Schiavone par abandon

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Yannick Sagorin, à Roland-Garros , modifié à
ROLAND-GARROS - L'Italienne se qualifie pour la finale, après l'abandon de Dementieva.

ROLAND-GARROS - L'Italienne se qualifie pour la finale, après l'abandon de Dementieva.Au regard du palmarès et de l'expérience des deux joueuses, il ne devait pas y avoir débat, ce jeudi, entre Elena Dementieva et Francesca Schiavone. Certes jamais consacrée encore à l'échelle d'un Grand Chelem, la Russe, 46 Majeurs au compteur, n'en apparaissait pas moins telle une spécialiste des grands rendez-vous, elle qui jouait alors sa neuvième demi-finale majuscule. A titre de comparaison, l'Italienne n'avait elle jamais franchi le stade des quarts de finale, à l'image de son parcours ici même, Porte d'Auteuil, en 2001.Première représentante transalpine à figurer dans le dernier carré d'un tournoi du Grand Chelem depuis Silvia Lazzarino en 1954, Francesca Schiavone est pourtant devenue ce jour la première Italienne de l'histoire à se qualifier pour une finale majeure. Une performance retentissante nuancée malheureusement par les circonstances: l'abandon d'Elena Dementieva, au terme du premier set. Un véritable déchirement pour celle qui briguait sa troisième finale en Grand Chelem après ses échecs à Roland-Garros et à l'US Open 2004.Ecoutez Amélie Mauresmo qui parle de Francesca Schiavone au micro de Corinne Boulloud:Dans le jeu pourtant, la Moscovite n'a pas semblé handicapée, ce jeudi, avant son jet d'éponge. Certes mise en danger sur ses trois premiers services, Dementieva a d'abord su maîtriser la fougue de son adversaire, se permettant même de breaker la première dans le math, à 3-3. Un avantage aussitôt acquis, aussitôt perdu. La faute à de nombreuses imprécisions, illustrées par ses 24 fautes directes du jour. Des largesses à peine compensées par son énorme coup droit, à l'origine de 9 coups gagnants encore dans l'unique set de cette rencontre.A 5-5, Dementieva esquissait ses premiers gestes inquiétants, à l'adresse de sa mère notamment. Manifestement gênée, la Russe, qui n'arborait pas aujourd'hui son bandage à la cuisse droite, abandonnera dans la foulée, à l'issue d'un tie break empoché aisément par Schiavone (7-3). Une Lombarde évidemment aux anges, qui de nouveau s'est alors empressée d'embrasser la terre du court central. La voilà assurée de détrôner Flavia Pennetta sur la scène transalpine mais aussi et surtout d'atteindre le septième rang mondial, au moins – le sixième en cas de victoire samedi. Une promotion inédite pour l'intéressée qui n'avait jamais intégré le Top 10 jusqu'alors.