Riesch se couvre d'or

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LAURENT DUYCK , modifié à
JO 2010 - Maria Riesch a réalisé l'exploit de s'emparer de l'Or devant Lindsey Vonn.

JO 2010 - Maria Riesch a réalisé l'exploit de s'emparer de l'Or devant Lindsey Vonn. En terme de combine, il n'y a finalement pas mieux que Maria Riesch. Deuxième du classement de la Coupe du monde de descente, meilleure spécialiste du slalom à l'heure actuelle, l'Allemande était armée pour réussir de belles choses à Vancouver lors du super-combiné. Pour ses premiers Jeux Olympiques, elle n'est pas passée à côté. Toute la difficulté tenait dans sa capacité à ne pas se laisser distancer sur la descente par Lindsey Vonn, championne olympique de la spécialité depuis la veille et donnée favorite de ce super-combiné. En ne concédant que 33 centièmes à sa grande copine sur une piste raccourcie de deux portes par rapport à la veille, Riesch avait fait un grand pas vers le titre olympique. L'Américaine lui a offert en partant à la faute sur la manche de slalom, comme lors des Mondiaux de Val d'Isère. A 24 ans, Riesch se pare donc de l'or olympique, récompense qui s'ajoute à son titre de championne du monde et à son globe de cristal de la spécialité. Une belle championne assurément, bien entourée sur ce podium de Vancouver, malgré l'absence de Lindsey Vonn qui tentera de se consoler avec le Super-G. A défaut de la belle de Vail, une autre Américaine s'est invitée sur le podium, la surdouée Julia Mancuso, donnée perdue pour le ski il y a deux ans mais de retour, au lendemain de sa médaille d'argent en descente, sur la troisième marche de la boîte de ce super-combiné. Un bonheur que la championne olympique de géant en 2006, surdouée fantasque et volcanique, partageait sur le podium avec une autre grande dame du ski, Anja Paerson. Aubert, une séduisante troisième place au slalom Victime d'une chute extrêmement spectaculaire la veille en descente, digne de la plus belle cabriole d'Hermann Maier à Nagano, la Suédoise, percluse de courbatures, pouvait à peine marcher au réveil ce jeudi matin. "Cinq minutes avant le départ (de la descente), je ne savais pas si j'allais participer. La décision a vraiment été pris au dernier moment", avouait-elle après la descente. Mais quand on vient de Tänarby, fief de la légende du ski Ingemar Stenmark, rien ne vous arrête. La Franz de Whistler, ce monstre glacé qui en a cassé plus d'une la veille, ne l'a pas stoppé deux fois. Septième de cette descente à 61 centièmes du podium, elle se donnait des chances de croquer une médaille. Sixième temps du slalom derrière les spécialistes Sarka Zahrobska, Michaela Kirchgasser, Sandrine Aubert, Kathrin Zettel et Tina Maze, toutes parties de trop loin pour espérer croquer une médaille, Paerson est allée chercher sa récompense, en argent, sixième médaille olympique à son palmarès, record égalé de son ancienne rivale Janica Kostelic. Les Françaises n'avaient elles pas les armes pour jouer avec les meilleures. Mais que ce soit Marie Marchand-Arvier, cinquième temps de la descente (+1.25 sur Vonn), ou Sandrine Aubert, troisième temps du slalom (+0.77 sur Zahrobska), elles ont répondu présentes. De bon augure en vue du Super-G pour la première et du slalom pour la seconde.