Simon: "C'est très frustrant"

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Propos recueillis par Jean-Baptiste BARETTA , modifié à
Alors qu'il se faisait une joie de retrouver Roger Federer, un adversaire qu'il a toujours su contrarier dans le passé, Gilles Simon a été contraint de jeter l'éponge après trois jeux, la faute à un torticolis. Une blessure sans gravité mais récurrente pour le Niçois qui va tenter de trouver une parade pour ne plus être privé de ce genre de matches à l'avenir.

Alors qu'il se faisait une joie de retrouver Roger Federer, un adversaire qu'il a toujours su contrarier dans le passé, Gilles Simon a été contraint de jeter l'éponge après trois jeux, la faute à un torticolis. Une blessure sans gravité mais récurrente pour le Niçois qui va tenter de trouver une parade pour ne plus être privé de ce genre de matches à l'avenir. Comment vous êtes-vous fait ce torticolis ? J'ai ressenti la douleur ce matin à l'échauffement. Je me suis dit «c'est mort, c'est affreux». J'ai essayé de faire ce que j'ai pu. J'ai pensé qu'en arrivant bien chaud sur le terrain avec une crème chauffante et des anti-inflammatoires ça allait passer, mais au fond je savais que ça allait être très dur dès le début. Et la douleur est revenue en match sur mon deuxième coup droit et là j'ai su que c'était fini. Vous avez compris très vite que ce ne serait pas possible de jouer contre Roger Federer ? Malheureusement pour moi, cette douleur à la nuque m'empêche tout simplement de bouger, de tourner la tête, de courir normalement donc j'ai su très tôt qu'il n'y avait aucune chance que cela se termine bien pour moi aujourd'hui. J'ai senti tout de suite que, soit je jouais à 50% et ça ferait 6-0, 6-1 en même pas une heure, ou soit je forçais et ça n'irait pas beaucoup mieux parce que j'étais vraiment gêné. Face à Roger, je sais que si je ne suis pas à 100% c'est terminé. Donc j'ai pris la décision de m'arrêter assez tôt pour faire en sorte que ça aille mieux le plus vite possible. C'est une gêne dont vous aviez déjà souffert cette année à Rotterdam. Oui, et auparavant aussi. Mais à Rotterdam, j'ai fait la bêtise de jouer parce que j'avais un tableau plus ouvert donc j'ai disputé trois sets avec cette gêne et le lendemain je ne pouvais plus marcher. C'est une faiblesse que j'ai dans mon corps. J'avais envie de jouer ce match à fond, je m'étais bien préparé toute la semaine, je m'étais bien battu avec un match de près de 2h40 il y a deux jours. J'espérais faire mieux aujourd'hui. Malheureusement quand j'ai cette douleur je ne peux pas faire grand chose. "Ce qui m'inquiète c'est que cela peut revenir un peu n'importe quand" Etes-vous frustré de ne pas avoir pu défendre vos chances ? Oui c'est très frustrant, mais le tennis est un sport terriblement frustrant. C'est dommage parce que j'adore jouer ce genre de matches. C'est toujours une récompense de pouvoir affronter des joueurs comme Roger. Tu n'as pas grand chose à perdre, tu peux faire quelque chose d'incroyable, avoir des sensations que tu ne retrouveras jamais sur le terrain quand tu arrives à gagner ces matches-là et c'est pour cela que je joue au tennis. Etes-vous inquiet pour la suite de la saison ? Non, il me faut trois à quatre jours maximum pour que cela passe. Je ne rejouerais que lorsque je n'aurai plus mal. Si ça va mieux, j'irai à Casablanca (la semaine prochaine, ndlr) car je risque d'avoir un « bye » et je peux demander à jouer le jeudi. Ce qui m'inquiète c'est que cela peut revenir un peu n'importe quand. Je vais essayer de voir ce que je peux faire pour cela me gêne le moins souvent possible. Le problème, c'est que j'ai une colonne vertébrale droite comme un « i » du bas du dos jusqu'au crâne. J'essaie de ne rien porter quand je prends l'avion, et quand je dors j'essaie de faire attention mais on ne choisit jamais le moment où cela arrive. Quel est votre favori pour le trophée désormais ? Je pense que Novak est dans une forme incroyable. Il joue vraiment très bien. Il s'est beaucoup amélioré en coup droit, il a beaucoup plus confiance en ce coup et il est vraiment difficile à battre, comme les dernières semaines l'ont prouvé. Mais Federer et Nadal sont de grands champions et ils peuvent jouer un grand tennis pour le battre. Je ne sais pas si Novak va jouer à ce niveau jusqu'à la fin de sa carrière mais il me donne la même impression que Nadal en 2008 lorsqu'il avait gagné Roland-Garros, le Queen's, Wimbledon et les Jeux Olympiques. Je pense donc que Novak est le favori ici.