Ronaldinho rentre au pays

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Benoît CONTA , modifié à
L'aventure européenne de Ronaldinho a pris fin avec l'officialisation ce mardi de son transfert pour 4 ans vers le Flamengo. Cantonné au banc de l'AC Milan, le Brésilien a finalement décidé de rentrer au Brésil, avec pour objectif la Coupe du monde 2014. Il laisse derrière lui une empreinte mitigée, celle d'un joueur génial, mais dont le talent aura sans doute été gâché par un goût immodéré pour la fête.

L'aventure européenne de Ronaldinho a pris fin avec l'officialisation ce mardi de son transfert pour 4 ans vers le Flamengo. Cantonné au banc de l'AC Milan, le Brésilien a finalement décidé de rentrer au Brésil, avec pour objectif la Coupe du monde 2014. Il laisse derrière lui une empreinte mitigée, celle d'un joueur génial, mais dont le talent aura sans doute été gâché par un goût immodéré pour la fête. Génie du jeu ou immense gâchis ? Alors que la carrière européenne de Ronaldinho prend sous doute fin avec l'officialisation de son transfert pour 4 ans vers Flamengo, la question divisera sans doute à jamais les observateurs du football contemporain. Arrivé en avril 2001 au Paris Saint-Germain, le Brésilien s'est en effet autant illustré sur les pelouses, que sur les différents "dancefloor" de Paris, Milan ou Barcelone. Tout au long de ces presque dix années, il aura autant alimenté les gazettes sportives que les journaux people, pour finalement décidé de rentrer à la maison, pour un ultime défi. Sans doute frustré à l'idée de terminer la saison sur le banc de l'AC Milan, auquel il était le plus souvent cantonné ces derniers temps, "Ronnie" a en effet décidé, malgré les appels du pied insistants de Blackburn, de prendre l'avion, et rentrer à la maison. Bloqué par Ibrahimovic, Pato et Robinho en Lombardie, l'ancien Parisien a en effet vu ses perspectives se boucher un peu plus avec l'annonce de l'arrivée d'Antonio Cassano. Une situation devenue intenable pour lui, qui reste ambitieux malgré le poids des ans (et des kilos en trop). A 30 ans, Ronaldo de Assis Moreira a donc choisi d'aller "gagner des titres qu'il n'a jamais remportés, tels que le championnat du Brésil ou la Copa Libertadores", comme l'expliquait son frère et agent, dans les colonnes d'El Mundo Deportivo. Deux années sur un nuage au Barça L'autre grand objectif du joueur est celui de disputer le Mondial 2014, chez lui, au Brésil. Si le milieu offensif a déjà remporté cette compétition en 2002, il lui reste un goût amer au fond de la bouche, celui de ne pas avoir joué la Coupe du monde 2010, snobé par Dunga. Sélectionné par Mano Menezes au mois de novembre pour un match face à l'Argentine, Ronaldinho a donc repris espoir, et compte bien se remettre au boulot au sein du club de Rio de Janeiro. Une volonté de travail que le fantasque et génial Brésilien a bien du mal à respecter depuis le début de sa carrière. Car au moment de se retourner sur le parcours de Ronaldinho, il est bien difficile de suivre la trajectoire d'un sportif tantôt fantastique, tantôt pathétique. Au sortir d'une expérience parisienne mitigée, et gâchée par des relations pas toujours évidentes avec Luis Fernandez, "Ronnie" a pourtant prouvé qu'il avait le talent pour faire partie des plus grands joueurs de tous les temps. A Barcelone, "R10" a en effet parfois évolué sur un nuage, récoltant au passage deux Liga en 2005 et en 2006, et une Ligue des champions en 2006. Sacré Ballon d'Or 2005, l'attaquant auriverde était alors parti pour marquer les livres d'histoire de son empreinte. Mais son goût immodéré pour la fête, et tous les excès qui vont avec, ont brûlé les ailes d'un Ronaldinho incapable d'avoir, sur la durée, l'hygiène de vie d'un sportif de haut niveau. Après une saison catastrophique en 2007/2008, durant laquelle il s'est attiré les foudres des supporters catalans, le Brésilien s'envole vers l'Italie, et l'AC Milan. Mais rien ne sera plus comme avant. S'il sait encore se montrer décisif de temps à autre, génial même occasionnellement, tout ça sonne faux. La magie s'est envolée, les illusions des supporters avec. Difficile désormais de prédire l'avenir du joueur pour son retour au Brésil. Mais le bonhomme n'est plus à un contrepied près.