Un avenir tout tracé ?

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Thomas PISSELET , modifié à
Déjà qualifiées pour le deuxième tour de l'Euro 2011, avec quatre victoires au compteur, l'équipe de France et la Serbie se disputent la première place du groupe B, ce lundi soir à Siauliai. L'enjeu est important car en cas de succès, les Bleus entameraient la phase suivante avec un net avantage dans la course aux quarts de finale.

Déjà qualifiées pour le deuxième tour de l'Euro 2011, avec quatre victoires au compteur, l'équipe de France et la Serbie se disputent la première place du groupe B, ce lundi soir à Siauliai. L'enjeu est important car en cas de succès, les Bleus entameraient la phase suivante avec un net avantage dans la course aux quarts de finale. Le plus dur n'est jamais fait dans un championnat d'Europe comme celui-là. Il commence à peine. Toujours. Si l'équipe de France a réalisé le début de parcours idéal en Lituanie, avec quatre victoires en autant de matches, elle doit maintenant de projeter vers l'avenir, l'avenir proche. Le tirage au sort de cet Euro 2011 a voulu, en faisant croiser au deuxième tour le groupe des Bleus à celui de l'Espagne et de la Lituanie, qu'ils ne puissent pas se reposer une minute sur leurs lauriers. Maudit hasard. Le dernier match des Tricolores à Siauliai, lundi soir contre la Serbie, aurait pu être l'occasion de respirer. Ce sera tout le contraire. Car Français et Serbes, eux aussi invaincus, se disputent la première place de leur poule, qui n'a rien d'anecdotique. Le vainqueur abordera la phase suivante avec le plein de points. Et un sérieux avantage dans la course aux quarts de finale. "Pour le faire, il faudra quand même retrouver nos hommes blessés, il ne faut pas rêver", soupire Vincent Collet. Le succès arraché face aux Italiens (91-84), la veille, a effectivement laissé des traces. Tony Parker a pris une "grosse béquille" à la cuisse gauche et Mickaël Gelabale s'est blessé au dos un quart d'heure avant la rencontre, qu'il a terminée sous anti-inflammatoires. Sans eux, difficile d'imaginer les Bleus s'en sortir contre l'armada des vice-champions d'Europe, emmenée notamment par Milos Teodosic et Nenad Krstic. "C'est une équipe très jeune, leur moyenne d'âge n'est pas élevée, rappelle Nicolas Batum. Leur meneur est le meilleur qui joue actuellement en Europe, ils ont l'un des plus grands coaches de l'histoire du basket européen voire même mondial (Dusan Ivkovic, ndlr). Les douze joueurs se sacrifient pour l'équipe, ils donnent leur corps. Le danger peut venir de partout, il faudra être vigilants." En cas de cinquième succès d'affilée, Boris Diaw et ses partenaires pourraient se permettre de perdre un voire deux de leurs trois matches la semaine prochaine à Vilnius, sans pour autant compromettre leur passage en quarts. Un véritable confort. "Avant ça, on a un match énorme à jouer, contre la meilleure équipe du tournoi, résume Vincent Collet. On va essayer de faire le maximum parce qu'on a vraiment envie de le gagner sachant qu'une victoire nous ouvrirait quasiment les portes des quarts. On sait déjà que les quatre matches qui viennent seront compliqués. Mais si on bat la Serbie, on aura moins de pression à Vilnius avec peut-être, dès mercredi, un match face au troisième du groupe A." Qui pourrait être la Pologne, tombeuse de la Turquie (84-83). Un peu de chance au coeur d'un été malheureux pour les hommes, pas pour les résultats, ne ferait pas de mal.