Un XV pour l'histoire

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S.L., envoyé spécial , modifié à
L'heure promet d'être plus solennelle que jamais ce mercredi (2h00, heure française), lorsque depuis l'un des salons de l'hôtel Crowne Plaza d'Auckland, Marc Lièvremont dévoilera la composition du XV de France appelé à défier les All Blacks dimanche, à l'Eden Park, en finale de la Coupe du monde. Epargnés par les blessures, tout porte à croire que les difficiles vainqueurs des Gallois seront une nouvelle fois reconduits.

L'heure promet d'être plus solennelle que jamais ce mercredi (2h00, heure française), lorsque depuis l'un des salons de l'hôtel Crowne Plaza d'Auckland, Marc Lièvremont dévoilera la composition du XV de France appelé à défier les All Blacks dimanche, à l'Eden Park, en finale de la Coupe du monde. Epargnés par les blessures, tout porte à croire que les difficiles vainqueurs des Gallois seront une nouvelle fois reconduits. A quatre jours de la finale de Coupe du monde, qui opposera dimanche, à l'Eden Park, son équipe à la Nouvelle-Zélande, et avec 48 heures d'avance sur son homologue adverse, Graham Henry (la composition des All Blacks sera dévoilée vendredi), Marc Lièvremont va trancher ce mercredi un débat qui ne fait toutefois guère de doutes. A l'heure de cet assaut final sur des All Blacks que tout désigne comme les futurs champions du monde, on voit mal en effet pour quelles raisons objectives le sélectionneur tricolore viendrait à ne pas reconduire, comme il l'avait fait après la qualification en quarts de finale contre l'Angleterre (19-12), les vainqueurs au forceps du Pays de Galles. Une victoire qui vaut aujourd'hui à cette équipe de France d'être devenue le finaliste d'une Coupe du monde le plus détesté de l'histoire. Un titre bien injuste, mais qui ne risque pas d'ébranler Lièvremont dans ses convictions, lui qui, dès sa conférence de presse d'après-match déclarait, le regard plus noir que jamais: "Si on doit être champions du monde en jouant le même rugby, alors on sera champions du monde en jouant le même rugby." Un rugby, n'en déplaise aux détracteurs des Bleus, dans lequel il trouve son compte: "Je l'ai revu assez tôt ce matin (dimanche) et je me suis régalé. On a su être extrêmement courageux, discipliné, intelligent, pragmatique." Une liste qu'il ne rechignerait sans doute pas à voir s'enrichir en des termes tels que entreprenant, libéré, fluide, rythmé... Mais puisqu'il s'agit pour l'heure de pérenniser une recette qui fonctionne et qu'aucun blessé n'est à déplorer, alors l'heure sera a priori au statu-quo. Lièvremont: "Je pense qu'on reste assez frais" Soucieux de redonner du « gaz » à des joueurs, qui à vouloir trop s'impliquer avaient fini par surinvestir dans les entraînements, qui ont précédé le difficile succès sur les Gallois, le coach tricolore et son encadrement ont programmé une semaine aux séances plus courtes et plus rythmées. Là encore avec la conviction que la fraîcheur des Bleus est encore une réalité bien réelle. Pourtant, dès samedi soir, à l'issue du match, Jean-Baptiste Poux exprimait le coup de moins bien d'un paquet d'avants apparu moins à son avantage que face aux Anglais: "Nous avons laissé pas mal de choses face aux Anglais en quart et nous étions fatigués, avouait le pilier toulousain. Contre les Anglais, nous avions marché à l'orgueil après la défaite contre les Tonga et là, on a eu un coup de moins bien. Ça s'est senti sur nos déplacements notamment." Un constat que Lièvremont semble loin de partager: "Je ne crois pas qu'ils aient laissé tant que ça contre l'Angleterre. Je pense qu'on reste assez frais. On n'a toujours pas de blessés. Il y a eu un match, même s'il a été stressant et heurté, qui doit dépasser à peine la trentaine de minutes de temps de jeu effectif, donc ce n'est pas forcément un argument qui va compter." Hors de question dans ces conditions de retoucher, si ce n'est peut-être à la marge, depuis le banc des remplaçants -comme en demi-finales avec l'intégration possible, après Fulgence Ouedraogo, d'un Louis Picamoles et la conservation d'un Jean-Marc Doussain en doublure de Dimitri Yachvili- un groupe que Lièvremont ne désespère pas de voir produire le grand match, pleinement abouti, appelé de ses voeux... La vérité de ces heures si particulières, qu'il a déjà traversées, le sélectionneur tricolore la situe ailleurs: "Mes premiers mots ont été vers le plaisir, de se détendre et de profiter de ces moments-là. Quelque part, les contenus d'entraînement importent très peu à l'aube d'une finale de Coupe du monde." Autrement moins en effet que les noms des quinze titulaires français et de leurs sept remplaçants qui espèreront dimanche entrer dans l'histoire par la grande porte. Le XV de France: Médard - Clerc, Rougerie, Mermoz, Palisson - (o) Parra, (m) Yachvili - Harinordoquy, Bonnaire, Dusautoir (Cap.) - Papé, Nallet - Mas, Servat, Poux. Remplaçants: Szarzewski, Barcella, Pierre, Ouedraogo (ou Picamoles), Doussain (ou Marty), Trinh-Duc, Heymans.