Tiger Woods à la peine

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Tiger Woods aura beaucoup de mal à se succéder à lui-même au palmarès de l'US Open. A l'issue du deuxième tour disputé samedi, le n°1 mondial pointe en effet à onze coups du surprenant leader Ricky Barnes. Côté tricolore, Thomas Levet et Jean-François Lucquin ont passé le cut, ce qui n'est pas le cas de Raphaël Jacquelin.

Tiger Woods aura beaucoup de mal à se succéder à lui-même au palmarès de l'US Open. A l'issue du deuxième tour disputé samedi, le n°1 mondial pointe en effet à onze coups du surprenant leader Ricky Barnes. Côté tricolore, Thomas Levet et Jean-François Lucquin ont passé le cut, ce qui n'est pas le cas de Raphaël Jacquelin. Un exploit en chassera-t-il un autre ? Il le faudra si Tiger Woods veut conserver son titre à l'US Open comme Curtis Strange deux décennies avant lui. Un an après décroché son troisième US Open à Torrey Pines en venant à bout de la douleur et de la résistance de Rocco Mediate, le n°1 mondial devra cette fois réussir un retour des profondeurs du leaderboard pour rejoindre Willie Anderson (1901, 1903, 1904, 1905), Robert T. Jones Jr. (1923, 1926, 1929, 1930), Ben Hogan (1948, 1950, 1951, 1953) et Jack Nicklaus (1962, 1967, 1972, 1980) qui comptent chacun quatre titres à leur actif. Jugez plutôt : l'Américain, posté à +3 après deux tours, compte à mi-parcours onze longueurs de retard sur l'inattendu Ricky Barnes, rookie décomplexé qui a porté à 132 (-8) le meilleur score de l'histoire de l'US Open après 36 trous et trois jours de compétition. Un gouffre qui en effraierait plus d'un mais pas le Tigre. "Malheureusement, le score ne reflète pas mon jeu", constatait-il samedi, pas plus impressionné que cela par l'écart qui le sépare du leader. "Il est ce qu'il est. Mais on ne sait jamais. Il me reste 36 trous. Comme dans n'importe quel US Open, il faut rester connecter, essayer de mettre des birdies ici ou là et on verra bien ce que cela donne à la fin." Peut-être un exploit retentissant comme celui réussi en 1975 par Lou Graham qui, déjà, avait effacé onze coups de débours à mi-parcours pour coiffer sur le fil Tom Watson. En golf, Woods nous a appris que rien n'était impossible...Levet et Lucquin poursuivent l'aventureTout reste donc envisageable. Même la possibilité de voir Ricky Barnes triompher ce dimanche ou plus probablement lundi ? L'intéressé se montre, à raison, encore prudent. "Je ne suis qu'à la moitié du chemin et certains gars ne sont pas très loin derrière", disait-il, conscient d'être suivi de près par son compatriote Lucas Glover (-7) et par le Candien Mike Weir (-6), vainqueur du Masters d'Augusta en 2003. D'autant que d'autres, comme Lee Westwood (-2), Phil Mickelson (-1), Retief Goosen (par) et ou encore Sergio Garcia (par), n'ont pas encore abandonné la partie. Si Raphaël Jacquelin, en panne de putting, n'a pas résisté au couperet du cut, deux Français, Thomas Levet et Jean-François Lucquin, seront également de la partie après avoir sauvé leur peau in extremis (+4). C'est aussi bien que le duo Levet-Van de Velde en 2002 sur ce même parcours de Bethpage. Le premier nommé avait terminé la semaine à une belle 18e place. Peut-il rêver faire aussi bien à l'issue du quatrième tour ? Il lui faudra réussir un retour comme l'envisage Tiger Woods...