Tsonga ne pouvait pas rater ça

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François TESSON , modifié à
Vainqueur la veille de Rafael Nadal, Jo-Wilfried Tsonga a confirmé ses bonnes dispositions sur le prestigieux gazon du Queen's en se qualifiant samedi pour la finale du tournoi londonien. Le Manceau s'est défait du coriace James Ward (6-3, 7-6), et affrontera dimanche Andy Murray. L'Ecossais s'est lui baladé contre Andy Roddick (6-3, 6-1).

Vainqueur la veille de Rafael Nadal, Jo-Wilfried Tsonga a confirmé ses bonnes dispositions sur le prestigieux gazon du Queen's en se qualifiant samedi pour la finale du tournoi londonien. Le Manceau s'est défait du coriace James Ward (6-3, 7-6), et affrontera dimanche Andy Murray. L'Ecossais s'est lui baladé contre Andy Roddick (6-3, 6-1). Battre le n°1 mondial un jour, et perdre contre le 216e le lendemain, cela ne se fait pas. En tout cas, Jo-Wilfried Tsonga est parvenu à éviter cet écart vertigineux au Queen's. Mais non sans mal. Car ce James Ward, révélation de l'épreuve, est sacrément coriace. Le Londonien de 24 ans n'a pas battu Stanislas Wawrinka, Sam Querrey (le tenant du titre) et Adrian Mannarino pour rien. Et porté par son public, il a encore fait preuve d'une solidité déconcertante pour un joueur disposant de si peu de références sur le circuit. Pourtant, on a bien cru que Tsonga allait plier l'affaire rapidement. Toujours aussi solide sur ses mises en jeux, le Manceau, fort d'un break rapidement acquis, s'est facilement détaché dans la première manche. Peu d'envolées, pas de plongeons comme la veille contre Nadal, juste de la castagne au service. Ça tombe bien, Tsonga adore ça. Bilan ? 6-3 en à peine 30 minutes. Mais alors que l'on pouvait imaginer Ward plonger physiquement pour son troisième match en deux jours, l'Anglais vendait encore chèrement sa peau, allant même jusqu'à breaker rapidement la tête de série n°5 (3-0). Il fallait alors à Tsonga hausser son niveau de jeu, aller chercher le service du grand gaillard adverse (1,90 m). Chose faite à 2-4, mais non sans mal. La manche se jouait logiquement au tie-break. Un jeu décisif à rallonge, irrespirable. Tsonga, toujours aussi impressionnant au service (41 points remportés sur 45 derrière sa première) manquait d'abord une balle de match, puis sauvait une balle de set d'un service gagnant sur second. Ward cédait -enfin !- sur un passing de revers dehors de quelques millimètres. Tsonga ne s'y trompait pas au moment de son ovation en invitant le public du Queen's à diriger ses applaudissements vers le valeureux vaincu. Le Français, lui, a déjà la tête à la finale, qui sera sa première sur gazon. Après le n°2 Britannique, «Jo » va devoir se coltiner le n°1, Andy Murray. Un tout autre calibre. Surtout vue la façon dont l'Ecossais a découpé un Andy Roddick bien impuissant (6-3, 6-1) en début d'après-midi.