Un Federer à cinq Bâle

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Par Régis Aumont , modifié à
Privé d'une finale face à Djokovic, Roger Federer n'en a pas moins inscrit pour la cinquième fois son nom au palmarès du tournoi de Bâle. Le Suisse, toujours ravi d'évoluer à domicile, n'a pas été tendre ce dimanche avec Kei Nishikori (6-1, 6-3) pour s'adjuger son deuxième titre de l'année. Ce qui n'est pas pour lui un gage de réussite avant le Masters 1000 de Paris-Bercy qu'il n'a jamais gagné.

Privé d'une finale face à Djokovic, Roger Federer n'en a pas moins inscrit pour la cinquième fois son nom au palmarès du tournoi de Bâle. Le Suisse, toujours ravi d'évoluer à domicile, n'a pas été tendre ce dimanche avec Kei Nishikori (6-1, 6-3) pour s'adjuger son deuxième titre de l'année. Ce qui n'est pas pour lui un gage de réussite avant le Masters 1000 de Paris-Bercy qu'il n'a jamais gagné. Il espérait secrètement en découdre avec Novak Djokovic, deux mois après sa défaite amère en demi-finale de l'US Open. Roger Federer ne s'en est pas ému pour autant au moment de retrouver dimanche, en finale de "son" tournoi de Bâle, Kei Nishikori, tombeur la veille du n°1 mondial. Le Suisse, déjà lauréat de l'épreuve en 2006, 2007, 2008 et 2010, n'a pas connu grand mal à inscrire son nom au palmarès pour la cinquième fois. Le Japonais, peut-être un peu encore sur son nuage de la veille, n'a pas pesé bien lourd pour sa première rencontre avec l'homme aux 16 levées du Grand Chelem. Il faut dire que Federer, qui comme Djokovic s'était octroyé une pause de sept semaines depuis son escapade en Australie pour aider la Suisse à retrouver le groupe mondial en Coupe Davis, a sorti le grand jeu devant son public. Un chiffre s'il ne faut en ressortir qu'un de ce premier affrontement entre le Suisse et le Japonais : Federer n'a perdu que six points sur ses engagements, dont quatre dans le seul dernier jeu. Trop précis pour le Nippon, le Bâlois a connu sa seule frayeur à ce moment-là, celui de conclure, quand Nishikori se procurait sa seule balle de break de l'après-midi. Trop peu pour perturber le n°4 mondial qui, d'un smash de près, signait une copie presque parfaite après seulement 1h12 d'explication (6-1, 6-3). Son large sourire au moment de féliciter son vaincu en disait long sur sa joie de remporter un trophée, chose plutôt rare cette saison. Il fallait en effet remonter à la première semaine de l'année, à Doha, pour voir le Suisse soulever une coupe. Avec ce titre, le 68e de sa carrière chez les professionnels, Federer met donc fin à une longue disette de dix mois durant laquelle il aura connu quelques grosses désillusions (finale de Roland-Garros contre Nadal, quart de finale de Wimbledon face à Tsonga, demi-finale de l'US Open devant Djokovic...). La saison n'est pour autant pas terminée et l'Helvète a encore deux gros défis devant lui. Paris-Bercy dès lundi, un tournoi qui s'est toujours refusé à lui, puis le Masters de Londres à la fin du mois. L'occasion, peut-être, d'envoyer un message avant 2012.