Sirigu: "Pas intouchable"

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Propos recueillis par Morgan BESA, avec C.F. , modifié à
Arrivé au PSG en juillet dernier en provenance de Palerme, Salvatore Sirigu (24 ans) semble avoir gagné sa place dans les buts de l'actuel leader du championnat de France. Vendredi, en conférence de presse, il a évoqué le bon début de saison du club parisien mais également sa situation avant un déplacement à Ajaccio dimanche lors de la 10e journée de Ligue 1.

Arrivé au PSG en juillet dernier en provenance de Palerme, Salvatore Sirigu (24 ans) semble avoir gagné sa place dans les buts de l'actuel leader du championnat de France. Vendredi, en conférence de presse, il a évoqué le bon début de saison du club parisien mais également sa situation avant un déplacement à Ajaccio dimanche lors de la 10e journée de Ligue 1. Salvatore, quel bilan faites-vous de ces premiers mois au PSG ? Le bilan est positif. Jusque-là, l'équipe a bien joué. Il faut donner le maximum tous les jours, mais les résultats sont bons. Il faut réussir à être concentré à chaque match. Pour ma part, je me suis très bien intégré à la L1. Je n'aime pas trop faire un bilan après seulement deux mois, mais j'espère qu'il sera bon à la fin de saison. La pression médiatique autour du PSG n'est-elle pas trop dure à vivre ? D'abord, il n'y a pas qu'au PSG qu'il y a de la pression. Il faut la gérer le mieux possible. Mais quand il y en a, c'est que les choses ont été bien faites et que l'équipe joue bien. Il faut toujours être concentré sur le terrain et ne pas trop se focaliser sur ce qu'il se passe à l'extérieur. Depuis le début de saison, l'entraînement n'est ouvert au public qu'une fois par semaine. Avez-vous vécu la même situation à Palerme ? Est-ce vraiment la bonne solution ? Oui, à Palerme et en sélection italienne, c'était la même chose. Je trouve cela normal car nous avons souvent besoin de calme. Mais c'est bien parfois que les supporters viennent nous voir pour nous encourager. Quand on s'amuse à l'entraînement, cela fait plaisir de leur montrer. Quelles différences avez-vous trouvé entre Antoine Kombouaré et les différents entraîneurs côtoyés en Italie ? Tous les entraîneurs que j'ai eus sont différents. Chacun a son caractère et sa façon de faire jouer l'équipe. Les valeurs ne sont pas les mêmes. Quant à Antoine Kombaroué, il a cette capacité à intégrer tous les joueurs dans son projet. C'est quelqu'un qui nous encourage beaucoup et qui sait trouver des mots positifs. Il nous met en garde également sur le danger qu'il peut y avoir à se relâcher. "Pastore est encore capable de s'améliorer" Vous êtes décisif dans les buts depuis plusieurs rencontres. Vous sentez-vous intouchable ou attentif à la concurrence avec Nicolas Douchez ? C'est une question que vous me posez tous les jours. C'est normal qu'il y ait une concurrence. Je ne me sens pas intouchable. A Paris, personne ne l'est. En revanche, nous sommes tous indispensables, ce qui donne au groupe la force pour continuer à avancer. Après la trêve internationale, comment abordez-vous ce match à Ajaccio ? C'est très difficile de préparer un match après dix jours d'absence. Physiquement, cela demande beaucoup d'énergie entre les différents déplacements, les entraînements et les matches. Mais il faut utiliser ces jours pour retrouver de la sérénité et de la concentration. Dimanche à Ajaccio, vous allez retrouver le gardien mexicain Guillermo Ochoa. Vous le connaissez ? Oui, je l'ai déjà vu en équipe nationale. C'est un bon gardien, très explosif et beau à voir jouer. Quel est pour vous le meilleur gardien du championnat de France ? C'est très difficile à dire, car le niveau d'un gardien se juge sur plusieurs années. Mais aujourd'hui, c'est sans doute Hugo Lloris (Lyon). Je l'ai déjà rencontré lors des rencontres internationales. Me concernant, je préfère ne pas juger mes performances. Je suis juste là pour jouer. En tant que gardien, est-ce important pour vous d'avoir une défense centrale stable ? C'est vrai que nous avons beaucoup changé de joueurs en défense. Mais cela va de mieux en mieux. Il a fallu du temps car tout le monde avait besoin de se connaître. "Beckham peut changer l'image d'un club" Comment situez-vous le niveau de la L1 par rapport à la Serie A ? C'est dur de juger car les joueurs évoluent sans cesse d'un pays à l'autre. La grande différence, c'est que c'est beaucoup plus équilibré en France dans les premières places. Cette année en Italie, des équipes comme la Juventus Turin, Naples et l'AS Rome sont capables de remettre en cause la domination des deux équipes milanaises. Vous connaissez très bien Javier Pastore. Pensez-vous qu'il soit encore capable d'être meilleur ? Oui, il est très jeune et est donc encore capable de s'améliorer. Il a un gros potentiel et une grosse marge de progression. Il faudrait parfois qu'il joue un peu plus pour l'équipe. Mais c'est son caractère et sa façon de jouer. C'est un plaisir de le voir évoluer sur un terrain, mais il faudrait qu'il soit plus collectif car le plus important, c'est de gagner. Que pensez-vous de la possible arrivée de David Beckham au PSG ? Je suis fasciné par cette éventualité. C'est encore un bon joueur. J'avais joué contre lui quand il était à l'AC Milan. Il peut changer l'image d'un club. C'est très significatif de la réalité actuelle du PSG, qui peut-être encore meilleure dans les années à venir. Vous ne parlez pas encore le français. C'est pour quand ? Je n'ai pas encore eu le temps de prendre des cours. Mais je parle beaucoup avec mes coéquipiers. Le problème, c'est que c'est difficile de trouver le temps pour s'y mettre. Cela va venir progressivement. Sur le terrain, il suffit de dire quelques mots pour bien se faire comprendre.