Un champion anonyme...

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Richard BURGAN , modifié à
Dans l'ombre de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie, l'Afrique du Sud peine à assumer son statut de champion du monde en titre. Après un tournoi des Tri-nations raté (ou galvaudé), les Springboks sont contraints de réagir. Leur entrée en lice contre le Pays de Galles, dimanche à Wellington, devrait permettre de mettre en lumière leurs ambitions.

Dans l'ombre de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie, l'Afrique du Sud peine à assumer son statut de champion du monde en titre. Après un tournoi des Tri-nations raté (ou galvaudé), les Springboks sont contraints de réagir. Leur entrée en lice contre le Pays de Galles, dimanche à Wellington, devrait permettre de mettre en lumière leurs ambitions. Le champion du monde en titre ne fait pas peur. Couronnée en 2007, l'Afrique du Sud n'est pas désignée comme l'équipe à battre en Nouvelle-Zélande. La faute aux résultats inconstants qu'elle affiche depuis qu'elle a conquis le trophée Webb-Ellis pour la deuxième fois de son histoire. Quelle équipe défendra son titre au pays du long nuage blanc ? Le choc du groupe D contre le Pays de Galles, dimanche au Westpac Stadium de Wellington, devrait permettre de lever le voile sur les réelles ambitions des Springboks. Au-delà d'une éventuelle victoire face à des Diables rouges imprévisibles, les joueurs de Peter de Villiers auront intérêt à soigner la manière pour faire valoir leur statut de champions sortants. Le costume de favori ultime a été endossé par la Nouvelle-Zélande, dont l'attente de tout un peuple peut être à double tranchant. Vainqueur du dernier tournoi des Tri-nations, l'Australie semble avoir les capacités de lui donner la réplique grâce à sa nouvelle génération. La fraîcheur pour atout ? Tandis que ses deux rivales doivent gérer la pression inhérente à la faveur des pronostics, l'Afrique du Sud avance masquée. En laissant de nombreux cadres au repos lors du dernier Tri-Nations, Peter de Villiers, accusé de galvauder la compétition, s'était attiré les foudres de la sphère ovale. "Nous avons décidé de ne faire prendre aucun risque aux joueurs qui étaient blessés dans le cadre de leur préparation à la Coupe du monde", s'est défendu le sélectionneur sud-africain. En privilégiant l'état de forme au détriment des résultats avant le Mondial, De Villiers a peut-être maximisé les chances de son groupe dans la perspective d'un éventuel quart de finale. La performance des Springboks contre le Pays de Galles, à l'occasion de leur premier affrontement en Coupe du monde, dira si cette tactique était judicieuse. Le XV du Poireau a lui des allures d'équipe en reconstruction. Les Gallois n'ont plus réussi à insuffler de l'explosivité dans leur jeu depuis leur dernier Grand Chelem en 2008. Leur bras de fer pour une qualification en quarts devrait intervenir contre les Samoa ou les Fidji. Les hommes de Warren Gatland peuvent toujours espérer prendre à froid l'Afrique du Sud en profitant des interrogations qui l'entoure. Néanmoins, les dernières confrontations entre les deux équipes plaident nettement en faveur du champion du monde en titre, crédité de douze victoires en douze rencontres contre le Pays de Galles depuis 2000.