Un joli coin de ciel bleu

Franck Ribéry, auteur du troisième but, a été l'un des grands artisans de la victoire des Bleus.
Franck Ribéry, auteur du troisième but, a été l'un des grands artisans de la victoire des Bleus. © Reuters
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Nicolas Rouyer, au Stade de France , modifié à
EQUIPE DE FRANCE - Les Bleus ont dominé la Géorgie (3-1), vendredi. L'Espagne a fait nul.
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Le moment où tout a basculé* : Il ne faut pas se le cacher : la première mi-temps des Bleus face à la Géorgie, vendredi soir, au Stade de France (3-1), a été assez affreuse. La bonne volonté était là, mais les approximations techniques dans les 30 derniers mètres aussi. Alors, comme souvent dans ces cas-là, la lumière est venue du premier but. Sur un amour de coup franc de Mathieu Valbuena, Olivier Giroud, peu en vue jusque-là, a placé une tête gagnante venue mourir dans le petit filet opposé, juste avant la fin de la première période.  L'attaquant d'Arsenal, sifflé un quart d'heure plus tôt après une tentative de lob complètement manquée, pouvait venir parader près du poteau de corner.

La France bat la Géorgie (3-1) :

Le caviar : Il a été délivré à quelques centaines de kilomètres de là, à Gijon, en Espagne. La Roja, premier et prochain adversaire des Bleus sur la route de la qualification pour la Coupe du monde 2014, au Brésil, a concédé le match nul sur sa pelouse face à la Finlande (1-1) et ce, malgré un but de Sergio Ramos pour sa 100e sélection. Ce résultat fait bien évidemment les affaires des joueurs de Didier Deschamps, qui affronteront les champions du monde mardi, toujours au Stade de France. Les Espagnols, repoussés à deux points des Bleus au classement de ce groupe I, sont désormais dans l'obligation de gagner s'ils veulent reprendre la main. Les Tricolores, eux, pourront se contenter d'un match nul mardi pour garder leur destin entre leurs pieds, à mi-parcours dans cette phase de qualification.

La cacachuète : il faut que Mathieu Valbuena fasse attention. On va finir par s'habituer. Auteur d'un petit chef-d'oeuvre, il y cinq mois, en Italie (victoire 2-1), le Marseillais a remis ça, vendredi, avec une reprise en demi-volée de l'extérieur du droit qui est venue se loger dans la lucarne géorgienne. Au-delà de ce geste splendide, "Petit Vélo" s'est multiplié aux quatre coins du terrain et a même eu droit à un remplacement à la 66e minute. Ce n'était évidemment pas une sanction mais une triple récompense : l'ovation du Stade de France d'abord, du repos ensuite et la certitude d'être titulaire face à l'Espagne, enfin. Mais ça, honnêtement, personne n'en doutait.

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Celui qui a bien mérité sa douche : Remplacé, tout comme Valbuena et Matuidi, Franck Ribéry avait bien mérité un peu de repos. Car le joueur du Bayern Munich a (encore) livré une belle partition, pleine d'abnégation sur son côté gauche. Il a tenté, parfois manqué (comme cette chute en pleine course après une double talonnade avec Giroud) mais aussi beaucoup réussi. Le plus bel exemple : son but bien sûr, inscrit en solo après une belle ouverture de Valbuena (61e). Un but 100% ex-Marseillais mais 100% talent aussi. 

Celui qui aurait dû rester chez lui : s'il n'était pas venu, Karim Benzema n'aurait pas entendu les bordées de sifflets qui ont accompagné chacune des ses frappes manquées. Auteur d'une performance chaotique, l'attaquant du Real Madrid a aligné un onzième match consécutif sans marquer avec les Bleus. Touchy.

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La (presque) boulette sauce tandoori : Et la Géorgie dans tout ça, me direz-vous ? Elle a failli ouvrir le score, figurez-vous. Peu avant la demi-heure de jeu, le capitaine Aleksander Amisulashvili a en effet repris le cuir de la tête au premier poteau et obligé Hugo Lloris à une parade… délicate. Le gardien de Tottenham a paru maîtriser le ballon avant de le relâcher et de l'arrêter à nouveau juste avant sa ligne. Auteur de quelques beaux arrêts par la suite (photo), Lloris n'a rien pu faire sur la frappe d'Alexander Kobakhidze, venue récompenser la bonne volonté géorgienne à la 70e.

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Le chant : La Marseillaise, l'hymne national. Non, pas celui que Benzema n'a pas chanté, mais celui qui a dû émouvoir Raphaël Varane, 19 ans, et Paul Pogba, 20 ans. Pour leur première sélection, les deux jeunes Bleus se sont surtout attachés à jouer simple. Mais, au détour d'un jaillissement ou d'une passe, on a pu mesurer que ces deux-là, qui côtoient le top niveau avec leurs clubs, ont bien du ballon. Prometteur.

L'atout charme : Présenté en grandes pompes (et en grand format) avant la rencontre, le nouveau deuxième maillot des Bleus (bleu ciel) a une certaine allure. Et il permet les jeux de mots dans les titres en plus.

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