Ruffier se confie

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T. P. , modifié à
CM 2010 - Appelé de dernière minute, le gardien revient sur son épopée en Afrique du Sud.

CM 2010 - Appelé de dernière minute, le gardien revient sur son épopée en Afrique du Sud. Peu à peu, les langues se délient. Depuis le retour de l'équipe de France après son cuisant échec à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, les joueurs cadres ont multiplié les interventions médiatiques. Souvent pour ne rien dire. Rien d'étonnant puisque selon France Football, Raymond Domenech auraient passé avec eux un accord pour ne pas trop se répandre sur l'un des plus douloureux épisodes de l'histoire du football tricolore. "Chacun tient l'autre camp...", précise ainsi le bi-hebdomadaire. Cela n'a pas empêché Stéphane Ruffier, certes encore tout nouveau sous le maillot bleu, d'en dire un peu plus que Patrice Evra, Thierry Henry, Eric Abidal et Florent Malouda, qui l'ont précédé sur divers plateaux de télévision. Le gardien de but de l'AS Monaco, appelé en renfort à Knysna après la blessure de Cédric Carrasso, est revenu sur le fiasco des Bleus lundi soir, dans l'émission Canal Football Club. Et son discours est un peu moins neutre que celui de ses coéquipiers, qui ont assuré sans sourciller que le groupe était uni. "Ça restera toujours dans le bus" A propos du fameux "épisode du bus", au cours duquel les joueurs avaient refusé de s'entraîner deux jours avant le match décisif France-Afrique du Sud et Raymond Domenech avait lu une lettre des joueurs expliquant leur comportement, le portier monégasque a révélé que "ce n'était pas une décision": "Pat (Evra), notre capitaine, a fait des choix avec d'autres joueurs. On a pris part à ces choix puis on est resté dans cette solidarité. Il y avait sûrement des joueurs qui ne voulaient pas faire ça. Au fond d'eux, ils n'avaient pas la même décision." Des propos qui tranchent avec ceux des internationaux cadres, qui avaient défendu l'unanimité du groupe au moment de faire grève par solidarité envers Nicolas Anelka. Comme sûrement d'autres joueurs, Stéphane Ruffier a préféré s'abstenir plutôt que de monter au front. "J'ai suivi le groupe, ce n'était pas évident de faire quelque chose, a-t-il expliqué sur Canal+, avant de rester mystérieux sur les détails de cette réunion. Il s'est passé des choses qui resteront entre nous. On n'a pas besoin d'étaler ça dans la presse. Ça restera toujours dans ce bus."