Spa, une reprise de luxe

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Thomas SINIECKI , modifié à

Sebastian Vettel n'est plus aussi souverain, mais la domination de l'Allemand sur le championnat du monde demeure très large malgré tout. Alors que le paddock débarque vendredi sur le mythique circuit de Spa-Francorchamps pour le Grand Prix de Belgique après un mois de trêve, McLaren et Ferrari espèrent poursuivre sur leur dynamique retrouvée. Michael Schumacher, quant à lui, sera occupé par une autre tâche.

Sebastian Vettel n'est plus aussi souverain, mais la domination de l'Allemand sur le championnat du monde demeure très large malgré tout. Alors que le paddock débarque vendredi sur le mythique circuit de Spa-Francorchamps pour le Grand Prix de Belgique après un mois de trêve, McLaren et Ferrari espèrent poursuivre sur leur dynamique retrouvée. Michael Schumacher, quant à lui, sera occupé par une autre tâche. En général, quand le leader du championnat du monde ne s'impose pas durant trois courses d'affilée, la hiérarchie a de grandes chances de s'en trouver chamboulée. En F1, ce n'est pas le cas, et Sebastian Vettel conserve même une autoroute d'avance sur ses poursuivants. Six fois vainqueur et deux fois 2e lors des huit courses précédentes, l'Allemand avait fait le nécessaire pour se procurer un matelas d'une énorme épaisseur. A l'heure de basculer complètement dans la deuxième partie de saison à Spa (11 courses sur 19 ont déjà été disputées), "Baby Schumi" compte encore 85 points d'avance sur son plus proche poursuivant, son coéquipier Mark Webber. Vettel, dans l'absolu, peut donc se permettre d'abandonner trois fois en étant certain de ne pas se faire rattraper. Sur huit courses, c'est un luxe énorme. Mais derrière, la lutte fait rage pour la deuxième place. De Webber à Jenson Button, 5e du général, quatre pilotes se tiennent en seulement 15 points. Le "toboggan des Ardennes" peut asseoir quasi définitivement la domination de Vettel, mais il peut aussi relancer les espoirs les plus fous. Ce dernier ne se montre en tout cas pas inquiet de sa baisse de régime - d'ailleurs toute relative puisque le leader de Red Bull a terminé deux fois 2e et une fois 4e (au Nürburgring) - même s'il admet un retour en force des McLaren: "Le chemin est encore long et on va voir, sur les courses qui restent, si les choses peuvent évoluer rapidement, indique-t-il sur le site de la F1. Je pense que ce qu'il faut retenir, c'est que les McLaren se sont montrées très rapides sur les deux dernières courses. Nous n'en sommes pas heureux. Mais on doit revenir, donc on va accélérer dès Spa." Hamilton: "Spa, on s'y sent vraiment à la limite" Bien loin de Vettel pour envisager sérieusement de revenir sur lui, Lewis Hamilton - vainqueur l'an passé - pense surtout au retour des sensations fortes. La traditionnelle trêve estivale n'est pas forcément tombée au bon moment pour McLaren, qui reste sur deux victoires lors des deux dernières courses, avec Hamilton en Allemagne puis Button en Hongrie. "Après un mois hors du cockpit, je pense que chaque pilote a vraiment envie de courir sur une piste comme celle de Spa, qui se classe sans problème parmi les plus beaux circuits du monde." Sans évoquer d'objectif précis, l'Anglais veut se concentrer sur la notion de plaisir, qui devrait être exalté par l'écrin de Spa-Francorchamps. "Ce circuit a toujours été un de mes favoris. On s'y sent vraiment à la limite, et c'est assez impressionnant dans une Formule 1. J'attends impatiemment mon premier tour lancé vendredi matin." Quant à Fernando Alonso, l'Espagnol est lui aussi revigoré. Victorieux à Silverstone, le Taureau des Asturies a enchaîné avec une deuxième place au Nürburgring et une troisième position en Hongrie. "On est confiant, parce qu'on peut faire une bonne seconde partie de championnat. C'était un super mois de juillet, c'est nous qui avons marqué le plus de points en juillet, sur trois courses aux conditions bien distinctes." Heureux du retour de la compétition, la vraie, Alonso se transforme même en vendeur de premier choix pour Bernie Ecclestone: "Je crois que McLaren aussi a fait un pas en avant, donc la course doit être sympa à regarder pour vous, avec trois équipes capables de gagner." Sympa aussi, l'apéro géant organisé samedi soir dans le paddock par Michael Schumacher, pour fêter ses 20 ans de carrière. Si Nick Heidfeld décide de faire le voyage quand même, il pourra s'en donner à coeur joie, puisque l'Allemand sera remplacé par Bruno Senna chez Lotus-Renault. Vettel, Hamilton et Alonso, en revanche, devraient rester sobres. Car Spa ne pardonne aucun écart.