Turiaf se fait une place

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Par Thomas Pisselet , modifié à
Autorisé à jouer avec l'Asvel depuis deux semaines, Ronny Turiaf cherche encore ses repères dans la raquette villeurbannaise. Ses premiers matches face à Nancy et Le Havre n'ont pas été très aboutis mais le pivot martiniquais s'est repris contre Valence, en Eurocoupe. A confirmer vendredi soir devant Chalon-sur-Saône, lors de la 7e journée de Pro A.

Autorisé à jouer avec l'Asvel depuis deux semaines, Ronny Turiaf cherche encore ses repères dans la raquette villeurbannaise. Ses premiers matches face à Nancy et Le Havre n'ont pas été très aboutis mais le pivot martiniquais s'est repris contre Valence, en Eurocoupe. A confirmer vendredi soir devant Chalon-sur-Saône, lors de la 7e journée de Pro A. De Tony Parker, le public de l'Astroballe attend beaucoup et, pour l'instant, le meneur de jeu lui rend bien. Pour Ronny Turiaf, qui a rejoint "TP" il y a une quinzaine de jours à l'Asvel après une blessure à la main, cela viendra. Mais pour l'heure, le pivot martiniquais s'adapte à un environnement qu'il n'a jamais connu: celui de la Pro A et de Villeurbanne. "L'aventure villeurbannaise est très intéressante mais je suis un peu en dehors de mon élément, admettait-il dans Le Progrès la semaine passée. De ne pas avoir mes petites habitudes, mon chien, de ne pas pouvoir être avec ma mère, avec qui je suis d'habitude à cette période-là de l'année, me manque." Cela explique sans doute pourquoi le joueur des New York Knicks (28 ans, 2,08 m), qui n'a pas pu répondre non à l'appel de Tony Parker pour évoluer à ses côtés durant le lock-out en NBA, est toujours en période d'adaptation sur le terrain. S'il apporte toute son énergie dans une peinture villeurbannaise qui manquait jusque-là cruellement d'éclat, Ronny Turiaf n'a pas encore le rayonnement escompté. Auteur de 9 points et 8 rebonds contre Nancy, lors de son tout premier match sous le maillot vert, il a été un peu plus en retrait le week-end dernier face au Havre (6 points à 0/5 aux lancers francs, 8 rebonds). Deux matches qui se sont conclus par des défaites. Du mieux contre Valence Si Hilton Armstrong et Jamie Skeen avaient été plus inspirés, l'Asvel ne les aurait peut-être pas perdus. Et Ronny Turiaf aurait été moins exposé. Mais avec quatre défaites après six journées, l'urgence est déjà là du côté de Villeurbanne, qui reçoit Chalon-sur-Saône vendredi soir. De quoi inquiéter l'intérieur tricolore ? "On a eu un début de championnat particulièrement relevé, expliquait-il récemment sur le site du club. Il faut le temps que la mayonnaise puisse prendre et que nous continuions à avancer." La victoire de prestige obtenue contre Valence mardi soir en Eurocoupe (87-78) est un signe que les troupes de Pierre Vincent sont sur la bonne voie même si cela demande encore confirmation. "Cela prouve que le travail que nous avons fourni depuis deux ou trois semaines a produit quelque chose de positif, estimait après la rencontre Ronny Turiaf, qui a semblé plus en rythme et a compilé 12 points et 5 rebonds. Il ne faut pas se reposer sur nos lauriers. On a un très gros match vendredi." Une victoire rassurerait le président rhodanien Gilles Moretton, "inquiet" après le revers concédé face au STB (68-77), et permettrait à l'Asvel de revenir dans la course déjà lancée à la Semaine des As, qui aura lieu en février à Roanne. Qui sait, l'international français et Tony Parker, qui pourraient jouer ensemble "les yeux fermés", seront peut-être toujours dans les parages...