Un clasico, un vrai ?

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Thomas PISSELET , modifié à
Pour une fois, le choc entre le PSG et l'OM, dimanche soir en clôture de la 12e journée de Ligue 1, aura un intérêt sportif indéniable. Un succès des Parisiens leur permettrait de doubler les Marseillais au classement. Mais en interdisant aux supporters olympiens de faire le déplacement au Parc des Princes, la LFP n'a-t-elle pas dénaturé ce clasico ?

Pour une fois, le choc entre le PSG et l'OM, dimanche soir en clôture de la 12e journée de Ligue 1, aura un intérêt sportif indéniable. Un succès des Parisiens leur permettrait de doubler les Marseillais au classement. Mais en interdisant aux supporters olympiens de faire le déplacement au Parc des Princes, la LFP n'a-t-elle pas dénaturé un autre aspect qui fait de ce duel un clasico ? Un Parc des Princes paisible un soir de PSG-OM, c'est possible ? Pour la LFP, oui. Afin d'éviter les débordements des saisons précédentes, la Ligue de football professionnel a interdit les supporters marseillais de faire le déplacement. Un moyen comme un autre de dédramatiser cette rencontre, aussi tendue sur la pelouse qu'en tribunes. Une manière, aussi et malheureusement, d'en dénaturer l'enjeu en déplaçant les éternels débats d'avant-match sur un autre terrain que le rectangle vert. Dommage car pour une fois, ce clasico promet énormément d'un point de vue sportif. Paris, nettement plus en vue cette saison que la précédente, a l'occasion de doubler Marseille au classement en cas de victoire, dimanche soir, en clôture de la 12e journée de Ligue 1. Mieux, les hommes d'Antoine Kombouaré, qui restent sur deux nuls à Montpellier (1-1) et contre Dortmund en Ligue Europa (0-0), peuvent avec de la chance faire un gros bond et s'inviter sur le podium du championnat. Mais les motifs d'interrogation sur la capacité des Parisiens à s'imposer ne manquent pas. La fatigue en fait partie. "Il y a eu une grosse dépense d'énergie (contre le Borussia), reconnaît Antoine Kombouaré. Marseille a joué un match en moins (OM-Rennes a été reporté le week-end dernier en raisons des intempéries, ndlr) et bénéficie d'un jour de repos supplémentaire. Ça va peser. Mais on a envie d'être prêt pour ce match." L'inefficacité chronique du duo Erding-Hoarau en est un autre. "Le plus important est qu'ils arrivent à se créer ces occasions, estime Makelele. Mevlut, il a tellement d'occasions nettes que je suis persuadé que, tant qu'on sera derrière lui, à un moment ou à un autre, ça paiera." Heinze: "Un vrai clasico, c'est avec des supporters" Pour les Olympiens aussi, cette rencontre est capitale d'u point de vue comptable. Un succès permettrait aux joueurs de Didier Deschamps de rester dans le peloton de tête, avec un match en moins, et de reléguer les Parisiens à cinq longueurs. Jamais négligeable dans la course au titre. "Le PSG est une équipe qui se bat pour les premières places, note sur LePhocéen.fr l'entraîneur de l'OM. Potentiellement, ils luttent pour avoir une place en coupe d'Europe. Après le titre, pas le titre... ils essayeront d'aller le plus haut possible eux aussi. C'est le rival d'un week-end. On verra au mois de mai, on fera les comptes." Depuis le carton à Zilina en Ligue des champions (7-0), ceux des Marseillais sont meilleurs. Mais ce clasico ne sera pas la même partie de rigolade qu'en Slovaquie. Et l'OM devra confirmer que ses progrès dans le jeu n'étaient pas seulement dus à la faible défense adverse. Car jusque-là, comme le souligne à juste titre Makelele, "on voit une équipe qui ne séduit pas mais qui est efficace, qui gagne". Peut-être inquiétant pour le PSG qui, au moins, aura le soutien de tout un stade... "S'il n'y a pas de supporters, il n'y a pas de spectacle, regrette pour sa part Heinze. Je comprends les nécessités de sécurité, mais la personne qui a pris cette décision ne connaît rien au football. Un vrai clasico, c'est avec des supporters." Reste l'enjeu. N'est-ce pas là l'essentiel ?