Simon, le défi majeur

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François QUIVORON , modifié à
Titré le week-end dernier à Sydney, Gilles Simon se trouve face à un énorme défi. Pour son deuxième tour à l'Open d'Australie, le Niçois affronte mercredi Roger Federer, l'homme aux 16 victoires en Grand Chelem, match programmé en session de nuit sur la Rod Laver Arena. Avec des raisons de croire à l'exploit puisqu'il n'a jamais perdu contre le Suisse.

Titré le week-end dernier à Sydney, Gilles Simon se trouve face à un énorme défi. Pour son deuxième tour à l'Open d'Australie, le Niçois affronte mercredi Roger Federer, l'homme aux 16 victoires en Grand Chelem, match programmé en session de nuit sur la Rod Laver Arena. Avec des raisons de croire à l'exploit puisqu'il n'a jamais perdu contre le Suisse. Très peu de joueurs sur le circuit ont un bilan positif contre Roger Federer. Gilles Simon fait partie de ce cercle très privé, en compagnie de Nadal et Murray notamment, puisqu'il a remporté les deux seules rencontres qui l'opposaient au Suisse, en 2008, au Masters 1000 de Toronto et au Masters de Shanghaï. Les deux joueurs se retrouvent ce mercredi pour le deuxième tour de l'Open d'Australie. Un cadre différent pour un match différent, mais un défi de taille pour le Français. La dernière fois que le n°2 mondial a perdu avant le troisième tour dans un tournoi du Grand Chelem, c'était Roland-Garros en 2003, quelques semaines avant son premier titre majeur à Wimbledon. Ce serait donc un exploit que le Niçois accomplirait s'il venait à s'imposer. "Ce sera forcément très dur. Il n'a pas perdu au deuxième tour d'un Grand Chelem en trente tournois. Je ne suis pas tête de série et je savais que ce type de match pouvait avoir lieu. Ça va être intéressant à jouer. Mes succès contre lui sont deux des victoires dont je suis le plus fier. Mais ça a été très difficile à chaque fois. J'espère le reproduire, mais il rejoue très bien. Il faudra être à 100%", a reconnu Simon, qui surfe sur une série de six victoires consécutives après son succès à Sydney et son premier tour contre Lu. Simon: "Des bêtes noires, il n'en a pas. C'est lui la bête noire" Federer, lui, se méfie forcément du Français, qui sait faire déjouer ses adversaires et est considéré comme l'un des meilleurs contreurs du circuit. "Paul Annacone et Séverin Lüthi (ses deux entraîneurs, ndlr) vont me donner des conseils sur la façon de le jouer. Après, c'est à moi de faire abstraction de ces deux matches et ne garder que les bonnes choses, car à chaque fois qu'on s'est affronté, c'était très serré. En 2008, il était dans une super forme, il a joué le Masters, il est allé en finale à Madrid avec une victoire sur Rafa au passage. Il a donc battu les meilleurs. S'il l'a fait une fois, il sait qu'il peut le refaire. C'est un deuxième tour difficile." Même s'il est invaincu contre le Suisse, Simon ne se voit pas comme une bête noire, bien au contraire. "Des bêtes noires, il n'en a pas. C'est lui la bête noire. Il se méfie, mais il sait qu'il est plus fort. Je vais m'appuyer sur ce que j'ai fait contre lui auparavant et essayer de profiter de ce moment, a déclaré le 34e joueur mondial. Enfin pour prendre du plaisir, il faut exister sur le court. Mon premier objectif, ça sera de lancer la bagarre, parce qu'il y a des jours où il donne l'impression de voler sur le court et de frapper des coups dont lui seul à le secret." Simon doit simplement espérer que ce ne sera pas pour mercredi.