Tout bon pour Lyon

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PAUL ROUGET , modifié à
Sans vraiment briller, l'Olympique Lyonnais s'est imposé à Monaco (2-0) lors de la 38e journée de Ligue 1, assurant du même coup sa place au tour préliminaire de la prochaine Ligue des champions à l'issue d'une saison compliquée. Tenu en échec à Saint-Etienne (1-1), le PSG n'aura lui jamais semblé en mesure de lui contester cet accessit et devra donc encore se contenter de la Ligue Europa.

Sans vraiment briller, l'Olympique Lyonnais s'est imposé à Monaco (2-0) lors de la 38e journée de Ligue 1, assurant du même coup sa place au tour préliminaire de la prochaine Ligue des champions à l'issue d'une saison compliquée. Tenu en échec à Saint-Etienne (1-1), le PSG n'aura lui jamais semblé en mesure de lui contester cet accessit et devra donc encore se contenter de la Ligue Europa. Deux jours après la consécration des "lionnes", la faillite de leurs homologues masculins aurait fait mauvais genre. Après une saison - au mieux - pénible, les joueurs de l'OL ne l'ont finalement pas conclu sur une faute de goût, s'imposant 2-0 à Monaco, grâce à Diakhaté et Lisandro, au surlendemain du triomphe des féminines en finale de la Ligue des champions. Les hommes de Claude Puel, dont c'était probablement le dernier match sur le banc rhodanien, se qualifient donc pour le tour préliminaire de la prestigieuse compétition européenne, qu'ils pourraient disputer pour la douzième saison consécutive. Une statistique qui force le respect. Finalement, les Lyonnais n'auront guère tremblé lors de cet épilogue où on leur promettait l'enfer. La faute aux Monégasques, incapables de l'emporter pour sauver leur place dans l'élite, mais aussi à des Parisiens qui, avec deux points de débours à l'entame de ce dernier acte, n'ont jamais semblé en mesure de venir contester à distance ce dernier accessit pour la Ligue des champions. En déplacement chez des Stéphanois qui n'avaient pourtant plus rien à jouer hormis une place d'honneur, le PSG a encore affiché ses limites du moment. A la recherche d'une victoire, toutes compétitions confondues, depuis le 30 avril dernier, les joueurs de la capitale ont fini par décrocher un match nul 1-1 à Geoffroy-Guichard, face à des Verts qui auront joué le jeu jusqu'au bout. Privé de quatre titulaires en puissance (Hoarau, Chantôme, Nenê et Tiene, tous suspendus), Antoine Kombouaré a bien tenté un coup de poker en titularisant Neeskens Kebano, fraîchement rentré du Tour Elite de l'Euro 2011 avec les U19. Mais le jeune meneur de jeu, au diapason de ses coéquipiers plus expérimentés, s'est montré bien timide dans un Chaudron qui n'a, contrairement à ce que certains attendaient, pas soutenu l'équipe adverse. Grégory Coupet, fêté par ses anciens partenaires du centre de formation stéphanois, et Claude Makelele, dans le onze de départ malgré une blessure à la hanche, n'auront donc pas réussi leurs adieux, Bodmer, sur penalty (1-1, 91e), répondant trop tardivement à l'ouverture du score de Guilavogui (1-0, 70e). Lloris: "Un certain soulagement" Ce n'est toutefois pas - seulement - lors de cette dernière journée que les Parisiens ont laissé filer la Ligue des champions mais dans les derniers mois d'une saison où la maladresse de leurs attaquants, couplée au manque d'arrêts décisifs de leurs portiers, ne leur aura jamais permis de s'installer durablement sur le podium. Un dernier aspect certainement essentiel pour des Lyonnais qui ont, eux, longtemps pu compter sur un dernier rempart quasiment infranchissable. Une fois de plus, Hugo Lloris aura ainsi su se montrer décisif dimanche soir. Après une bien terne première période, c'est lui qui empêchait Malonga d'ouvrir le score à Louis II, se détendant parfaitement pour dévier du bout des doigts cette frappe enroulée du Congolais (54e). Autre symbole, mais lui des carences de l'OL, Pape Diakhaté ouvrait le score quelques minutes plus tard (1-0, 66e), avant que Lloris ne sauve à nouveau les siens dans la foulée sur une tentative d'Hansson (70e). Indispensable, l'ancien Niçois dressait ensuite un bilan sans concession d'un exercice qu'il espère ne plus revivre. " On sort d'une longue saison, fatigués et usés, confiait-il au micro de Canal +. Mais l'objectif final est atteint: on est en barrage de la Ligue des Champions. Ce n'est pas une grande joie mais plutôt un certain soulagement qui prédomine. On a le sentiment du devoir accompli." Une troisième place validée par un Lisandro Lopez qui, bon gré mal gré, signe tout de même son 16e but de la saison (2-0, 82e), et qui permet à Jean-Michel Aulas de respirer un grand coup. Et aux supporters lyonnais d'envisager à nouveau des lendemains qui chantent.