Surprenant... ou pas

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Régis AUMONT , modifié à
De retour ensemble à la compétition cette semaine à Eastbourne, les soeurs Williams ont vite retrouvé le rythme. Dans un tournoi très relevé, Venus s'est qualifiée pour les quarts de finale avec deux succès révélateurs face à Petkovic et Ivanovic. Sa cadette a elle longtemps tenu la n°3 mondiale Zvonareva dans sa raquette ce mercredi avant de coincer (3-6, 7-6, 7-5). Sont-elles déjà revenues au top ou est-ce le niveau de la concurrence qu'il faut pointer du doigt ?

De retour ensemble à la compétition cette semaine à Eastbourne, les soeurs Williams ont vite retrouvé le rythme. Dans un tournoi très relevé, Venus s'est qualifiée pour les quarts de finale avec deux succès révélateurs face à Petkovic et Ivanovic. Sa cadette a elle longtemps tenu la n°3 mondiale Zvonareva dans sa raquette ce mercredi avant de coincer (3-6, 7-6, 7-5). Sont-elles déjà revenues au top ou est-ce le niveau de la concurrence qu'il faut pointer du doigt ? Il y a deux manières d'analyser le retour très prometteur des soeurs Williams à Eastbourne, sachant que Venus a battu successivement Andrea Petkovic et Ana Ivanovic pour se hisser en quarts de finale et que Serena est passée tout près ce mercredi de battre la n°3 mondiale Vera Zvonareva pour son deuxième match joué en un an. La première, en y voyant le talent brut de ces deux joueuses, anciennes reines du circuit, capables de rivaliser avec les meilleures après une longue coupure (d'un an pour Serena, de cinq mois pour Venus). La deuxième, en s'interrogeant sur le niveau de la concurrence, au sein d'une hiérarchie où la n°1 mondiale Caroline Wozniacki est loin de dominer son sujet. A Eastbourne, sur gazon, une surface qu'elles apprécient au point de s'être partagées neuf des onze derniers titres à Wimbledon, les Sisters ont surpris dans le bon sens. Alors qu'il y a peu des rumeurs de retraite circulaient pour l'une comme pour l'autre, Serena et Venus montrent qu'elles ont encore de belles années de tennis devant elles si tant est qu'elles le désirent et qu'elles passent au travers des blessures. La plus longuement tenue éloignée des courts, Serena, opérée deux fois du pied droit et victime d'une embolie pulmonaire en l'espace de sept mois, a failli s'offrir le scalp de Zvonareva au lendemain de sa victoire sur Pironkova, demi-finaliste à Wimbledon l'an dernier. Toujours aussi puissante, la cadette des Williams a servi pour le match à 6-3, 5-4 avant de coincer. Et malgré la perte de la deuxième manche au tie-break et un trou d'air connu au début de la troisième, l'ex-numéro 1 mondiale est revenue de 2-5 à 5-5 avant de rendre les armes à l'issue de 3 heures et 12 minutes d'un joli bras de fer (3-6, 7-6, 7-5). Sa grande soeur a elle accroché à son tableau de chasse deux joueuses du Top 20, Andrea Petkovic lundi (7-5, 5-7, 6-3) et Ana Ivanovic, une ancienne n°1, ce jour (6-3, 6-2). Toujours très à l'aise sur herbe, aidée par la volée la plus efficace de ces dames, Venus porte très bien ses 30 ans lorsque son physique la laisse tranquille. En quarts de finale, l'Américaine aura une autre occasion de se mesurer à une joueuse solide, Daniela Hantuchova, tombeuse mercredi de Na Li. A quelques jours du début de Wimbledon, ce retour combiné des Williams pourrait bien bouleverser la hiérarchie du circuit WTA. Si toutes les joueuses ne doivent pas le prendre avec le sourire, c'est sans doute la meilleure chose qui pouvait arriver au tennis féminin.