Tahri croit en ses chances

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Régulièrement au rendez-vous des grandes compétitions mais rarement placé, Bouabdellah Tahri sera l'unique représentant français en finale du 3 000 mètres steeple aux Mondiaux de Berlin, mardi, après l'abandon sur blessure de Mahiedine Mekhissi-Benabbad, médaillée d'argent aux JO de Pékin, lors des séries.

Régulièrement au rendez-vous des grandes compétitions mais rarement placé, Bouabdellah Tahri sera l'unique représentant français en finale du 3 000 mètres steeple aux Mondiaux de Berlin, mardi, après l'abandon sur blessure de Mahiedine Mekhissi-Benabbad, médaillée d'argent aux JO de Pékin, lors des séries.Depuis sa belle aventure à Pékin, Mahiedine Mekhissi-Benabbad, médaillé d'argent lors des JO en août 2008, avait quelque peu éclipsé Bouabdellah Tahri. Ce dernier aura cette fois, lors de la finale du 3 000 mètres steeple des championnats du Monde d'athlétisme à Berlin, l'occasion de reprendre la vedette au Rémois éliminé sur abandon lors des séries en raison d'une pubalgie persistance.Toujours présent lors du rendez-vous ultime des Mondiaux depuis 1999, Bouabdellah Tahri se présentera, à 31 ans, au départ de la finale du 3 000 mètres steeple pour la sixième fois d'affilée de sa carrière. Aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008, le Messin n'avait pu rivaliser avec Kiprop Kipruto, Mekhissi, Mateelong, et Jarso, terminant à la cinquième place à plus de 4 secondes du vainqueur.Une préparation plus approfondieUn échec dont il s'est nourri pour aborder d'une manière nouvelle sa préparation pour ces championnats du Monde. "Par rapport aux années précédentes, j'ai pu prendre plus de temps pour travailler. En Éthiopie, puis ensuite en Algérie, j'ai d'abord fait un gros travail foncier que j'ai prolongé par des stages en altitude à Font-Romeu, dans les Pyrénées Orientales. Ensuite, la clé, c'est peut-être que j'ai effectué, cette année, plus de travail sur les passages de barrières, je suis passé de une à deux séances hebdomadaires à quatre séances par semaine. Ça a fini par payer", a confié l'athlète tricolore au quotidien L'Humanité.Auteur d'une série appliquée, le Français, un temps accusé de dopage en 2007, s'est hissé jusqu'en finale grâce à un chrono de 8'18"23, derrière le Kenyan, Brimin Kiprop Kipruto, champion olympique en titre. Fort d'un record d'Europe (8'02"19) établi cette année à Metz, Bob Tahri est prêt à en découdre avec l'armada kenyanne: "Eux aussi me craignent ! Ils me connaissent depuis dix ans, je me suis entraîné avec certains d'entre eux et ils savent très bien ce que je vaux dans une discipline qui, c'est vrai, leur appartient depuis longtemps"...