Un numéro contre le racisme

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
FOOT -

La Licra met à disposition un numéro de téléphone pour dénoncer les actes racistes.

Traquer plus efficacement les dérives verbales et physiques constatées dans les stades. C'est le sens de la ligne téléphonique qui vient d'être mise en place par la Licra, en partenariat avec la LFP et l'Union des clubs professionnels de football (UCPF). "C'est une ligne téléphonique qui permet de joindre le service juridique de la Licra. Il y aura une réponse personnalisée et un processus visant à vérifier les actes", a expliqué Karine Bloch, vice-présidente de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme.

Un répondeur le week-end

"Il y a une minorité de personnes à problèmes. Il y a une majorité gênée et silencieuse. L'idée n'est pas de montrer du doigt le football. C'est le racisme qui s'invite au stade, pas le foot qui crée le racisme". Témoins ou victimes d'actes ou propos racistes pourront composer le 01 45 08 08 08, au prix d'un appel local, de 10h à 18h, du lundi au vendredi. Le week-end, alors que se déroule l'essentiel des matches, les accusateurs devront se contenter d'un répondeur ou de l'adresse mail juridique@licra.org mise en place à cet effet. Selon la Licra et la LFP, "une reprise de contact sera effectuée dans un délai maximum de 72h avec un suivi juridique personnalisé". Si la procédure de vérification est concluante, la Licra et la LFP se constitueront partie civile dans les cas rapportés. Jean-Pierre Hugues, directeur général de la LFP, soutient cette initiative.

"Le stade, un lieu de sociabilité normal"

"Il faut faire comprendre que le stade est un lieu de sociabilité normal, pas un défouloir. L'idée est d'aider nos concitoyens à être courageux, de leur simplifier la vie." Mais l'ambition de la LFP et de la Licra ne s'arrête pas à la mise en place de ce numéro de téléphone. Une campagne d'affichage sera menée dans les stades ainsi que sur les sites internet de tous les clubs professionnels. L'objectif ? "Inscrire cette opération dans le temps", selon les termes de Philippe Diallo, directeur général de l'UCPF. En plus d'une interdiction de stade, l'auteur d'un acte raciste est passible d'une peine de prison d'un an et de 15.000 euros d'amende.