Tillie: "On va tous passer un cap"

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Propos recueillis par PAUL ROUGET , modifié à
Agréable surprise villeurbannaise pour sa découverte de la Pro A, Kim Tillie (2.11 m, 23 ans) attaque sa deuxième saison avec une belle motivation. Après un faux-départ à Cholet, le jeune intérieur veut continuer à progresser sous les ordres de son nouvel entraîneur et aux côtés de Tony Parker, qui va "apporter beaucoup d'expérience" à l'Asvel, opposée à Roanne samedi lors de la première journée.

Agréable surprise villeurbannaise pour sa découverte de la Pro A, Kim Tillie (2.11 m, 23 ans) attaque sa deuxième saison avec une belle motivation. Après un faux-départ à Cholet, le jeune intérieur veut continuer à progresser sous les ordres de son nouvel entraîneur et aux côtés de Tony Parker, qui va "apporter beaucoup d'expérience" à l'Asvel, opposée à Roanne samedi lors de la première journée. Kim, évoquons tout d'abord l'arrivée de Tony Parker, dont le retour en Pro A a forcément fait beaucoup de bruit... On a pris cette nouvelle avec beaucoup de plaisir. C'est le meilleur joueur français et l'un des meilleurs meneurs au monde. Donc on ne s'en plaint pas ! Il va nous apporter beaucoup d'expérience. Et comment allez-vous appréhender le fait qu'il soit votre patron et votre coéquipier en même temps ? Déjà, je pense que c'est une première en France, voire même ailleurs, que le président (il est en réalité vice-président, ndlr) soit également joueur. C'est un peu bizarre, mais on le connaissait un peu avant qu'il soit président. Il va quand même rigoler avec nous et on ne va pas avoir la pression tous les jours à l'entraînement. Ce renfort de premier choix bouleverse-t-il votre feuille de route ? Je ne pense pas. C'est vrai qu'on aura une meilleure équipe le temps qu'il sera là mais quand il partira, il faudra garder le même rythme, et continuer sur notre lancée. Justement, avez-vous des objectifs chiffrés pour cette saison ? Non, on n'a pas vraiment d'objectifs chiffrés. Mais on sait qu'avec l'équipe qu'on a, on se doit de faire quelque chose de bien. On veut aller le plus loin possible en Eurocoupe et accrocher au moins les playoffs en Pro A, où on veut aussi aller très loin. "Je ne suis pas très bon pour faire crier la foule !" Et personnellement, c'est de remporter le concours de dunks du All-Star Game (Il avait été demi-finaliste en 2010, ndlr) ? (Rires) Déjà, je ne sais pas si je vais le refaire cette année, je vais y réfléchir. Et je n'aime pas trop le système de votes par applaudimètre. Je ne suis pas très bon pour faire crier la foule ! Après, c'était vachement sympa, une super expérience que j'ai beaucoup appréciée. Vous avez failli partir à Cholet cet été, avez-vous digéré ce faux-départ ? Oui, tout ça est digéré, et derrière moi. Au début de saison, j'ai eu une discussion avec Pierre Vincent et on s'est expliqués. On regarde vers l'avant. Et puis je ne regrette rien, et je pense que j'ai déjà beaucoup progressé depuis le début de la préparation, ce qui est très positif. Comment avez-vous occupé votre été après cet épisode ? Je suis parti dans mon ancienne fac aux Etats-Unis. Ils ont de superbes installations ouvertes 24 heures sur 24 pour s'entraîner, faire des shoots et de la musculation, c'était donc le meilleur endroit pour passer l'été ! Sur quels domaines souhaitez-vous insister en particulier ? J'ai beaucoup travaillé mon shoot extérieur et depuis le début de saison ça rentre, donc j'espère que ça va continuer. Sinon Pierre Vincent m'a donné plusieurs axes et je me concentre dessus: la dextérité, la vision du jeu, être moins naïf défensivement et faire moins de fautes, pour devenir un joueur plus complet et plus efficace sur le terrain. Vous devez tout de même être satisfait de vos débuts (7.7 points et 4.8 rebonds de moyenne en 19 minutes de moyenne par match)... C'était une grande première, je ne connaissais pas le niveau et il fallait que je me fasse une place. Pour cette nouvelle saison charnière, j'espère passer un cap et apporter plus sur le terrain et à l'équipe. "On parle encore du fils de Laurent" Vous avez été présélectionné en équipe de France avant le dernier Euro, on imagine que les Jeux de Londres doivent être dans un coin de votre tête... L'équipe de France, c'est l'objectif à long terme. Mais si je peux faire une bonne saison pour arriver à être dans le groupe et à participer au stage pour montrer ce que je sais faire, ça peut être quelque chose de très bien pour moi. Je vais tout faire pour être dans l'équipe, mais c'est dans longtemps. J'ai le temps d'y penser et puis, il faut d'abord que je continue à progresser avec mon club. Les jeunes comme vous, Léo Westermann ou encore Edwin Jackson ont plus de responsabilités cette saison à l'Asvel. Comment appréhendez-vous cette nouvelle situation ? C'est sympa d'avoir un groupe de joueurs français talentueux, avec en plus un rôle qui a quasiment été multiplié par deux par rapport à l'an dernier. Il faut qu'on s'appuie les uns sur les autres pour continuer à progresser. Et je pense qu'on va tous passer un cap. Pierre Vincent entraîne des équipes féminines depuis près d'une décennie. Comment s'est déroulée la transition avec vous ? Il fait très bien la transition entre le basket féminin et le masculin. C'est un très bon coach qui sait de quoi il parle. Il connaît le basket, on a confiance en lui. Quand il parle, tout le monde l'écoute. Et tout le monde progresse aussi. Tony Parker disait que votre non-participation à l'Euroligue après votre défaite face au Galatasaray était peut-être un mal pour un bien étant donné votre effectif et le nombre de matches à jouer dans cette compétition... Je suis quand même très déçu de ne pas pu avoir pu passer. Après c'est clair que ça aurait pu être difficile cette année en Euroligue, surtout vu le groupe dans lequel le Galatasaray est tombé (Barcelone, Sienne, Kazan, Ljubljana et Gdynia, ndlr). Mais on a quand même l'Eurocoupe, qui va nous faire disputer quasiment autant de matches donc ça ne change finalement pas grand-chose à ce niveau-là. Débuter votre saison samedi par un derby face Roanne est-il un avantage ? Ça va être un gros match, et pas le plus facile qu'on pourrait avoir. Mais c'est bien pour nous de commencer avec une grosse équipe, ce qui va nous aider à être prêts pour la suite. Enfin, au rythme où vous allez, on ne vous présentera bientôt plus seulement comme le fils de Laurent Tillie (ancien grand volleyeur international, ndlr)... Ce n'est pas encore trop le cas (Rires)... A chaque fois qu'on me cite dans un article ou quoi, on parle encore du fils de Laurent. Mais ça ne me dérange pas du tout. J'apprécie aussi qu'on me reconnaisse comme ça. Et puis il ne faut pas oublier mon frère Kevin, qui est international junior de volley et qui vient d'intégrer l'université d'Irvin, en Californie...