Simon vers Federer ?

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A.C. , modifié à
En même temps qu'il se qualifiait vendredi pour la finale du tournoi de Sydney en battant Ernests Gulbis (7-6, 6-0), Gilles Simon apprenait le tirage au sort de l'Open d'Australie: après un premier tour déjà périlleux face au Taïwanais Yen-Hsun Lu, il pourrait ensuite affronter Roger Federer. Pour les autres Français, tirage difficile pour Serra face à Isner ou Benneteau contre Monaco, piège pour Monfils contre de Bakker, Llodra face à Chela, Tsonga contre Petzschner, a priori plus facile pour Gasquet qui jouera un qualifié.

En même temps qu'il se qualifiait vendredi pour la finale du tournoi de Sydney en battant Ernests Gulbis (7-6, 6-0), Gilles Simon apprenait le tirage au sort de l'Open d'Australie: après un premier tour déjà périlleux face au Taïwanais Yen-Hsun Lu, il pourrait ensuite affronter Roger Federer. Pour les autres Français, tirage difficile pour Serra face à Isner ou Benneteau contre Monaco, piège pour Monfils contre de Bakker, Llodra face à Chela, Tsonga contre Petzschner, a priori plus facile pour Gasquet qui jouera un qualifié. Une bonne et une mauvaise nouvelle attendaient Gilles Simon ce vendredi. La bonne, c'est lui-même qui l'a provoquée en se qualifiant pour sa première finale de la saison (la dixième de sa carrière), à l'occasion de son deuxième tournoi (il avait chuté d'entrée la semaine dernière à Brisbane face à Santiago Girlado), en battant en deux manches le Letton Ernests Gulbis (7-6, 6-0). La mauvaise aura été le fruit du hasard, puisque dans le même temps, était procédé non loin de Sydney, à Melbourne, le tirage au sort de l'Open d'Australie. Un tirage guère clément pour le Niçois, aujourd'hui 41e à l'ATP, puisqu'il jouera d'entrée un adversaire mieux classé que lui, le Taïwanais Yen-Hsun Lu, 35e mondial, qu'il avait difficilement battu lors de leur seule confrontation avant 2011, en 2009 à Indian Wells (5-7, 6-4, 6-4), mais qu'il vient de laminer au premier tour à Sydney (6-0, 6-3). Et s'il passe, le pire est à venir avec un deuxième tour sans doute face à Roger Federer, tenant du titre d'un tournoi qu'il a remporté à quatre reprises, et opposé au Slovaque Lukas Lacko en guise d'apéritif. Bref, Gilles Simon sait que pour aller loin à Melbourne, il lui faudra d'entrée jouer à un très haut niveau. Ce qui est visiblement le cas, puisqu'il s'est donc qualifié pour la finale de Sydney et tentera samedi de remporter le huitième titre de sa carrière face au Serbe Viktor Troicki, tombeur de l'Allemand Florian Mayer (6-4, 7-6). Un adversaire qui lui a jusqu'ici bien réussi avec quatre victoires en autant de confrontations. Nul doute qu'un cinquième succès de rang ne serait pas de trop pour apporter de la confiance à Simon avant de s'attaquer à un Open d'Australie d'ores et déjà synonyme de parcours du combattant pour lui. Méfiance pour Monfils, Tsonga et Llodra... Du côté des autres Tricolores, le tirage au sort n'a pas été forcément très favorable, notamment pour les têtes de série qui auraient sans doute aimé une mise en route plus tranquille: on pense à Gaël Monfils, tête de série n°12, qui affrontera le grand serveur néerlandais Thiemo de Bakker, 46e mondial, à Jo-Wilfried Tsonga, n°13, qui jouera pour la première fois le coriace allemand Phillip Petzschner (59e à l'ATP), ou à Michaël Llodra, n°22, qui hérite de l'Argentin Juan Ignacio Chela, 38e joueur mondial, qui l'a battu deux fois lors de leurs deux seules oppositions. Mais ça remonte déjà à loin (2002 et 2005), à une époque où le Parisien n'avait pas encore la maturité qui est aujourd'hui la sienne en simple. Seul Richard Gasquet, n°28, s'en tire bien avec un qualifié au premier tour puis, si ça passe, le vainqueur du match entre son compatriote Adrian Mannarino et l'Américain Ryan Harrison. Ce sera en revanche plus difficile pour les Français non têtes de série: si Benoît Paire jouera un qualifié et Jérémy Chardy un adversaire à sa portée, l'Australien Bernard Tomic, Julien Benneteau sera opposé à la tête de série n°26, l'Argentin Juan Monaco, tandis que Florent Serra tombe sur John Isner, tête de série n°20. Enfin, Arnaud Clément devra s'employer face à l'Italien Andreas Seppi. Du côté des favoris, Roger Federer, on l'a vu, ne doit pas forcément être très content de son tirage, au contraire d'un Rafael Nadal qui a hérité d'un quart de tableau à sa portée avec le Brésilien Marcos Daniel en ouverture et l'Espagnol David Ferrer, tête de série n°7, ou le Russe Mikhail Youzhny, n°10, comme plus sérieux rivaux. On retiendra pour finir avec ces messieurs l'affiche de ce premier tour qui devrait enchanter le public de Melbourne entre l'un de ses chouchous, Lleyton Hewitt, finaliste en 2005, et l'Argentin David Nalbandian, tête de série n°27, demi-finaliste en 2006 et qui a bien attaqué sa saison en se qualifiant ce vendredi pour la finale du tournoi d'Auckland (il affronte samedi David Ferrer). Avantage pour l'instant à Hewitt qui mène 3-2, dont une victoire à Melbourne en quarts en 2005, 10-8 au cinquième set ! Les Françaises en danger D'affiche, il en sera également question dans le tableau féminin avec d'entrée un match de prestige qui opposera deux anciennes numéros 1 mondiales, la Belge Kim Clijsters, tête de série n°3, et la Russe Dinara Safina. Net avantage sur le papier à la première, qui joue samedi sa première finale de la saison, à Sydney, face à une rivale qui, si elle a été finaliste à Melbourne en 2009, n'en finit plus de chuter depuis quelques mois, puisqu'elle pointe aujourd'hui au 65e rang. Parmi les autres favorites de cet Open d'Australie, la n°1 mondiale, Caroline Wozniacki, attaque par un tour pas si facile que ça face à l'Argentine Gisela Dulko, tandis que la Russe Vera Zvonareva, tête de série n°2, sera opposée à l'Autrichienne Sybille Bammer. Du côté des Françaises, dans un contexte pas forcément souriant, il n'y a pas de quoi se montrer très optimiste: Marion Bartoli, tête de série n°15, devra se méfier au premier tour de l'expérimentée Italienne Tathiana Garbin, qui mène 3-2 dans leurs confrontations, Pauline Parmentier et Mathilde Johansson joueront deux têtes de série, la Bulgare Tsvetana Pironkova (n°32) et l'Israélienne Shahar Peer (n°10), Virginie Razzano sera opposée à la Russe Elena Vesnina, la toute jeune Caroline Garcia, 17 ans et 275e à la WTA, à l'Américaine Varvara Lepchenko, tandis qu'Alizé Cornet jouera une qualifiée. Pas sûr qu'il y ait beaucoup de Tricolores en deuxième semaine...