Tigana ne quitte pas le navire

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Olivier CHAUVET , modifié à
Alors qu'une rumeur faisait part de son intention de démissionner, malgré la victoire des siens face à Auxerre samedi (3-0), Jean Tigana a été confirmé dans ses fonctions. La nouvelle a été annoncée lundi au Haillan à l'issue d'une réunion qui s'est tenue en présence de Jean-Louis Triaud et de Nicolas De Tavernost. Tous deux ont réaffirmé leur "totale confiance" en l'entraîneur girondin.

Alors qu'une rumeur faisait part de son intention de démissionner, malgré la victoire des siens face à Auxerre samedi (3-0), Jean Tigana a été confirmé dans ses fonctions. La nouvelle a été annoncée lundi au Haillan à l'issue d'une réunion qui s'est tenue en présence de Jean-Louis Triaud et de Nicolas De Tavernost. Tous deux ont réaffirmé leur "totale confiance" en l'entraîneur girondin. Les dirigeants bordelais ont choisi la continuité. Eprouvé par une première partie de saison médiocre, Jean Tigana avait semble-t-il pris la décision de quitter le banc girondin après la claque reçue à Lorient (1-5), le 19 février dernier. Mais la victoire obtenue samedi au Stade Chaban-Delmas face à Auxerre (3-0) a peut-être changé la donne. Pourtant, l'attitude du coach girondin ne laissait guère planer de doute. Imperturbable sur les trois buts inscrits par Diarra, Modeste et Plasil face à l'AJA, ce dernier s'était montré très flou sur son avenir en conférence de presse d'après-match, donnant rendez-vous aux journalistes ce lundi en fin d'après-midi au Haillan, où il devait rencontrer le président Jean-Louis Triaud, et Nicolas De Tavernost, le président du groupe M6, principal actionnaire du club. A l'issue de cette réunion, les trois hommes se sont présentés en conférence de presse pour annoncer le maintien de l'ancien international. "Jean nous avait présenté sa démission. Ce que nous avons bien entendu refusé, a lancé Jean-Lous Triaud. Nous avons entamé avec lui un projet et une aventure. Nous souhaitons la mener à son terme avec lui. Pour que les choses soient bien claires et bien précises, nous avons rappelé à tous qu'il avait la seule et entière responsabilité de l'équipe professionnelle. Nous sommes heureux de ce dénouement. Nous espérons encore beaucoup de cette saison" peut-on lire sur le site du club. Tigana: "J'ai pensé que j'étais un frein" Ce fut ensuite au tour de Jean Tigana de s'exprimer: "J'ai proposé ma démission car j'ai pensé que j'étais un frein, s'est-il justifié. Je n'aime pas être un frein. Je fais partie des entraîneurs qui aiment bien avancer. Jean-Louis Triaud et Nicolas de Tavernost m'ont démontré que je n'étais pas un frein et que nous pouvions continuer à travailler ensemble. L'avantage avec moi, c'est que, chaque fois que je quitte un club, je m'en vais et tout le monde reste copain. Je suis toujours motivé pour diriger les Girondins. Encore plus maintenant que j'ai la confiance totale de tout le monde". Une question se pose alors. Jean Tigana avait-il réellement l'intention de démissionner ou a-t-il voulu s'assurer du réel soutien de ses dirigeants ? Peu importe finalement, car tout le monde sort plutôt gagnant de la situation. Conforté dans ses prérogatives, le natif de Bamako, qui conserve son staff, peut désormais travailler plus sereinement et s'atteler à relancer les Girondins, actuels dixièmes de Ligue 1 et qui se déplaceront à Brest dimanche prochain. De son côté, la direction du club évite de débourser une importante indemnité financière et de chercher un nouvel entraîneur capable de relever le défi. A l'arrivée, seul l'entraîneur-adjoint Michel Pavon, qui apparemment ne s'entendait pas avec Tigana, fait les frais de cette crise traversée par le club au scapulaire. Ce dernier rencontrera prochainement ses dirigeants. L'avenir dira si Bordeaux a fait le bon choix.