Toulouse se méfie

© Maxppp
  • Copié
Benoît CONTA , modifié à
COUPE D'EUROPE - Le Stade Toulousain affronte le Stade Français en quart de finale.

COUPE D'EUROPE - Le Stade Toulousain affronte le Stade Français en quart de finale. Forcément différent. Alors qu'ils s'étaient imposés sur un score fleuve (29-0) au Stade de France, le 6 mars dernier, les Toulousains savent que les Parisiens leur proposeront une toute autre opposition, dimanche au Stadium, lors de leur quart de finale de Coupe d'Europe. "Reconquête du ballon, fondamentaux retrouvés, comme par hasard, il y a des joueurs derrière qui jouent un meilleur rugby. La confiance est retrouvée. On ne pas en parler deux heures, mais je le répète, c'est une grande équipe qui se déplace chez nous avec ses vrais moyens", explique ainsi Guy Novès, à propos de son adversaire. Les Stadistes ont en effet relevé la tête, la semaine dernière, en dominant logiquement Clermont dans l'enceinte dyonisienne (19-10). Un constat qui a tendance à rassurer l'entraîneur des Rouge et Noir : "Disons que paradoxalement, même si j'aurais préféré les prendre affaiblis, je me serais inquiété de la réaction d'une équipe amoindrie. Là, ça va être la réaction d'une formation qui a retrouvé ses moyens, d'une équipe forte, donc d'autant plus dangereuse". Ils affronteront d'ailleurs une équipe qui ne joue désormais plus que sur la scène européenne, puisqu'en Top 14, il faudrait un grand concours de circonstances pour voir les phases finales. "Vue la saison compliquée que l'on a eu, on a la possibilité de faire un quart de finale. C'est un rendez-vous important, sûrement LE rendez-vous. A nous de ne pas nous mettre une pression excessive, explique ainsi Jacques Delmas, le coach francilien, dans Le Parisien. Côté toulousain, les indicateurs ne sont d'ailleurs pas tous au vert, puisqu'après avoir illuminé les vingt premières minutes face à Biarritz, il y a deux semaines, Toulouse s'est ensuite écroulé, sans réaction (10-26). Si la performance face au Racing (28-23) a quelque peu rassuré, il y a encore du boulot, comme le reconnaît Jean Bouilhou, sur le site officiel du club : "la discipline, évidemment, sera un élément prépondérant, et il nous faudra être plus performants dans ce secteur que nous ne l'avons été ces dernières semaines". Sans Delasau, recruté cette semaine en tant que joker médical, les lignes arrières toulousaines auront tout de même pour mission de mettre le feu au match, pour s'offrir, pourquoi pas, une demi-finale face au tenant du titre, le Leinster, vainqueur de Clermont (29-28).