Romario veut la prison pour les dirigeants du foot brésilien

Romario était déjà un des principaux opposants à l'organisation du Mondial avant le début de la compétition.
Romario était déjà un des principaux opposants à l'organisation du Mondial avant le début de la compétition. © Capture écran YouTube
  • Copié
avec AFP , modifié à
COUPABLES - L'ancienne star de la Seleçao réclame des comptes aux dirigeants du foot brésilien, après l'humiliation en demi-finale du Mondial.

Un homme en colère. Romario voit rouge. L'ancien attaquant du Brésil a demandé mercredi de la prison pour les dirigeants du football brésilien. La raison ? Celui qui est aujourd'hui député fédéral socialiste de Rio les tient pour responsables de l'échec de le Seleçao, humiliée en demi-finale du Mondial par l'Allemagne (7-1). Le champion du monde 1994 a publié une longue lettre sur les réseaux sociaux, avec tous les griefs qu'il reproche aux dirigeants du ballon rond au Brésil. Romario a notamment accusé : "notre football se détériore depuis des années, il est sucé par des dirigeants qui ne savent même pas jongler avec le ballon. Ils restent dans leur tribune de luxe dans les stades en trinquant aux millions qui entrent sur leur compte bancaire!"

Deux hommes ciblés. Il a également ciblé le président de la Confédération Brésilienne de Football (CBF), José Maria Marin, et son numéro 2, Marco Polo del Nero : "Marin et Del Nero devraient se trouver en prison". Puis Romario n'a pas épargné les club brésiliens : "La corruption au sein de la CBF a son origine dans les clubs brésiliens, parce que ce sont les fédérations et les clubs qui élisent depuis des années le même groupe de dirigeants". Après la violente attaque de l'agent de Neymar envers Luis Felipe Scolari, le sélectionneur brésilien, les règlements de compte ne sont pas terminés après l'humiliation subie en demi-finale.

"La coupe de la honte". Romario a aussi eu un mot sur le coût de l'organisation du Mondial, qui s'élève à plusieurs milliards d'euros et a fait l'objet de violentes contestations au Brésil. La présidente "Dilma (Rousseff) va remettre la Coupe à une autre sélection. Ils emporteront la Coupe et nous on restera avec nos stades surfacturés et aucun héritage matériel. Car, sur le plan de l'immatériel, nous avons montré au monde que nous sommes un peuple heureux malgré toutes nos difficultés", précise l'ancienne vedette du FC Barcelone. Il termine sa violente charge par un cinglant : "ce sera la Coupe de la honte". Sportivement, ça l'est déjà pour le Brésil, Romario.

sur-le-meme-sujet-sujet_scalewidth_460_scalewidth_460 (1)

PAS CONTENT - L’agent de Neymar allume Scolari

COUP DE POKER - 4 parieurs avaient misé sur l'inimaginable 7-1

L'INFO - L'Allemagne anéantit le Brésil (7-1)

STATS - La déroute du Brésil en 10 chiffres