"Un jeu de cache-cache"

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Propos recueillis par Thomas PISSELET , modifié à
Retrouvez les réactions des principaux acteurs du match entre l'équipe de France et l'Espagne, comptant pour le deuxième tour de l'Euro 2011 dans le groupe E, remporté ce dimanche à Vilnius par les Ibères (96-69).

Retrouvez les réactions des principaux acteurs du match entre l'équipe de France et l'Espagne, comptant pour le deuxième tour de l'Euro 2011 dans le groupe E, remporté ce dimanche à Vilnius par les Ibères (96-69). Nicolas Batum: "Des mecs comme Andrew (Albicy) ou Kevin (Séraphin) ont fait un gros match aujourd'hui. Je trouve qu'on a fait une bonne première mi-temps mais je pense qu'à la pause, on était peut-être un peu trop confiants. On est revenus en deuxième mi-temps un peu trop laxistes. Les Espagnols, eux, ont accéléré le jeu et on a eu du mal à répondre. On les a laissés courir et forcément, contre eux, tu le paies cash. Pendant deux ou trois minutes, on a été un peu surpris. Mais c'était un match pour bosser. Si on avait pu les choper, on l'aurait fait. On s'était dit qu'il fallait taper les tapas. Personne, à ce niveau-là, ne veut jouer un match pour le perdre. Mais on a joué à neuf, aussi. Et on n'a pas voulu tout montrer non plus. C'était un peu un jeu de cache-cache. Maintenant, c'est passé. On est tournés vers la Grèce. Les choses sérieuses commencent." Vincent Collet: "On a fait une première mi-temps intéressante, très honorable même. On tenait, on jouait bien. Les Espagnols ont été agacés par ça. Ils sont revenus plus agressifs. On a baissé la garde à ce moment-là. On a fait l'erreur de revenir en deuxième période en pensant que ça allait continuer. Je regrette que l'on n'ait pas été capables de résister davantage pour que le match soit plus serré. Il ne faut pas chercher de mauvaises raisons. Eviter la Lituanie ? C'est aussi lié à notre effectif. Il faut comprendre que la blessure de Mike (Gelabale) est un souci. J'espère que celle de Joakim (Noah) va rentrer dans l'ordre rapidement. On avait besoin de se préserver. On a réalisé un exploit vendredi. On peut le refaire. Mais à une semaine d'intervalle, c'est compliqué de rééditer ce genre de performance. L'Espagne est au-dessus mais entre la Lituanie et la Russie, il n'y a pas de grandes différences sauf qu'une joue à domicile et que l'on n'a pas joué l'autre." Nando De Colo: "On a des joueurs qui avaient besoin de se reposer parce que le match le plus important, c'est le quart de finale. Mais on n'a pas clairement décidé de perdre. On était d'ailleurs bien dedans en première mi-temps et je pense qu'on s'est un peu reposés là-dessus après le repos. Ça nous a joué des tours. On a trop voulu jouer à la balle et ils nous ont fait exploser dans le troisième quart-temps. Maintenant, à choisir, il vaut mieux perdre ce match-là de trente points et gagner les trois suivants que l'inverse. La Grèce ? Ça va être une revanche. Il y a deux ans, ils nous avaient eus. On s'attend à un match difficile et on va se préparer pour ça." Traoré: "J'espère bien manger un grec dans pas longtemps" Andrew Albicy: "Je ne suis pas là pour prouver quelque chose mais pour aider l'équipe. J'ai essayé de me donner à fond. C'est vrai que le match était un peu compliqué. Ils ont haussé le niveau en début de deuxième mi-temps et on a pris un éclat. Après, c'était dur de revenir. Je crois qu'on s'est un peu relâchés. On s'est dit: "Tiens, c'est bizarre, sans Tony (Parker) ni Joakim (Noah) on quand même là..." Eux, ils ont dû prendre une petite charge par leur coach à la mi-temps et ils nous ont vraiment surpris sur leur agressivité défensive. On n'a pas calculé du tout. On n'a peur de personne, on voulait être premiers du groupe. Maintenant, on a quatre jours à attendre avant les quarts. La Grèce est une bonne équipe qui se passe bien la balle, elle est peut-être moins forte que les années précédentes. C'est plus eux qui nous craignent que nous." Kevin Séraphin: "Je suis content de mon match. Les deux frères Gasol sont grands, ils sont techniques. Ce n'est pas évident de les jouer surtout que j'ai pris pas mal de fautes. Mais j'attends encore les vrais matches. Là, nos cadres n'ont pas joué pour raisons médicales donc maintenant, il va falloir qu'on se repose jusqu'à jeudi, pour le quart de finale. C'est maintenant que la compétition commence. C'est là qu'on va voir... Je ne connais pas vraiment bien cette équipe grecque. Mais de toute façon, ils vont jouer dur et il faudra qu'on soit présents. Eux, ils auront galéré pour en arriver là. Ils auront faim. Il faudra que nous aussi, on ait faim !" Ali Traoré: "On a reposé les cadres, qui avaient mal à la patte. On a pris un gros éclat au troisième quart-temps. Mais on voulait gagner ce match quand même. Ce n'était pas la consigne de calculer. Bien sûr, ça fait mal de prendre un score pareil. Mais les autres (Tony Parker, Joakim Noah et Mickaël Gelabale, ndlr) vont revenir et j'ai confiance. On a fait ce que l'on a pu mais on n'a pas pu. Il n'y a pas de calcul... Je souris parce que je pense à ce que je vais manger ce soir. J'espère bien manger un grec dans pas longtemps. On va devoir fatiguer leurs shooteurs et tenter de courir. Il y a une vengeance. On a une histoire un peu compliquée avec les Grecs. Ça va être bien de pouvoir régler ça sur le terrain. On n'a pas le droit à l'erreur car pour aller au bout, c'est trois victoires. Point barre."