Rose-Noah, duo gagnant

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François KULAWIK , modifié à
Chicago tient sa première victoire. Un premier succès décroché face au voisin de Detroit 101-91 malgré une situation compromise à l'entame du dernier quart et qui doit beaucoup à l'inévitable tandem Derrick Rose-Joakim Noah, les deux compères signant respectivement 39 points et 15 points-17 rebonds. Tony Parker et les Spurs ont, eux, calé face aux Hornets 90-99 et Brandon Jennings a signé le premier triple-double de l'année.

Chicago tient sa première victoire. Un premier succès décroché face au voisin de Detroit 101-91 malgré une situation compromise à l'entame du dernier quart et qui doit beaucoup à l'inévitable tandem Derrick Rose-Joakim Noah, les deux compères signant respectivement 39 points et 15 points-17 rebonds. Tony Parker et les Spurs ont, eux, calé face aux Hornets 90-99 et Brandon Jennings a signé le premier triple-double de l'année. Le match de la nuit Trois jours après une défaite inaugurale somme toute logique à l'occasion de leur visite chez le Thunder, les Bulls ont bien décroché, face aux Pistons, un premier succès inespéré. Non pas en raison du pedigree de leur adversaire, Detroit ayant perdu toute sa superbe depuis deux saisons, mais bien plus au vu scénario. Incapable de contenir un Ben Gordon évidemment revanchard dès qu'il s'agit de croiser la route de son ancienne équipe, Chicago est en effet passé au travers tout au long de la première période, pointant ainsi avec 19 points de débours à la pause ! Le Britannique s'en donnait alors à coeur joie avec ses 21 points inscrits en douze minutes en sortie de banc et le sort des Bulls semblait alors déjà scellé. C'était d'ailleurs toujours le cas à l'entame de la dernière ligne droite puisque les hommes de Tom Thibodeau accusaient encore 13 longueurs de retard avec huit minutes à jouer. Mais c'était sans compter sur l'effondrement des Pistons, auteurs d'un rédhibitoire 4 sur 21 aux tirs dans la dernière période, et à la verve des deux leaders de la maison Bulls: Derrick Rose et Joakim Noah. Avec évidemment une mention spéciale pour le premier puisque l'ancien numéro un de la draft 2008 a profité de la soirée pour égaler son record en carrière avec 39 points à 13 sur 27 aux tirs. De quoi bien mériter les «MVP! MVP!» descendant des travées du United Center. Avec huit points sur la période, le natif de Chicago a évidemment participé à plein au 19-2 décisif passé aux visiteurs. Rose n'a toutefois pas été le seul Bull à briller et si James Johnson, à trois points, ou Taj Gibson, près du cercle, se sont également montrés à leur avantage dans la dernière ligne droite, l'autre bourreau des Pistons n'est autre que Joakim Noah. Auteur d'un premier double-double majuscule chez le Thunder avec 18 points-19 rebonds, l'intérieur tricolore a remis ça face aux voisins du Michigan avec 15 points-17 rebonds, l'ancien Gator signant un 6 sur 12 aux tirs et agrémentant sa performance de trois contres. Avec 18 rebonds de moyenne sur les deux premiers matches, le Français a évidemment pris la tête au classement des meilleurs rebondeurs et pouvait bien recevoir les félicitations d'usage de son entraîneur. "Jooks a un état d'esprit irréprochable. Même quand la situation semblait compromise, il a conservé la bonne attitude et a été un exemple pour ses coéquipiers." Les Bulls devront néanmoins éviter, à l'avenir, d'être menés de 21 points pour réagir... Les Français Si Joakim Noah a donc été à la fête, ses compatriotes tricolores n'ont pas connu la même réussite. Il n'y a ainsi bien que Nicolas Batum pour avoir terminé la soirée avec le sourire. En visite à New York avec ses Blazers, l'ancien Manceau n'a certes pas affolé les compteurs, mais ses 10 points à 4 sur 6 aux tirs et 4 rebonds en 28 minutes ont néanmoins été précieux dans un match indécis jusqu'au bout. Portland a en effet dû attendre les toutes dernières minutes pour faire la décision et l'emporter 100-95 pour ce qui constitue son troisième succès en trois matches. Côté new-yorkais, Ronny Turiaf, toujours gêné par une douleur au dos, n'a en revanche guère pesé dans les débats, le Martiniquais terminant avec 2 points, 6 rebonds, 4 passes et 2 contres en 28 minutes. Soirée également difficile pour Boris Diaw puisque le capitaine des Bleus a terminé, lui, avec 5 points à 1 sur 4 aux tirs et 2 rebonds en 25 minutes. Il en aurait fallu bien plus aux Bobcats pour qu'ils décrochent leur première victoire de la saison à l'occasion de leur déplacement chez les Bucks, vainqueurs 98-88. Défaite également pour le troisième larron de la bande de l'Insep. Tony Parker aurait sûrement aimé fêter autrement son nouveau contrat de quatre ans aves ses Spurs, à hauteur de 50 millions sur quatre ans, mais les Hornets sont venus gâcher la fête. San Antonio s'est en effet incliné 90-99 face au nouveau leader de Conférence Ouest et TP a dû se contenter de 13 points à 5 sur 10, 4 rebonds et 4 passes en 27 minutes. Enfin, les deux rookies bleus de l'année se retrouvaient à Atlanta pour une confrontation entre Hawks et Wizards mais les deux camarades de promotion, Pape Sy et Kevin Seraphin devront patienter avant de faire leurs premiers pas dans la Ligue. Car c'est du banc que les deux jeunes Français ont suivi la victoire des Hawks 99-95. La statistique Si Derrick Rose a signé le carton de la soirée avec ses 39 points passés aux Pistons, la performance statistique du jour est à mettre au crédit de Brendon Jennings. Un an après avoir rendu 55 points dans l'un des premiers matches de la saison passée, le meneur des Bucks a signé une nouvelle performance de choix dès son troisième match de l'année: son premier triple-double en carrière. Porté par une belle réussite, Jennings a en effet compilé 20 points à 6 sur 8, 10 rebonds et 10 passes et donc été le premier bourreau des Bobcats, défaits 98-88 dans le Wisconsin. «C'est mon meilleur match depuis que je suis en NBA. Je n'ai pas eu à forcer, j'ai été altruiste et ai senti le jeu comme rarement. J'étais un vrai général sur le terrain.» pouvait bien savourer le héros de la soirée.