Socrier: "Le chemin est encore long"

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Propos recueillis par Mathieu JAHAN , modifié à
Deuxième de Ligue 2 à l'orée du dernier tiers du championnat, l'AC Ajaccio, plus petit budget de l'exercice, constitue la véritable surprise de ce championnat. Avant la réception de Laval, ce vendredi, pour le compte de la 26e journée, le meilleur buteur de l'ACA, Richard Socrier (9 buts), arrivé en provenance de Brest l'été dernier, revient sur l'étonnant parcours du club cette saison et appelle ses troupes à maintenir le cap.

Deuxième de Ligue 2 à l'orée du dernier tiers du championnat, l'AC Ajaccio, plus petit budget de l'exercice, constitue la véritable surprise de ce championnat. Avant la réception de Laval, ce vendredi, pour le compte de la 26e journée, le meilleur buteur de l'ACA, Richard Socrier (9 buts), arrivé en provenance de Brest l'été dernier, revient sur l'étonnant parcours du club cette saison et appelle ses troupes à maintenir le cap. La réception de Laval est une bonne occasion de consolider votre place sur le podium de Ligue 2... C'est un match important qui peut nous permettre de valider définitivement notre maintien dans un premier temps. On est devant notre public et on a donc forcément envie de prendre les trois points, surtout qu'une victoire nous offrirait une place de leader provisoire dans l'attente du déplacement du Mans à Dijon, samedi. Vous affichez le deuxième bilan de Ligue 2 à domicile, malgré une moyenne de spectateurs à peine supérieure à 3000. Comment expliquez-vous ce paradoxe ? C'est vrai que l'on aimerait jouer devant plus de monde. Mais il faut aussi noter qu'il y a quand même de plus en plus de spectateurs dans le stade. On se doit de se montrer intraitable à domicile s'il on veut donner envie aux gens de venir nous supporter. C'est ce qui est en train de se passer, donc c'est déjà une bonne chose. Personnellement, êtes-vous satisfait de votre saison (9 buts en 23 matches) ? Avez-vous des objectifs particuliers ? Mon objectif, c'est de jouer le plus possible et d'essayer de m'améliorer à chaque nouvelle prestation. On peut dire pour l'instant que le bilan est satisfaisant, tant sur le plan individuel que collectif. Mais il faut confirmer dans la dernière ligne droite que constitue ce dernier tiers de championnat pour décrocher une belle récompense en fin de saison. "Décrocher une belle récompense en fin de saison" Votre réussite personnelle est-elle liée à votre entente sur le terrain avec votre compère d'attaque Jean-François Rivière (8 buts) ? C'est clair qu'avec "Jef", on a déjà joué beaucoup de matches ensemble et qu'une complicité naturelle s'est installée. On s'entraide sur le terrain et l'arrivée de quelqu'un comme Yohan Cavalli nous permet aussi, avec sa qualité de passe, d'évoluer dans les meilleures dispositions. L'année dernière, vous jouez 30 matches (pour 6 buts) en Ligue 2 avec Brest qui accède à la Ligue 1, mais vous quittez le club. Pourquoi ? J'étais arrivé au bout de mon aventure avec Brest après quatre années passées au club. L'aventure s'est terminée en apothéose avec une montée, mais j'avais envie d'autre chose, de changer d'air et Ajaccio s'est manifesté au bon moment. Pourquoi avoir fait le choix d'Ajaccio justement ? Le coach (Olivier Pantaloni, ndlr) m'a contacté personnellement en m'expliquant son projet de jeu, tout en me signifiant sa volonté de travailler avec moi. Je marche surtout à l'affectif et il s'est montré insistant dès nos premiers échanges. Donc j'ai signé pour Ajaccio et je ne le regrette pas. "Garder les pieds sur terre" Vous avez pas mal vadrouillé dans votre carrière (Laval, Cherbourg, Metz, Châteauroux, Brest) mais vous n'avez connu qu'une seule saison parmi l'élite française. La Ligue 1 c'est un niveau auquel vous souhaitez regoûter ? On aspire toujours à toucher au plus haut niveau. En France, c'est la Ligue 1, donc pourquoi ne pas y revenir ? Mais je suis devenu professionnel sur le tard, donc je prends tout ce qui m'arrive comme du bonheur. A partir de là, si je dois rester en Ligue 2, je ne nourrirais aucun regret par rapport à cela. La Ligue 1 avec l'ACA, vous y pensez quand même ? Ce serait mentir de dire que l'on n'y pense pas au vu de notre position. Maintenant, on sait qu'il reste treize matches et beaucoup de points à prendre. Le chemin est encore long et le championnat est très serré, donc d'une journée à l'autre, on peut passer du podium à la septième place. A nous de garder les pieds sur terre et de procéder étape par étape. La première étant le match de ce week-end qui pourrait nous permettre de valider le maintien. Ensuite, on sera en mesure de se fixer de nouveaux objectifs. Mais Ajaccio en 2011 présente un bilan de sérieux candidat à la montée (4 victoires, 1 nul, 1 défaite)... C'est clair que l'on a conscience que nous réalisons de bonnes choses. Mais il faut aussi garder à l'esprit que certains résultats ont basculé en notre faveur sur très peu de choses. Il ne faut pas non plus oublier qu'il y a de grosses écuries qui ont clairement affiché leurs ambitions de montée et qui se sont armées, en conséquence, avec de gros effectifs. Tant sur le plan qualitatif que quantitatif, avec des infrastructures également supérieures aux nôtres. Nous, avec notre plus petit budget du championnat, on reste des trouble-fête. On cherche à créer la bonne surprise. Le plus dur est à venir. Pouvez-vous nous donner les clés de la réussite actuelle de votre équipe ? La solidarité ! On compense notre groupe restreint par beaucoup d'envie et de coeur. L'idée de se dépasser les uns pour les autres sur le terrain doit rester notre leitmotiv. Il ne faudrait pas tout gâcher par excès de confiance en se disant que l'on est arrivé.