Roland: "J'ai passé la nuit devant CNN"

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Europe1 Sport , modifié à
11 septembre 2001, dix ans déjà. A l'occasion de l'anniversaire des attentats qui ont frappé de plein fouet les Etats-Unis au tout début du 21e siècle, nous avons interrogé des sportifs de différents horizons. Savoir où ils étaient lors de la tragédie, comment ils ont réagi et les conséquences que cela a pu avoir. Une série à suivre jusqu'à dimanche, le 11 septembre 2011.

11 septembre 2001, dix ans déjà. A l'occasion de l'anniversaire des attentats qui ont frappé de plein fouet les Etats-Unis au tout début du 21e siècle, nous avons interrogé des sportifs de différents horizons. Savoir où ils étaient lors de la tragédie, comment ils ont réagi et les conséquences que cela a pu avoir. Une série à suivre jusqu'à dimanche, le 11 septembre 2011. Thierry, vous souvenez-vous de ce que vous faisiez le 11 septembre 2001, au moment de l'attentat ? Oui, très bien. C'est curieux, j'en parlais justement avec Jean-Michel Larqué mardi matin... C'était un mardi justement, et je prenais l'avion pour Barcelone parce qu'on y faisait un match de Ligue des champions le mercredi. J'étais à Roissy, et j'ai eu l'appel d'un ami qui m'a dit d'essayer de trouver une télé parce que c'était « La tour infernale » en direct. Je n'ai pas vu de télé, j'ai pris l'avion et l'équipage ne parlait que de ça. En arrivant à Barcelone, j'ai pris un taxi pour aller à l'hôtel, et le chauffeur m'a tout de suite demandé si j'avais vu ce qui était arrivé aux Etats-Unis. Je lui ai dit oui, mais il m'a alors annoncé qu'un deuxième avion avait percuté la deuxième tour. Ça s'était produit pendant que j'étais entre Paris et Barcelone. C'est donc un ami qui vous l'a appris ? Quelle a été votre réaction ? Oui, c'est Vincent Hardy qui m'a téléphoné, pour ne pas le nommer. Ensuite, j'ai passé la nuit devant CNN. On a appris tout de suite que le match pour lequel j'étais venu le lendemain n'aurait pas lieu, qu'il avait été reporté. Ce qui me paraissait normal, du reste... J'ai donc passé toute la nuit devant la télé, et j'étais horrifié. Comment avez-vous analysé l'évènement ? Quand on connaît la puissance américaine, ce qui s'est passé me semble étrange... Ce que je vais dire est terrible, mais quand on voit d'un aéroport qu'un avion se détourne complètement de son vol, direction les tours ou Washington, il vaut mieux envoyer la chasse et faire sauter l'avion en question plutôt que de le laisser atterrir sur sa cible. Il vaut mieux 150 morts, même si c'est terrible pour ceux-là, plutôt que 1 500, me semble-t-il. Vous avez eu l'occasion d'aller ensuite aux Etats-Unis ? Oui, je suis très vacances outre-Atlantique, j'y vais souvent. Et j'ai vu toutes les étapes de la transformation de Ground Zero. Il a fallu tout dégager d'abord, avant de construire les sous-sols puis la partie émergente, qu'ils commencent à peine maintenant. Mon premier voyage aux Etats-Unis suite à l'évènement, je crois que c'était l'année d'après. Tous ces témoignages et ces petits drapeaux accrochés dans les squares autour du World Trade Center, c'était vraiment très émouvant. Je crois que les New-yorkais sont toujours bouleversés par ce qui s'est passé, et que ça restera gravé longtemps. Même quand les tours auront été remplacées.