasico au complet cette saison. Mardi soir au Camp Nou, en demi-finales retour de la Ligue des champions, les Madrilènes devront faire sans Pepe ni Sergio Ramos pour remonter les deux buts concédés à l'aller. Et José Mourinho sera en tribunes...

Le Real Madrid a encore fini à dix ce week-end contre Saragosse. Une mauvaise habitude que les Merengue ont également prise face au Barça, eux qui n'ont terminé aucun clasico au complet cette saison. Mardi soir au Camp Nou, en demi-finales retour de la Ligue des champions, les Madrilènes devront faire sans Pepe ni Sergio Ramos pour remonter les deux buts concédés à l'aller. Et José Mourinho sera en tribunes... Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle pour Frank De Bleeckere. La mauvaise, c'est que l'arbitre du dernier clasico de la saison entre Barcelone et le Real Madrid, mardi soir en demi-finales retour de la Ligue des champions, figure déjà sur la liste noire des sifflets détestés par José Mourinho. La bonne, c'est que le technicien portugais, suspendu pour cette rencontre, a décidé de boycotter la conférence de presse d'avant-match et qu'il ne crachera pas son venin sur le Belge. Une pression de moins sur ses épaules, donc. Mais Frank De Bleeckere sait à quoi s'en tenir. A l'issue du match aller, perdu par les Merengue à Santiago-Bernabeu (0-2), José Mourinho l'avait mis dans le même sac que Wolfgang Stark, coupable ce soir-là selon lui d'avoir sorti un peu trop vite le carton rouge pour Pepe. "Ovrebo. De Bleecker. Busacca. Stark. C'est chaque fois pareil", s'était-il alors emporté. En clair, si le Real Madrid ne garde pas ses nerfs et n'a jamais terminé un clasico à onze cette saison, c'est à cause des arbitres. Une théorie comme une autre, plus facile à élaborer que de se pencher pour de bon sur le réel problème mental des Merengue. Car oui, les Madrilènes ont de sérieuses difficultés à rester calmes dès qu'ils jouent face au Barça. En quatre confrontations entre les deux équipes jusque-là, les pensionnaires de la Maison Blanche ont pourtant eu l'occasion de montrer qu'ils savaient se tenir mais à chaque fois, un de leurs joueurs a dû regagner les vestiaires avant ses partenaires: Sergio Ramos lors de la "manita" reçue fin novembre (0-5), Raul Albiol au retour toujours en Liga (1-1), Angel Di Maria en finale de la Coupe du Roi (1-0, a.p.) et Pepe la semaine dernière au Camp Nou (0-2). A qui le tour ? Mourinho: "Pourquoi c'est toujours comme ça avec Barcelone ?" Toutes ces expulsions n'ont pas eu les mêmes conséquences vu que celle d'Angel Di Maria, dans le temps additionnel de la prolongation, n'a pas empêché le Real Madrid de remporter la Coupe d'Espagne. Mais, à onze contre onze, battre Barcelone est déjà compliqué. Alors à dix, la mission devient quasiment impossible. Et les arbitres ne sont pas les seuls coupables, quoiqu'en pense José Mourinho qui n'a pas oublié que Frank De Bleeckere officiait l'an dernier lors de la demi-finale entre l'Inter Milan et... le Barça. Un match que les Nerazzurri alors entraînés par le "Mou" avaient remporté, malgré l'expulsion de Thiago Motta. "L'an passé, à dix avec l'Inter, il a fallu un miracle pour qu'on se qualifie en finale, s'est-il souvenu parmi d'autres anecdotes. Drogba, Bosingwa, Motta, Pepe, Wenger, moi, Pourquoi c'est toujours comme ça avec Barcelone ?" Peut-être parce que le jeu des Blaugrana, usant psychologiquement pour leurs adversaires, contraints de courir après un ballon qu'ils ne touchent que 30 à 40% du temps, n'est pas seulement productif en termes d'occasions et qu'il finit, aussi, par rendre chèvre tout le monde, y compris le Real Madrid. Pour remonter les deux buts concédés à l'aller, les Merengue devront se passer mardi soir de "Pepe qui n'a rien fait, Sergio Ramos qui n'a rien fait ni l'entraîneur qui ne pourra pas être sur le banc", s'est indigné José Mourinho, qui ne se faisait plus trop d'illusions la semaine dernière. "Oui, nous sommes éliminés. Parfois, ça me fait horreur de vivre dans ce monde. On devra aller à Barcelone avec notre orgueil." Et leurs nerfs.