Un nul qui fait des heureux

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PAUL ROUGET , modifié à
Officiellement qualifiés pour l'Euro 2012 après un match nul 2-2 au Monténégro, les Anglais, réduits à dix après l'expulsion de Rooney, ont laissé filer la victoire en toute fin de match pour le plus grand bonheur de leurs hôtes, désormais certains de disputer les barrages. Battus à Swansea (2-0), les Suisses sont eux éliminés et ne disputeront pas la compétition européenne pour la première fois depuis 2000.

Officiellement qualifiés pour l'Euro 2012 après un match nul 2-2 au Monténégro, les Anglais, réduits à dix après l'expulsion de Rooney, ont laissé filer la victoire en toute fin de match pour le plus grand bonheur de leurs hôtes, désormais certains de disputer les barrages. Battus à Swansea (2-0), les Suisses sont eux éliminés et ne disputeront pas la compétition européenne pour la première fois depuis 2000. Absents du dernier championnat d'Europe, les Anglais n'auront pas laissé passer leur chance cette fois-ci. En décrochant vendredi soir au Monténégro un match nul 2-2 qui leur permet de confirmer leur invincibilité dans ces éliminatoires et surtout de valider définitivement leur billet pour la phase finale de l'Euro 2012, les coéquipiers de John Terry ont même réussi en première mi-temps à faire sourire Fabio Capello - ce qui n'est pas une mince affaire. Un sourire qui s'est transformé en rictus crispé après le repos, même si le retour de Monténégrins déjà auteurs d'une prestation solide à Wembley en octobre dernier (0-0) ne modifie en rien le destin de ses troupes. Pour Mirko Vucinic et ses partenaires en revanche, cela change tout. Certes, la piteuse défaite de la Suisse à Swansea quelques minutes plus tôt (2-0, buts de Ramsey et Bale), les avaient déjà placés en bonne position, puisqu'en cas de défaite face aux Anglais, ils n'auraient alors eu besoin que d'un petit point contre les Helvètes mardi soir pour assurer leur place en barrages. Mais les hommes d'Ottmar Hitzfeld, qui ont concédé aux Gallois leur premier revers de l'année, n'auront même pas l'occasion de jouer leur va-tout dans une finale pour la deuxième place mardi soir à Bâle. Ils manqueront donc le rendez-vous continental pour la première fois depuis 2000. Un évènement auquel les Monténégrins peuvent eux rêver de participer pour la première fois de leur jeune histoire. Malgré tout le soutien du public de Pogdorica ("I have a dream" pouvait-on notamment lire sur une banderole géante), les locaux prenaient rapidement l'eau. Les visiteurs menaient en effet déjà 2 buts à 0 après une demi-heure de jeu grâce à un ancien joueur d'Aston Villa, Ashley Young (1-0, 11e), et un actuel, Darren Bent (2-0, 31e). Young, buteur puis passeur décisif sur le deuxième but, ou le symbole, avec Theo Walcott, d'une Angleterre conquérante et décomplexée, au moins le temps du premier acte. Elsad Zverotic redonnait alors espoir à tout un peuple juste avant la pause (1-2, 45e), mais le meilleur était à venir. Alors que les Three Lions se dirigeaient tranquillement vers un quatrième succès en autant de déplacements lors de ces éliminatoires, Wayne Rooney - peut-être perturbé par ses problèmes familiaux - commettait l'irréparable. Le néo-chevelu des Red Devils assénait, par derrière, un violent coup de pied à Miodrag Dzudovic, un geste stupide qui lui valait une expulsion logique (70e). Et ce qui devait arriver arriva, et, à force de se rapprocher, les hommes de Branko Brnovic parvenaient à égaliser grâce à une tête à bout portant d'Andrija Delibasic (2-2, 88e). De quoi déclencher un envahissement de terrain dès le coup de sifflet de final et, certainement, une grande vague de bonheur dans ce petit pays indépendant depuis 2006.