Taxe à 75% : le foot "doit être solidaire"

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LA POLITIQUE EN SHORT - Noël Le Graët s'est prononcé en faveur de la fameuse "taxe crampon".

Au moment où Gérard Depardieu a choisi de rejoindre Bernard Arnault en Belgique pour payer moins d'impôts, Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football (FFF), lui s'est prononcé en faveur de la fameuse taxe à 75% (qui touche les personnes qui gagnent au-delà  d'un million d'euros par an). Une sortie plutôt courageuse à quelques jours de l'élection du futur président de la 3F dans un contexte qui ne lui est pas favorable puisqu'une grande partie du foot professionnel est contre cette "taxe crampon".

"Le pays est en difficulté. L'état propose un effort de deux ans à tous les contribuables qui ont les moyens. Je pense qu'il faut accepter d'être solidaire de la nation", a déclaré Noël Le Graët, président sortant de la FFF qui brigue un second mandat, dans les colonnes de L'Equipe jeudi matin.

Fidèles à ses valeurs de gauche

Pour ceux qui connaissent l'ancien maire socialiste de Guinguamp, cette petite phrase ne les étonnera pas. Mais au moment où l'impopularité du chef de l'Etat François Hollande ne cesse de s'accentuer, et face à des concurrents pour l'élection de la présidence de la FFF (comme Bernard Ponthieu) qui sont largement opposés à cette mesure, Noël Le Graët a fait preuve de courage politique.

Lors de la campagne présidentielle, cette fameuse taxe à 75% avait créé un tollé chez les footballeurs de Ligue 1. Selon Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques, 150 footballeurs de l'élite seraient concernés par cette taxe. S'il était réélu à la tête de la FFF, Zlatan Ibrahimovic et les autres footballeurs millionnaires auront donc un appui en moins pour payer moins d'impôts...