Sanchez: "Montpellier est un exemple"

  • Copié
Anthony Lefort , modifié à
17e au classement, Valenciennes, décimé par les blessures, accueille le leader Montpellier, samedi soir (19 heures), à l'occasion de la 17e journée de Ligue 1. Pour Daniel Sanchez, l'entraîneur de VA, Olivier Giroud et ses coéquipiers "sont dans une période où tout leur réussit", "ils ont tous les feux au vert". Les Nordistes, eux, sont presque dans le rouge, mais "le groupe vit bien malgré tout". Interview.

17e au classement, Valenciennes, décimé par les blessures, accueille le leader Montpellier, samedi soir (19 heures), à l'occasion de la 17e journée de Ligue 1. Pour Daniel Sanchez, l'entraîneur de VA, Olivier Giroud et ses coéquipiers "sont dans une période où tout leur réussit", "ils ont tous les feux au vert". Les Nordistes, eux, sont presque dans le rouge, mais "le groupe vit bien malgré tout". Interview. Daniel, mauvaise nouvelle, Grégory Pujol, Mathieu Dossevi et Carlos Sanchez sont blessés... Ils ne seront pas de ce match-là, oui. Grég Pujol ainsi que Mathieu Dossevi souffrent des adducteurs et Carlos Sanchez s'est claqué à Annecy lors du dernier match contre Evian-Thonon (2-1). C'est embêtant quand on reçoit le leader... On aimerait recevoir le leader avec toutes nos forces vives et, malheureusement, on va avoir pas mal d'absents. On aura (Nicolas) Isimat-Mirin aussi qui est suspendu puisqu'il a été expulsé à Evian. Bien sûr, face à une équipe qui est dans une période un peu euphorique, on aurait besoin d'avoir tout le monde sous la main. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Mais bon, il faudra que ceux qui sont disponibles remplacent ceux qui ne sont pas là et fassent le maximum pour que, malgré tout, on prenne des points sur ce match-là. De toute façon, ce n'est pas la première fois que votre équipe est décimée... C'est vrai que ça nous est déjà arrivé, on a rarement joué avec l'équipe-type. Mais, justement, ça a été une source de motivation supplémentaire, de mobilisation, de solidarité. Au contraire, il faut qu'on fasse d'un handicap un atout, qu'on se resserre devant pas mal de difficultés et qu'on en donne encore plus. Valenciennes est 17e au classement. Vos joueurs gardent-ils le moral ? Ça va ! Le groupe vit bien malgré tout. Mais, bien sûr, ils sont comme tout le monde, ils aimeraient améliorer notre situation. En étant dix-septième, on ne peut pas être euphorique. Mais, malgré tout, le groupe reste uni, solidaire et on travaille. Il n'y a qu'une seule chose à faire dans ces périodes-là, c'est travailler. En espérant qu'on ait un petit peu plus de réussite, qu'on ait un peu moins de blessés... De deux choses l'une: soit on se lamente et puis on n'avance pas, soit c'est la fatalité mais ce n'est pas pour ça qu'on n'a pas les possibilités d'avancer malgré tout. "Olivier (Giroud) est un bosseur" Quel regard portez-vous sur Montpellier ? Ce qui est remarquable, c'est qu'ils ont une progression tous les ans. Depuis qu'ils sont remontés en L1, ils s'affirment et puis confirment d'année en année. C'est bien, parce qu'ils ont peu chamboulé l'effectif et, donc, ils ont une certaine homogénéité. Il faut reconnaître qu'ils sont dans une période où tout leur réussit avec Olivier Giroud qui marque énormément, qui est lui aussi en pleine réussite. Ils ont tous les feux au vert. Et quand on joue en pleine confiance comme ça, la confiance entraîne la réussite et la réussite entraîne la confiance. Autant on peut être dans un cercle négatif, autant on peut être aussi dans un cercle positif où tout va bien. C'est un exemple à suivre ? Avec ce qu'ils font, bien sûr ! Leur centre de formation donne des joueurs depuis pas mal de temps, ça prouve aussi qu'on peut y arriver comme ça. Olivier Giroud, que vous avez entraîné à Tours, est le meilleur buteur du Championnat (12 buts)... Là, c'est pareil, il bénéficie des bons résultats de Montpellier comme Montpellier bénéficie de son efficacité offensive. Encore une fois, l'un entraîne l'autre. Mais c'est vrai que lui aussi a eu une progression qui a été constante. Ça ne m'étonne pas, parce qu'on savait qu'il avait le potentiel, les qualités et, surtout, le mental pour ça. C'est un bosseur Olivier. Donc, quand on allie tout ça, il ne faut pas s'étonner de cette réussite. Et encore une fois, il y a ce côté un peu euphorique qui anime Montpellier en ce moment. Vous avez aussi coaché Laurent Koscielny. Est-ce une fierté de voir ces deux joueurs en équipe de France ? En tant qu'entraîneur, en tant qu'éducateur, ce sont des satisfactions d'avoir ces joueurs-là, de les faire progresser. Ensuite, c'est le foot, ils partent ailleurs, mais on les retrouve un peu plus tard à des niveaux encore plus élevés. Le mérite leur revient, il n'y a pas de doute, mais, pour ceux qui les ont eus, c'est quand même une fierté, oui. À Valenciennes, pensez-vous que certains éléments ont le profil pour jouer avec les Bleus ? On a des jeunes qui ont un gros potentiel, qui doivent l'exprimer. Ils doivent, eux aussi, progresser. Je pense à Isimat-Mirin ou Vincent Aboubakar, qui sont des joueurs de 20 ans et qui, s'ils continuent à bien travailler, à progresser comme ça, peuvent atteindre le plus haut niveau. "Nice, c'est mon club de coeur" Personnellement, on peut écrire que vous êtes un entraîneur globe-trotter... J'ai occupé pas mal de postes, pas mal de fonctions dans ma carrière. Ça crée de l'expérience et je pense que ça m'est utile. Évidement, aujourd'hui, être entraîneur de L1, c'est quand même le poste le plus intéressant. Y a-t-il une différence entre entraîner en Ligue 2 et en Ligue 1 ? Sur le métier d'entraîneur lui-même, on ne peut pas dire que ce soit un chamboulement. Le travail que l'on fait en L2, qui est un championnat difficile, on peut le faire en L1. Bon, on n'a pas les mêmes joueurs, ce n'est pas le même contexte, c'est beaucoup plus médiatisé. Au quotidien, il faut gérer un groupe de 25 joueurs avec tout ce que cela comporte de difficultés, mais c'est ce qui est aussi intéressant parce que ce sont différentes personnalités, différentes cultures. C'est à l'entraîneur de faire jouer tout ça, de faire en sorte que tout le monde trouve sa place. Mais, fondamentalement, le métier d'entraîneur, que ce soit en L2 ou en L1, ne change pas du tout au tout. Que retenez-vous de vos expériences à l'étranger ? Qu'elles sont toujours enrichissantes, notamment au Japon (Nagoya Grampus). Sur l'organisation, sur le travail avec des joueurs étrangers. C'est très agréable de travailler dans un pays comme ça, parce que les joueurs sont très demandeurs, très réceptifs. La principale difficulté, c'est la communication. Ça nous oblige à avoir un discours très précis, concis, puisque tout ce qu'on dit est traduit par un interprète. On est obligé d'aller à l'essentiel, sinon on part sur des traductions qui durent, qui durent et ce n'est pas possible. Pourriez-vous, comme votre prédécesseur Philippe Montanier, partir en Espagne ? Aujourd'hui, je ne pense pas à partir, j'ai toute mon attention portée sur Valenciennes. Mais on ne sait pas et, en tout cas, je ne suis pas du tout réfractaire à aller à l'étranger, pas du tout. C'est toujours intéressant. Dans une semaine vous irez à Nice, votre club de coeur... J'ai passé tellement d'années à Nice, et en tant que joueur et en tant qu'entraîneur, que, bien sûr, c'est mon club de coeur. Ce sera un match très important, mais pas vital, parce qu'on est encore dans la première partie, il n'y aura rien de réglé ni pour le vainqueur ni pour le vaincu. Pour moi, c'est un peu un match particulier quand même dans l'année.