Renault repasse la seconde

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
C'était l'annonce phare à Monza ce week-end lors du dernier Grand Prix d'Italie. Renault et Red Bull ont choisi de prolonger leur collaboration pour les cinq prochaines saisons. Mais derrière ce signe fort, la firme française entend encore renforcer sa présence en F1, comme le souligne son nouveau directeur général délégué, Carlos Tavares, dans une interview dévoilée ce mardi.

C'était l'annonce phare à Monza ce week-end lors du dernier Grand Prix d'Italie. Renault et Red Bull ont choisi de prolonger leur collaboration aux cinq prochaines saisons. Mais derrière ce signe fort, la firme française entend encore renforcer sa présence en F1, comme le souligne son nouveau directeur général délégué, Carlos Tavares, dans une interview dévoilée ce mardi. Red Bull-Renault, duo invincible? Alors que Sebastian Vettel fonce vers un deuxième titre mondial, les deux entités ont annoncé la prolongation de leur bail pour cinq saisons supplémentaires. Un signe fort qui confirme également la poursuite des investissements en F1 du losange, près d'un an après l'annonce de la vente totale de ses parts à Genii Capital, finalement allié à Lotus. Et quoi de mieux pour fêter ça qu'une nouvelle victoire le lendemain, sur un circuit jugé peu propice aux RB7 et à ses moteurs, soi-disant moins efficace que ceux de ses rivaux ? Depuis deux saisons, le moteur Renault affiche selon certains un déficit de puissance par rapport à Ferrari ou McLaren, un argument taillé en brèche par l'écurie anglaise après la victoire des taureaux rouges à Spa, un circuit où le moteur a également un rôle prépondérant. "J'espère que nous n'entendrons plus parler de la soi-disant faiblesse du moteur Renault", concluait ainsi Lewis Hamilton après la course alors que ses ingénieurs insistaient sur le travail d'Adrian Newey qui a su en tirer le meilleur parti. Leurs rivaux peuvent s'inquiéter, avec cet accord, l'alliage Red Bull-Renault devrait encore se renforcer. Red Bull voulait le turbo Renault, d'autres pourraient suivre C'est en tout cas le sens de l'interview livrée ce mardi par le nouveau numéro deux du groupe, Carlos Tavares. Le nouveau directeur général délégué, nommé le 30 mai dernier lors de la réorganisation du groupe consécutive à la fausse affaire d'espionnage sur le programme de voitures électriques a donné le ton, affirmant que Renault demeurerait donc investi en F1. "Nous nous sommes recentrés sur la fourniture de moteur", assure t-il dans une interview sur le site de Renault Sport. "Je suis très heureux de ce recentrage parce que s'il y a bien une chose que je cherche à faire avec nos équipes chez Renault, c'est de limiter le nombre de priorité, de se recentrer sur l'essentiel. Je trouve que nous le faisons très bien, les résultats parlent d'eux-mêmes." Fort de cette nouvelle politique, propre à faite renaître les années 1990 où le V10 Renault avait su régner sur les paddocks, le Losange ne compte pas s'arrêter sur la fourniture de moteurs à Red Bull. Outre l'écurie de Milton Keynes, Renault équipera bien toujours l'an prochain Lotus Grand Prix, le Team Lotus (qui devrait être renommé dans les prochaines semaines) mais aussi Williams, un vrai bond dans l'histoire. Tavares assure que cela pourrait encore augmenter alors que le moteur de Viry-Chatillon équipera déjà un tiers du plateau. "Que nous ayons 4 équipes qui s'adressent à nous pour leur fournir des moteurs et que nous ayons la capacité de les fournir, je trouve cela très positif. S'il devait y avoir plus de partenaires, je ne m'y opposerais pas. Comme nous vendons nos moteurs, nous diluons nos coûts", affirme le nouveau bras droit de Carlos Ghosn. Un moyen donc d'assurer visibilité, marketing et viabilité économique. Le tout avant d'assurer la transition vers le turbo qui fera ses débuts en 2014, 35 ans après la fameuse victoire du moteur Renault turbo à Dijon aux mains de Jean-Pierre Jabouille. "Le downsizing (visant à obtenir le maximum de puissance avec le minimum de cylindrée tout en réduisant la consommation, ndlr) et le turbo font partie des choses qui sont ancrées dans le savoir faire de Renault, note Tavares. Je suis confiant et attentif au travail que les équipes de Viry vont produire. Je sais qu'ils seront challengés par nos partenaires châssis et notamment par Red Bull ce qui est un facteur supplémentaire de motivation pour tout le monde car c'est une machine à gagner". Une machine qui n'a pas hésité à renouveler son bail avec la firme française. Avec le turbo en ligne de mire...