Stoner au top, Rossi le flop

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Yannick SAGORIN , modifié à
Alors que Casey Stoner, le leader du championnat MotoGP, continue de briller dans l'exercice des qualifications, signant ce samedi en Allemagne sa sixième pole de la saison, Valentino Rossi confirme ses difficultés au guidon de sa Ducati. Le "Docteur" s'est contenté du 16e temps sur le Sachsenring, abandonnant 1"6 à l'Australien et plus de neuf dixièmes à son coéquipier Nicky Hayden.

Alors que Casey Stoner, le leader du championnat MotoGP, continue de briller dans l'exercice des qualifications, signant ce samedi en Allemagne sa sixième pole de la saison, Valentino Rossi confirme ses difficultés au guidon de sa Ducati. Le "Docteur" s'est contenté du 16e temps sur le Sachsenring, abandonnant 1"6 à l'Australien et plus de neuf dixièmes à son coéquipier Nicky Hayden. Sans ce talent d'équilibriste et cette hargne qui lui permettent aujourd'hui de compter neuf titres mondiaux à son palmarès, Valentino Rossi ne pointerait certainement pas à cet honorable quatrième rang au classement MotoGP, fort notamment d'un joli podium manceau acquis de haute lutte. Il n'y a qu'à voir les résultats de l'intéressé en qualifications cette saison pour comprendre que l'enthousiasmant mariage entre le Docteur et la marque Ducati cet hiver n'était pas une si bonne idée pour celui qui n'a pas renoncé à coiffer une dixième couronne. 9e à Losail, à Estoril et au Mans, 11e à Assen, 12e à Jerez et à Mugello, 13e à Silverstone et 7e en Catalogne, l'Italien a touché le fond ce samedi sur le Sachsenring, réalisant le 16e temps seulement des qualifications du Grand Prix d'Allemagne. Au-delà de la position sur la grille, certes indigne de son statut, c'est bien le chrono du champion qui interpelle. Avec un tour bouclé au mieux en 1'23"320, Valentino Rossi se retrouve à 1"639 du poleman Casey Stoner. Un rival présumé, actuel leader du championnat du monde, qu'il chambrait plus ou moins gentiment l'an dernier quand celui-ci peinait à dompter sa Desmosedici. Aujourd'hui, c'est bien le fantasque Transalpin qui éprouve les pires difficultés à régler sa machine. Evolution du châssis, de la cartographie, des suspensions, rien n'y fait. Jeremy Burgess, le chef mécanicien imposé par le Docteur à Ducati, semble impuissant. Et Valentino Rossi de déplorer toujours les mêmes symptômes: un avant chassant, un freinage déstabilisant et une entrée en courbe chancelante. Autant de soucis qui limitent le pilote, convalescent en début de saison, dans ses moyens. Reste à savoir pourquoi Nicky Hayden, son coéquipier, a tourné neuf dixièmes plus vite ce samedi. Randy de Puniet et sa Ducati satellite ayant également relégué sa monture à 817 millièmes sur le tracé germanique.