Un Brésil sous pression

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L. M. , modifié à
Après deux nuls lors de ses deux premiers matches de poules en Copa America, le Brésil est déjà au pied du mur. Obligée de l'emporter face à l'Equateur, dans la nuit de mercredi à jeudi, pour se qualifier en quarts de finale sans dépendre des autres résultats, la Seleçao est sous le feu de la critique. Avec, en première ligne, son sélectionneur, Mano Menezes.

Après deux nuls lors de ses deux premiers matches de poules en Copa America, le Brésil est déjà au pied du mur. Obligée de l'emporter face à l'Equateur, dans la nuit de mercredi à jeudi, pour se qualifier en quarts de finale sans dépendre des autres résultats, la Seleçao est sous le feu de la critique. Avec, en première ligne, son sélectionneur, Mano Menezes. Comme l'Argentine avant son troisième et dernier match de la poule A face au Costa Rica (victoire 3-0) dans la nuit de lundi à mardi, le Brésil est sous pression avant son ultime match du groupe B face à l'Equateur, dans la nuit de mercredi à jeudi. Et cette pression pourrait encore s'accentuer selon le résultat de Paraguay-Vénézuela, ses deux prédécesseurs au classement, un peu plus tôt dans la nuit. Une victoire des coéquipiers de Roque Santa Cruz et les Auriverdes, actuellement troisièmes, seraient dans l'obligation de l'emporter pour éviter d'être éventuellement repêchés en qualité de meilleur troisième... De quoi mettre le sélectionneur, Mano Menezes, dans de sales draps. Les supporters et la presse réclament déjà sa tête et le retour de Carlos Dunga ou de Muricy Ramalho. "Nous devons être patients. Le plus important, c'est la préparation de la Coupe du monde 2014", a déclaré Rodrigo Paiva, porte-parole de la Fédération brésilienne, sur le site officiel, pour mettre fin aux rumeurs. Un départ que n'envisage pas non plus l'intéressé, même en cas d'élimination prématurée. "Si nous ne gagnons pas la Copa America, on entendra dire que c'est un échec, parce que le football est comme ça. Mais seule une équipe remporte la coupe. Toutes les autres ne sont pas en échec. Le Brésil a une équipe qui mélange l'expérience et la jeunesse, et nous sommes en train de la préparer pour 2014", s'est-il défendu en conférence de presse. Lucio: "C'est dans ces moments-là qu'on apprend" Mais ce "mélange" qui tarde à prendre est vivement critiqué. Ses choix tactiques aussi. Entre un Neymar fantomatique et un Daniel Alves loin de son niveau barcelonais, son opération "la Copa America 2011 pour préparer la Coupe du monde 2014" est sérieusement décriée. Le sélectionneur brésilien devrait d'ailleurs faire des changements pour cette rencontre face à l'Equateur, avec les retours de Robinho et Maicon en qualité de titulaires. D'autant que les mauvaises nouvelles continuent, avec le forfait définitif de Sandro, le milieu de terrain de Tottenham, rentré à la maison après une blessure au genou. Malgré toutes ces critiques, également portées sur le jeu très pauvre déployé par son équipe, Mano Menezes croit encore en les chances de la Seleçao. S'il concède que ses joueurs n'ont "pas été brillants" contre le Paraguay (2-2, but de Fred dans les ultimes instants pour arracher le match nul), il promet des jours meilleurs: "Nous allons jouer pour gagner, indépendamment de ce qui s'est passé avant. Nous avons besoin d'une victoire et nous allons travailler pour cela, parce que nous en avons les capacités, tout en respectant l'Equateur qui est un adversaire physiquement très fort". Un adversaire qui, même privé du Mancunien Antonio Valencia, qui soigne sa cheville, sera difficile à battre. Pas de quoi inquiéter pour autant le défenseur et capitaine, Lucio: "C'est dans ces moments-là qu'on apprend. Cela va forger les plus jeunes d'entre nous. Nous devons conserver notre sérieux, notre calme et notre fierté de défendre le maillot brésilien. Le maillot est plus important que le joueur. Nous représentons un pays. Personne n'est venu ici pour jouer sa carte personnelle. Je suis sûr que nous allons changer les choses face à l'Equateur si nous continuons comme cela."