Simon frôle l'exploit

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François QUIVORON , modifié à
Pour sa troisième confrontation face à Roger Federer, Gilles Simon est passé tout proche d'une troisième victoire, mercredi lors du deuxième tour de l'Open d'Australie. Mais après avoir réussi à recoller à deux manches partout, le Français s'est finalement incliné en un peu plus de trois heures de jeu (6-2, 6-3, 4-6, 4-6, 6-3). Un soulagement pour le Suisse qui affrontera le Belge Xavier Malisse au prochain tour.

Pour sa troisième confrontation face à Roger Federer, Gilles Simon est passé tout proche d'une troisième victoire, mercredi lors du deuxième tour de l'Open d'Australie. Mais après avoir réussi à recoller à deux manches partout, le Français s'est finalement incliné en un peu plus de trois heures de jeu (6-2, 6-3, 4-6, 4-6, 6-3). Un soulagement pour le Suisse qui affrontera le Belge Xavier Malisse au prochain tour. Stopper Roger Federer avant le troisième tour d'un tournoi du Grand Chelem, c'est mission impossible depuis Roland-Garros 2003. Le challenge était donc de taille pour Gilles Simon, opposé au Suisse au deuxième tour de l'Open d'Australie. Un défi de trop grande ampleur sans doute puisque le Niçois, plein de bonne volonté, s'est finalement incliné en cinq manches ce mercredi (6-2, 6-3, 4-6, 4-6, 6-3). Federer n'avait pas encore battu le Français en deux confrontations sur le circuit. Anomalie désormais réparée. Et avec cette victoire, le n°2 mondial a gagné au moins une fois contre tous les joueurs encore en activité qu'il a rencontrés. En guise de consolation, Simon peut se dire qu'il fait toujours partie du cercle très fermé des joueurs au bilan positif face au Bâlois, une performance qu'il partage avec Rafael Nadal et Andy Murray. Mais cette consolation est bien maigre, tant il a frôlé l'exploit. Avant la rencontre, il avait promis la bagarre, il voulait fixer Federer dans une filière de fond de court, tenir les échanges et obliger le Suisse à prendre davantage de risques pour le déborder. Sans réel coup fort, Simon n'avait que sa régularité à opposer au talent de son adversaire. Et quelques contres fulgurants. Assez en tout cas pour l'amener au cinquième set. Trop peu pour s'imposer. Simon a eu sa bagarre, mais Federer a tenu Vainqueur de quatre des cinq derniers tournois qu'il a disputés, Federer est en grande forme depuis la fin d'année 2010. Dans son jeu, cela se ressent. Dominateur dans les deux premières manches, le n°2 mondial et tenant du titre à Melbourne dictait l'échange à sa guise: services très performants, accélérations tranchantes, en coups droits comme en revers, chips cisaillants pour varier les effets et volées bien tenues au filet. Bref, une palette trop large pour que Simon puisse tenir la comparaison. Dès le début de la rencontre, le protégé de Thierry Tulasne subissait les agressions répétées de Federer, soucieux d'abréger les échanges pour ne pas tomber dans le piège tendu par le joueur français. Avec deux breaks en poche dans la première manche et trois dans la deuxième, le Suisse menait déjà deux sets à zéro après à peine plus d'une heure de jeu (6-2, 6-3). A ce moment de la partie, Simon n'en menait pas large. Dans une telle situation, Federer devient difficilement prenable. Mais il lui arrive parfois (de plus en plus souvent) de lever le pied, de connaître des sautes de concentration. C'est ce qu'il se passait à l'entame de la troisième manche. Moins précis dans son placement, le Suisse commettait beaucoup plus d'erreurs et éprouvait les pires difficultés à remporter sa mise en jeu. Une aubaine pour le Français qui s'engouffrait dans la brèche pour revenir à deux sets à un (6-4). Finalement, la bagarre que souhaitait Simon avait bien lieu sur la Rod Laver Arena. Sur les autres courts, tous les matches étaient terminés. L'attention était donc entièrement braquée sur le central de Melbourne Park où allait se jouer un drame en cinq actes. Simon trouvait en effet la bonne formule pour pousser le Suisse dans une cinquième manche décisive, après le gain du quatrième set (6-4). Depuis le début de sa carrière, Federer a remporté 17 matches en cinq sets, pour 14 perdues. Il faut désormais en ajouter un 18e. Un break, pour mener 4-2, permettait au n°2 mondial de se dégager la voie vers le troisième tour (6-3). Au grand dam du Français qui pensait tenir dans sa raquette l'une de ses plus grandes performances.